La relation des québécois avec les amérindiens est complexe et difficile à comprendre pour un étranger. J’ai cherché à mieux comprendre l’histoire des premiers habitants du territoire pour comprendre les québécois. Les archives s’ouvrent et les publications se multiplient permettant de mieux comprendre une histoire compliquée vécue de façon différente par chaque peuple.
Lectures
Liste de quelques lectures qui m’ont inspiré:
Nous vivons une époque charnière de l’histoire de l’humanité, à la fois tragique et passionnante. Fréquentant assidûment la Grande Bibliothèque de Montréal j’essaie de comprendre les changements en cours, leurs sources historiques et leurs conséquences pour le futur. Voici donc quelques propositions de lecture.
Histoire de l’histoire
L’histoire est une science humaine qui évolue dans le temps. Longtemps sous le contrôle des élites elle a servi à donner une interprétation idéologique du passé. Au Québec c’est le clergé qui a écrit ou influencé l’écriture de l’Histoire et quand la société a changé l’histoire a été mise de côté par beaucoup car elle était devenue « plate », des histoires de curé. Mais il y a un renouveau en histoire.
Philosophie de l’Anthropocène
Les sciences de la terre annoncent une nouvelle ère géologique, l’anthropocène. L’âge de l’homme est celui où les les effets conjugués de la consommation, de la technologie et de la démographie deviennent la force géologique dominante. Philosophie pour une nouvelle ère par Alexander Federau, éditions PUF.
Jean Venne un amérindien ?
D’où vient le nom de la rivière Jean-Venne qui traverse Chertsey pour rejoindre la rivière Ouareau ? Elle a été nommée « Rivière Lafontaine » à la fondation du village en l’honneur du premier ministre de l’époque. D’après la Commission de Toponymie du Québec elle a pris le nom de « Rivière Jean-Venne » en 1973 mais l’origine de ce nom est inconnue.
Charlevoix était raciste
Les guides touristiques du Québec vendent la belle région de Charlevoix au monde mais il faut savoir que le Père Charlevoix n’était pas plus politiquement correct que le général Amherst. Si on change le nom de la rue Amherst à Montréal il faudrait aussi changer le nom de la région de Charlevoix.
La vie des colons
Dans les « Notes historiques sur Mont-Laurier, Nominingue et Kiamika » de Maurice Lalonde, publié en 1936, j’ai trouvé le récit d’un des premiers colons de Kiamika qui semble beaucoup plus crédible que le roman utopique de la colonisation, « Jean Rivard, le défricheur » d’Antoine Gérin-Lajoie.
Comment tout peut s’effondrer
« Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes » par Pablo Servigne et Raphaël Stevens. Une nouvelle science est née, la collapsologie, la science de l’effondrement. Loin des prédictions de fin du monde et d’Apocalypse les auteurs nous expliquent dans cet ouvrage les causes menant inéluctablement à l’effondrement prochain de notre civilisation industrielle afin d’en atténuer les conséquences (si possible).
« Banalité du Mal » moderne
Hannah Arendt avait tenté d’expliquer le totalitarisme dans son ouvrage « Eichmann à Jérusalem » (1963). Envoyée par le journal New Yorker pour suivre le procès d’un dirigeant nazi elle est surprise de découvrir un homme très banal, un fonctionnaire de l’état.
Nietzsche prophète du troisième millénaire
Dans la collection « Philosophie » des éditions Oxus Marc Halévy propose une réflexion très actuelle sur l’œuvre de Friedrich Nietzsche.
Le pays revêche
Dans la collection Géographie historique des éditions PUL cet ouvrage de Cole Harris présente une vision originale de l’histoire de la formation du Canada: Société, espace et environnement au Canada avant la Confédération
Une civilisation suicidaire
Quand des travailleurs se battent pour ne pas fermer la mine qui empoisonne et tue leur famille, quand le fait de fermer une usine signifie qu’on crée de la richesse, quand la ruine de la société civile fait la fortune de quelques uns, on peut imaginer que quelque chose ne tourne pas rond.
François au Vatican
Depuis Vatican II l’Église tente de se réformer pour revenir au message évangélique. Tous les papes ont échoué car la Curie Romaine reste alors que les papes passent. Le Pape François parle de fonctionnaires de Dieu et tente de dompter la bête lui aussi. Le journaliste Gianluigi Nuzzi documente ce combat qui est très intéressant puisqu’en fait le Vatican est aujourd’hui la seule institution mondialisée qui tente sincèrement de se réformer.