La société pharmaceutique et agrochimique Bayer a racheté la compagnie Monsanto en 2018. Son plan d’affaires est de vendre des produits qui donnent le cancer et les remèdes pour guérir le cancer. C’est ainsi que Martin Boudot décrit cette entreprise multinationale très présente dans notre vie quotidienne: Toxic Bayer, un plan d’enfer.
Cette multinationale a créé l’aspirine, et l’héroïne. Elle a développé des médicaments qui traitent la sclérose en plaques, et participé à des expérimentations sur des enfants placés en asile psychiatrique. Aujourd’hui, ses produits ont envahi notre quotidien : certains soignent quand d’autres, toxiques, polluent notre air, notre eau, nos assiettes. Cette multinationale, c’est Bayer, l’un des leaders de l’industrie pharmaceutique et le plus grand vendeur de pesticides au monde…
Martin Boudot
En juin 2018 la société Bayer a acquis Monsanto qui produit les semences OGM et les pesticides utilisés pour les cultiver comme le RoundUp. Bayer-Monsanto, c’est l’invention du business model le plus cynique du monde : le groupe vend désormais des traitements contre les cancers, et des produits susceptibles de les provoquer.
Mon père est un pollueur
Selon M. Boudot il y avait un malaise grandissant chez les employés de Bayer quant à l’éthique des agissements de la société. La fusion avec Monsanto aurait fortement accentué ce malaise. Ce n’est pas très drôle quand tu te fais traiter d’assassin pollueur par tes enfants et tes amis.
M. Boudot a recensé au moins 632 pesticides commercialisés par Bayer qui ont dû être retirés du marché depuis 1987 après que des études indépendantes aient montré leur dangerosité. Chaque fois il a fallu que des victimes se battent pour y arriver; Bayer est chaque fois allé jusqu’au dernier recours avant d’obéir à la loi. Les produits interdits chez nous ont alors été écoulés dans les pays pauvres pour rentabiliser les investissements, en attendant une interdiction éventuelle et en l’empêchant par tous les moyens imaginables.
Pendant que Bayer se battait pour faire reculer l’interdiction de chacun de ces produits, elle en vendait des tonnes. Les études de l’air, du sol et de l’eau démontrent que certains de ces produits datant de 40 ou 50 ans sont toujours très actifs et font un curieux cocktail avec les nouveaux produits qu’invente chaque année la société.

La disparition des abeilles est spectaculaire mais en fait c’est toute la biodiversité qui disparaît. L’agriculture selon Monsanto consiste à épandre des produits qui tuent toute la vie sauf la semence OGM spécialement traitée. Ces produits s’accumulent à chaque épandage, ils ne restent pas dans le champs. Ils s’écoulent, polluant les eaux et les terres.
Un symbole du capitalisme irresponsable
Le nouvel Eldorado de Bayer-Monsanto est au Paraguay. En 2012 un coup d’état y a mis en place un gouvernement sympathique qui laisse brûler la forêt pour faire place à d’immenses champs de soja OGM pulvérisés constamment. La vie humaine y est impossible, plus question de faire un potager non-OGM puisque plus rien d’autre ne pousse. Ceux qui vivent à proximité sont malades et doivent s’en aller, de nouveaux migrants.
Mais Bayer va pouvoir les soigner si ils sont assez riches. Bayer-Monsanto gagne de tous les côtés, la compagnie n’a aucune raison d’arrêter.
Bayer-Monsanto est un symbole fort mais la dérive morale du capitalisme est généralisée. Et il faut bien avouer qu’elle a débuté il y a longtemps. Les historiens un peu sérieux savent que notre confort bourgeois s’est bâti sur l’exploitation des peuples plus faibles par la force, une tâche originelle.
La différence aujourd’hui est l’ampleur des dégâts qu’il peut provoquer. Bayer-Monsanto vend des milliers de tonnes de produits chimiques partout dans le monde, la pollution est globalisée. Et plus rien ni personne ne semble capable de la contrôler: les actionnaires réclameront toujours de nouveaux produits pour garder ou augmenter leurs parts de marché.
Dans le Courrier International du 10 novembre on apprend que 700 personnes ont été hospitalisées en Argentine après une intoxication au glyphosate. C’est pour cultiver le soja qui nourrit les vaches que nous mangeons!
La peur du vaccin

Alors oui il peut bien y avoir quelques personnes qui ont peur de se faire vacciner, je les comprends. Ce n’est pas plus fou que de se précipiter pour être les cobayes de l’industrie pharmaceutique et d’en redemander.
Mais comme de toute façon on retrouve maintenant les produits Bayer-Monsanto partout sur la planète dans l’air que l’on respire, dans l’eau que l’on boit et dans les aliments que l’on mange, je me suis dit personnellement qu’un peu plus ou un peu moins, au point où on en est ça ne fera pas une grosse différence. Mais je ne suis pas très rassuré pour autant.
Il semble que finalement le vaccin ne soit pas la solution miracle et que la fin des mesures sanitaires ne soit pas pour demain selon l’OMS: Tout pays qui utilise le vaccin sans d’autres mesures induit sa population en erreur.
M. Boudot raconte aussi qu’au début de la pandémie Bayer a fait don de millions de doses de son médicament, la chloroquine, créant une belle polémique. Ils ont travaillé tellement fort que même le président des États-Unis Donald Trump leur a fait de la publicité! Mais ça n’a pas très bien fonctionné.
On peut présumer que si la compagnie Bayer-Monsanto avait pu trouver la moindre erreur dans le livre de Martin Boudot endossé par l’éditeur Plon, elle aurait réussi à le faire retirer des librairies. Ça ne semble pas le cas pour l’instant.
Bayer n’a pas inventé l’héroïne mais elle en a vendu comme remède contre la toux.
C’est bien ça, Bayer a récupéré une invention passée inaperçue, l’a produite industriellement, commercialisée et publicisée: du sirop contre la toux comme remède miracle. Quand les usagers se sont plaints de devenir héroïnomanes la compagnie a bien sûr tout fait pour nier l’évidence jusqu’à ce que le produit soit interdit. Le problème de santé public qu’elle a créé n’a jamais dérangé Bayer.
En 1914-1918 c’était les gaz de combat, en 1939-1945 les camps de concentration, il y a eu d’autres dossiers un peu dérangeants mais la compagnie a toujours pu continuer ses grosses affaires sans jamais être dérangée.
Mais ce n’est pas moi qui le dit, c’est Martin Boudot dans son livre qui est très instructif.