Catégorie: Histoire de Lanaudière
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Le village de Saint-Liguori en 1871

Le recensement de Saint-Liguori en 1871 permet de se faire une idée de la vie dans un village du Québec situé à la limite de la forêt des Laurentides. Il y avait beaucoup de cultivateurs mais aussi des commerçants et quelques industriels. C’est le premier recensement à présenter des tableaux détaillés des établissements industriels du Québec. Il m’a permis de continuer à documenter l’histoire des moulins de la rivière Ouareau.

Cet article est la suite de: Les moulins de la rivière Ouareau vers 1850

En 1871 il y avait 1.485 habitants à St-Liguori. Ils étaient presque tous cultivateurs mais il y avait aussi des marchands et des industriels. Je me suis intéressé à ceux qui n’étaient pas cultivateurs.

Les pages du recensement sont classées par ordre. Le premier fichier est: https://central.bac-lac.gc.ca/.item/?app=Census1871&op=img&id=4395574_00394 et le dernier …574_00477. Il suffit de changer le chiffre dans le navigateur pour aller au fichier suivant. Les tableaux sont à la fin.

Le recensement de Saint-Liguori en 1871

La première personne recensée à Saint-Liguori en 1871 s’appelle Firmin Dugas. C’est normal c’était le personnage le plus important du village à cette époque comme son père Philemon avant lui.

Firmin Dugas était député conservateur de Montcalm au Parlement provincial depuis 1867, il s’est aussi fait élire au fédéral en 1871. C’était une personnalité connue dans toute la région. Il a été maire de St-Liguori de 1860 à 1862.

Il est inscrit dans le recensement comme cultivateur et propriétaire de moulin. Il avait 41 ans, sa femme Mary-Ann était d’origine anglaise et ils étaient catholiques.

Recensement 1871 - Dugas

La deuxième famille recensée est celle de John Copping, meunier. On peut supposer qu’il travaillait au moulin à farine de F. Dugas. Il était d’origine anglaise et il avait épousé une française. Les enfants se sont déclarés d’origine anglaise sauf Rose-de-Lima, française. Il y a 77 pages de listes de noms comme celle-ci.

Le premier établissement industriel recensé dans les tableaux de la fin du recensement est aussi celui de Firmin Dugas sur la rivière Rouge. Il avait 1 moulin à farine (capital fixe $8.000) pour moudre le blé et l’avoine et 1 moulin à scie ($600) qui a scié 500 billots pour produire 10.000 planches. Les moulins étaient actionnés par la force de l’eau, 32 (?) pour le moulin à farine, 8 pour l’autre.

J’ai mis le signe $ pour les valeurs monétaires mais il faudrait lire piastre à chaque fois.

Firmin Dugas
L'Étoile du Nord, 11 avril 1889

Dans le recensement de 1851 Philemon Dugas avait un moulin à farine et deux moulins à scie. En 1861 il ne restait qu’un moulin à farine valant $4.000 et employant 3 personnes, le propriétaire était Firmin Dugas.

Firmin est décédé en 1889 et son fils Firmin et sa femme Mary Anastasia Quins sont aussi décédés. Le patrimoine familial a alors été vendu, il est décrit dans L’Étoile du Nord du 11 avril 1889 . Samuel et George Lord ont racheté le moulin selon l’histoire de St-Liguori.

Tableaux des établissement industriels

Dans le tableau des établissements industriels qui se trouve à la fin du recensement on a la liste des industries en activité à St-Liguori en 1871.

1ère page

St-Liguori, établissements industriels 1871 (1)

Le capital fixe évalué par le recenseur donne une idée de la valeur des différents commerces et de leur importance. Cyrille Ayotte avait une boutique de forge ($80) qui fonctionnait 6 mois par an en employant 1 personne. Dans le recensement il est inscrit comme marchand.

Joseph Lagan(?) avait une boutique ($300); dans le recensement Joseph Lagénesse(?) est constructeur de moulins.

