Marcel Grégoire est né en 1927 et a passé sa vie dans le bois. Son père était gérant du Club de chasse et pêche Columbus situé sur le chemin Chapleau entre Nominingue et Kiamika. Ses mémoires, « Je ne suis pas sorti du bois« , rappellent une époque pas très lointaine où il y avait encore des coureurs des bois.
Lectures
Liste des articles inspirés par des lectures
Nous vivons une époque charnière de l’histoire de l’humanité, à la fois tragique et passionnante. Fréquentant assidûment la Grande Bibliothèque de Montréal j’essaie de comprendre les changements en cours, leurs sources historiques et leurs conséquences pour le futur. Voici donc quelques propositions de lecture.
Colonisation, agriculture et forêt
À partir de 1830 le mouvement de colonisation vers le nord depuis les anciennes seigneuries a largement dépendu de l’exploitation forestière. Les colons pouvaient trouver un travail payé en argent pendant l’hiver et assurer une survie précaire sur des terres pauvres à leur famille.
Essai sur la culture et l’insignifiance
« La culture, c’est de gagner en liberté et de perdre en arbitraire. L’inculture, c’est de gagner en licence et en arbitraire ». L’essayiste Pierre Vadeboncœur décrivait en 1983 le phénomène du rejet de la culture et de la valorisation de l’agir dans l’immédiat qui élimine toute réflexion philosophique.
Le flottage du bois
Le flottage du bois a permis d’exploiter les territoires inaccessibles par chemin mais il a nécessité beaucoup de travaux: la plupart des lacs et des rivières ont été aménagés pour le faciliter. Tous les ans à la mi-avril la drave commençait dans les Hautes-Laurentides.
Misère de la vie d’artiste
Internet devait permettre aux artistes marginaux de rejoindre leur auditoire et d’ainsi enrichir la vie culturelle. Mais le constat que fait Alain Brunet chroniqueur musical à la Presse depuis 35 ans est tout autre: il y avait 175.000 musiciens professionnels aux États-Unis en 1991, il n’en restait plus que 76.000 en 2015. Les artistes marginaux ne peuvent plus vivre de leur art et la vie culturelle s’appauvrit.
Histoire de notre forêt
La forêt que nous connaissons n’est plus la forêt originale que les colons ont trouvé en arrivant. Dans « Forêt et société en Mauricie » René Hardy et Normand Séguin consacrent tout un chapitre à raconter l’histoire de la forêt mauricienne ce qui permet de mieux comprendre son état actuel.
La pollution du cyberespace
Nous avions un espace, nous l’avons pollué. Nous nous sommes inventé un cyberespace, il va devenir irrespirable lui aussi. La pollution informatique s’amplifie, des virus sont mis en circulation par des pirates et par des gouvernements, ils s’échappent, se transforment et circulent sur les réseaux sans contrôle. Pire, il y a toutes les informations un peu floues sur chacun d’entre nous qui sont enregistrées et servent dorénavant à nous définir.
Les québécois et les amérindiens
La relation des québécois avec les amérindiens est complexe et difficile à comprendre pour un étranger. J’ai cherché à mieux comprendre l’histoire des premiers habitants du territoire pour comprendre les québécois. Les archives s’ouvrent et les publications se multiplient permettant de mieux comprendre une histoire compliquée vécue de façon différente par chaque peuple.
Histoire de l’histoire
L’histoire est une science humaine qui évolue dans le temps. Longtemps sous le contrôle des élites elle a servi à donner une interprétation idéologique du passé. Au Québec c’est le clergé qui a écrit ou influencé l’écriture de l’Histoire et quand la société a changé l’histoire a été mise de côté par beaucoup car elle était devenue « plate », des histoires de curé. Mais il y a un renouveau en histoire.
Philosophie de l’Anthropocène
Les sciences de la terre annoncent une nouvelle ère géologique, l’anthropocène. L’âge de l’homme est celui où les les effets conjugués de la consommation, de la technologie et de la démographie deviennent la force géologique dominante. Philosophie pour une nouvelle ère par Alexander Federau, éditions PUF.
Jean Venne un amérindien?
D’où vient le nom de la rivière Jean-Venne qui traverse Chertsey pour rejoindre la rivière Ouareau? Elle a été nommée Rivière Lafontaine à la fondation du village en l’honneur du premier ministre de l’époque. D’après la Commission de Toponymie du Québec elle a pris le nom de Rivière Jean-Venne en 1973 mais l’origine de ce nom est inconnue.
La vie des colons
Dans les « Notes historiques sur Mont-Laurier, Nominingue et Kiamika » de Maurice Lalonde, publié en 1936, j’ai trouvé le récit d’un des premiers colons de Kiamika qui semble beaucoup plus crédible que le roman utopique de la colonisation, « Jean Rivard, le défricheur » d’Antoine Gérin-Lajoie.
Comment tout peut s’effondrer
« Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes » par Pablo Servigne et Raphaël Stevens. Une nouvelle science est née, la collapsologie, la science de l’effondrement. Loin des prédictions de fin du monde et d’Apocalypse les auteurs nous expliquent dans cet ouvrage les causes menant inéluctablement à l’effondrement prochain de notre civilisation industrielle afin d’en atténuer les conséquences (si possible).