Jean-Baptiste Leblanc avait un magasin ($2.000) mais il y a une rature et aucune information; c’est J.-B. Leblanc qui a fait le recensement et il s’est inscrit comme marchand.

Moïs Landry avait une autre boutique de forge ($60) pour des racomodages, ferrages de chevaux, voitures, etc. Il est inscrit comme cultivateur.

2ème page

Sur la deuxième page on lit que Gédéon Grenier avait une boutique de tonnelier ($50) et Edmond Grenier une potasserie ($50) mais je n’ai pas retrouvé leurs noms dans la liste du recensement, il y a pourtant 2 familles Grenier, des cultivateurs.

St-Liguori, établissements industriels 1871 (2)

Il y avait 2 autres magasins, celui de Moïs Bourgeois ($100), cultivateur de 63 ans et celui de Théophile Geurnon ($200) marchand de 40 ans.

Luc Arpin était un autre industriel de St-Liguori. Son moulin à scie valait $2.000, il ne fonctionnait que 2 mois par an pour faire des planches et des madriers. Il était cultivateur et avait 52 ans. D’après La Gazette de Québec de 1871 il venait de faire faillite en 1869. Ses terres de St-Liguori étaient à vendre ainsi que les droits et obligations de son moulin à scie:

Luc Arpin
Luc Arpin

Dans l’histoire de St-Liguori on apprend que ce moulin à scie a été construit par J.-B. Demers à côté du moulin des Seigneurs entre le moulin banal et le moulin à carder (voir plus bas) mais on ne sait pas quand. Joseph Bro l’acheta en 1867 puis Luc Arpin et Edouard Fisk de Joliette. Je n’en ai pas trouvé de trace dans les recensements de 1851 et 1861.

3ème page

Octave J. Bélisle, marchand, avait un gros magasin ($2.000). Xavier Houle, cordonnier, n’avait qu’une petite boutique ($200).

Charles Munn, voiturier ($400), avait une boutique de voitures d’été et divers (d’hiver).

St-Liguori, établissements industriels 1871 (3)

Il y avait aussi les 2 moulins de George Gilmour, c’était l’autre gros industriel du village. Il avait un moulin à farine (blé, avoine) valant $1.600 et un moulin à fouler et à carder la laine (laines, étoffes) valant $4.600. Il employait 10 personnes à l’année. Dans le recensement on retrouve Leon Garner meunier et Gédéon St-André cardeur.

Le moulin de St-Liguori

Le moulin à farine est celui des seigneurs de St-Sulpice. Dans le recensement de 1861 c’étaient les frères Goulet qui étaient recensés pour le moulin à farine qui valait alors $8.000. Il ne vaut plus que $1.600 en 1871 ce qui est une curieuse baisse de valeur.

En 1851 Samuel Anderson et George Gilmour avaient un moulin à carder et à fouler en aval de ce moulin; en 1861 c’était George Gilmour qui en était propriétaire. Sa valeur est passée de $3.500 en 1861 à $4.000. Un incendie l’aurait complètement détruit en 1871. Selon l’histoire de St-Liguori il avait été construit vers 1830 par Henry Anderson.

4ème page

Sur cette page il y a un charpentier nommé Adolphe Parant ($20) et un constructeur de maison ($40) nommé Antoine Parant; dans le recensement c’est Antoine Parant qui est charpentier, Adolphe est cultivateur.

Marion Médard avait un four à chaux ($40), Aimé Rivais était cordonnier ($400) et Simon Richard tenait la troisième boutique de forge ($500) du village.

St-Liguori, établissements industriels 1871 (4)

5ème page

Claude Piotte avait un gros magasin ($1.000) pour ses marchandises, il s’est inscrit comme hôtelier. Il tenait sans doute un genre d’hôtel magasin général.

St-Liguori, établissements industriels 1871 (5)

Dans l’histoire de St-Liguori on lit que les moulins Breault situés en amont du village avaient été construits vers 1840, qu’ils furent délaissés en 1865 et rachetés par Nazaire Gagnon puis par Firmin Dugas. En 1871 c’est Nazaire Gagnon qui en était propriétaire et il n’y avait plus qu’un moulin à scie valant $3.000. Il s’est inscrit comme marchand de bois, propriétaire de moulin.

Gazette de Joliette, 22 février 1876
Gazette de Joliette, 22 février 1876

Wm. J. Pope était un des administrateurs de l’Assomption Lumber Co. qui faisait descendre le bois de la forêt Ouareau jusqu’aux moulins de Charlemagne. Il vendait aussi du bois aux agriculteurs au moulin Gagnon du village Montcalm et au moulin Trusdell de Chertsey.

Plan of the Township of Rawdon and Kildare.

Vers 1840 J. H. Dorwin et Peter McGill puis plusieurs grosses compagnies forestières ont exploité des moulins près de ce site à Manchester Place et Oldham Farm très intensivement. À partir de 1886 la Charlemagne and Lac Ouareau Lumber Co. y avait installé des magasins et un bureau. La dernière compagnie présente aurait été la Consolidated Paper dans les années 1930 selon l’histoire de St-Liguori.

Voici une illustration du village Montcalm en 1891 avec les moulins à bois et à farine et la cour à bois. En 1896 un troisième moulin avait été construit pour produire des clapboards (bardeaux), peut-être au Camp Notre-Dame.

Le village de Montcalm
Joliette Illustré 1893
Joliette Illustré 1893

Dans le recensement de St-Liguori de 1851 Cyrille Morin avait un moulin à scie sur la rivière Ouareau au niveau des Dalles; en 1832 il avait aussi construit un moulin à avoine avec son associé Narcisse Dugas. Ils ne sont pas recensés en 1871 car ils devaient alors faire partie de la paroisse de St-Jacques ou St-Paul.

Dans l’histoire de St-Liguori il n’est pas fait mention de ces moulins. On y lit qu’en 1854 Joseph Beauregard aurait construit un moulin à farine à cet emplacement, puis que vers 1875 Antoine Gaudette aurait construit un moulin à scie qui a été racheté par Edouard Fisk vers 1878.

Dans le recensement de St-Paul de 1871 le propriétaire de 2 moulins est inscrit comme Beauregard Jos. Venne. Il y a un moulin à farine ($4.000?) et un moulin à cardes et à fouler ($2.000).

Le 30 septembre 1874 Émélie Thériault veuve de Joseph Jarret dit Beauregard a vendu aux seigneurs de St-Sulpice la moitié indivise d’une terre de la concession nord de la rivière du Lacouareau à St-Paul allant jusqu’à la rivière Rouge et d’un autre terrain attenant avec un moulin à farine à 5 paires de meules, 3 bluteaux, un smutt mill ou machine propre à nettoyer le grain, une paire de balances et tous les insruments du moulin y compris le moulin à cardes qui s’y trouve avec ses cardes et toutes ses machineries. Les acquéreurs s’obligent à payer à François Normand de St-Jacques 4.200 livres et à Benjamin Lemire et Ludger Piquette 800 piastres.

Le 24 juin 1875 l’Assomption Lumber Company a protesté contre Antoine Gaudette propriétaire d’un moulin à scie sur la rivière Ouareau (futur moulin Fisk) dont le boom obstruait la rivière empêchant la descente de ses billots.

Le 15 juin 1877 Pierre Laporte, Antoine Dusablé, Adolphe Paquin et Joseph Lachapelle de Chertsey avaient fait des billots pour Antoine Gaudette de St-Liguori qui a fait faillite. Le 22 juillet 1877 Edward Fisk marchand de Joliette a acheté le moulin à scie d’Antoine Gaudette en faillite situé sur la rivière Lacouareau près du pont des Dalles pour 700 piastres; une des conditions était de laisser George Gilmour propriétaire de moulins à Joliette se servir de l’estacade attenant au moulin et d’aller et venir dans les bâtisses et sur le terrain. Il était interdit de construire un moulin à carder la laine ou fouler l’étoffe. Ce moulin à scie a été vendu à François Foucher de Joliette le lendemain pour 5.525 piastres; le bail pour sa location avait été conclu avec Narcisse Goulet et Joseph Brault le 23 octobre 1858 pour 99 ans. Le moulin se trouvait à côté d’une brasserie appartenant à Ulric Dupuis.

Le 14 mai 1879 William J. Pope marchand de bois du village de Charlemagne (Assomption Lumber Company) a protesté contre Edward Fisk marchand, épicier et commerçant de bois de Joliette car ils avaient tous les 2 un grand nombre de billots mêlés à la dérive sur la rivière Lacouareau à la chute Dorwin de Rawdon et ceux de W. Pope ne pouvaient pas descendre à son moulin.

En 1893 environ 600.000 billots passaient par le moulin Fisk. À la même époque la Charlemagne & Lac Ouareau Lumber Co. faisait descendre 150.000 billots par an par la rivière Ouareau.

Moulins Beauregard et Gaudette
Moulins Beauregard et Gaudette

Cet extrait d’article de 1869 décrit quelques moulins de St-Liguori:

Gazette de Joliette, 9 janvier 1869
Gazette de Joliette, 9 janvier 1869

Le capital fixe déclaré par les industriels permet d’évaluer l’importance des différents commerces. Il y avait 3 boutiques de forge, celle de S. Richard valait $500, celle C. Ayotte $80 et celle de M. Landry $60. On peut aussi comparer les moulins: ceux de F. Dugas valaient $8.600 en tout, ceux de G. Gilmour $6.000, celui de N. Gagnon $3.000 et celui de L. Arpin $2.000.

En 1875 Luc Arpin mettait encore en vente un moulin à scie situé à une lieue (4km) de St-Ambroise.

Gazette de Joliette, 3 février 1875
Gazette de Joliette, 3 février 1875

En 1879 F. Foucher a mis en vente lui aussi un moulin à scie situé sur la rivière Ouareau à 6 miles de Joliette. Je ne sais pas de quel moulin il s’agit, peut-être celui de L. Arpin.

Gazette de Joliette, 21 octobre 1879
Gazette de Joliette, 21 octobre 1879
L'Étoile du Nord, 22 mars 1894
L’Étoile du Nord, 22 mars 1894

Saint-Liguori en 1925

La carte de St-Liguori en 1925 montre les chemins et les ponts. Il y avait un pont double et un barrage dans le village. Un autre pont situé à la moitié du rang Lépine traversait en aval du village Montcalm. Sur le plan du recensement de 1861 le pont était plus haut au bout du rang Lépine.

St-Liguori - 1925
St-Liguori – 1925

Le pont du Camp Notre-Dame n’existait pas encore mais il y avait un barrage sur la rivière à son niveau. Il y avait un autre barrage tout en-bas de la carte, sans doute pour le moulin Fisk qui a fonctionné jusque vers 1930.

Statistiques: St-Liguori 1871

Selon une annotation de la dernière page du recensement il y avait 1.485 habitants à St-Liguori en 1871, je ne les ai pas recomptés. J’aurais aimé avoir le total de la population française, anglaise et autres origines ainsi que le dénombrement des catholiques et des protestants mais il faudrait tout recompter. Voici quand même quelques statistiques économiques générales.

Un tableau récapitule la liste des morts de 1871 avec leur âge et la raison de leur décès. Il y avait beaucoup de morts par consomption. Joseph Sourdif 29 ans s’est noyé au mois de mai.

Tableau des décès

Dans le recensement presque toutes les familles se sont insrites comme cultivateurs. Voici les quelques exceptions:

  • William Lord – Constructeur de moulins
  • Christine Veith(?) originaire du Danemark – Book keeper
  • Ludger Beauregard – Meunier, son moulin a peut-être été recensé à St-Jacques ou Crabtree
  • U. B. Desrochers – Notaire public
  • Joseph Barrette – Curé
  • Euclide Lachapelle – Marchand
  • Jean-Baptiste Charland – Meunier (?)
  • Théophile Thibodeau – Charpentier
  • François Leblanc – Forgeron, sans doute chez S. Richard
  • Norbert Laporte – Instituteur
  • Alphonsine Ricard – Institutrice

Il y a d’autres tableaux recensant les bâtiments, les récoltes, les animaux de ferme et toutes les sources de revenus des habitants. Par exemple ce tableau montre qu’il y avait 13 édifices, 274 maisons avec 488 granges et écuries, 455 voitures et 511 charrettes.

St-Liguori, établissements industriels 1871 (5)

Dans le tableau des produits des forêts on a la production totale pour St-Liguori. La colonne 13 indique le nombre de billots de pin à l’étalon de recensement (17.055) et la colonne 14 le nombre de billots de tous autres bois à l’étalon de recensement (200). La colonne 19 donne le nombre de cordes de bois de chauffage (4.395).

Produits du bois

12.000 billots de pin ont été traités au moulin de F. Dugas. Si je comprends bien ça signifie que le moulin à scié 500 billots (tableau plus haut) et vendu le reste en le faisant descendre par la rivière. Ce bois venait sans doute des chantiers des Dugas situés dans la Forêt Ouareau.

Le moulin de Luc Arpin a traité 5.000 billots de pin et 200 d’autre bois mais il n’en scié que 250. Charles Nadeau a produit 19 billots de pin et Jean-Baptiste Leblanc 36.

Toutes les familles de cultivateurs ont produit du bois de chauffage, 4.395 cordes pour 1.485 habitants, des grosses cordes.

Terres cultivées, produits des champs
Produits animaux
Produits minéraux

Il n’y avait pas de mine d’or à St-Liguori ni aucun autre minéral en exploitation. C’est la fin du recensement de St-Liguori.

Établissements industriels: Saint-Patrick of Rawdon

Pour compléter le portrait de l’histoire des moulins sur la rivière Ouareau j’ai aussi regardé le recensement de Saint-Patrick of Rawdon selon le nom de ce sous-district de Montcalm.

Il y avait 8 moulins recensés à Rawdon en 1871 mais ils ne sont pas localisés. Le seul dont je suis à peu près certain est le moulin à scie ($800) de Charles Magnan qui devait être situé à la Chute-à Magnan et avait scié 1.000 billots. Les plus gros moulins étaient les moulins à farine de Thomas Rowan ($2.400) 6.000 boisseaux et William Smith ($2.400) 400 boisseaux. Edward Mason avait un moulin double ($1.200 + $1.200) 5.000 boisseaux et 200 billots. Il y avait aussi les moulins à scie de Olésime Bourdeleau ($600) 400 billots, John Rowan ($200) 75 billots et William White(?) ($200) 200 billots. Plusieurs de ces moulins étaient sur les petites rivières comme la Rouge et la Blanche.

Rawdon, établissements industriels 1871 (1)
Rawdon, établissements industriels 1871 (2)
Rawdon, établissements industriels 1871 (3)
Rawdon, établissements industriels 1871 (4)

Le tableau des produits de la forêt donne à peu près les mêmes chiffres au total qu’à St-Liguori mais la production de billots est seulement moitié en pin. Le recenseur de St-Liguori n’a peut-être pas compté de la même façon. La production est répartie sur toutes les pages du recensement, il n’y a pas de gros producteur comme Firmin Dugas à St-Liguori qui traitait 12.000 billots.

Produits de la forêt, Rawdon - 1871

La production de cordes de bois est 6.150 pour 1.573 habitants; c’était 4.395 pour 1.485 habitants à St-Liguori.

Carte du Québec

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