Pour fonder un village il fallait établir des moulins à farine et à bois, un magasin général, une boulangerie et une forge. Puis pour développer le village et établir des industries il fallait une fonderie et plus tard une aciérie. L’industrie de la métallurgie a été importante pour l’histoire de la ville de Joliette et dans un livret publié pour commémorer son bicentenaire ses rédacteurs y ont consacré un chapitre. L’histoire qui est racontée est résumée, je l’ai documentée plus en détails.
Histoire de Lanaudière
Liste des articles traitant de l’histoire de la région de Lanaudière
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Barthélémy Joliette a fondé le village de l’Industrie en bâtissant des moulins sur la rivière L’Assomption en 1824. Joliette est devenu un centre régional industriel très actif qui a profité à toute la région du nord de Lanaudière.
Urbanisme: le développement de Joliette vers le nord
En 1864 quand le village d’Industrie est devenu la ville de Joliette il y avait encore très peu de maisons au nord de la rue Notre-Dame. Depuis 1852 le marché Bonsecours avait été construit sur la place Bourget actuelle et les terrains alentour avaient été lotis. Au nord de la rue St-Viateur c’était encore la campagne. Ce secteur de la ville s’est ensuite développé très rapidement, surtout vers 1900 quand la ligne de train du Grand Nord a été construite.
Alphonse Durand et Marie Schwerer artistes entrepreneurs
Alphonse Durand a été un important architecte et entrepreneur de Joliette. De nombreuses maisons qu’il a constuites sont inscrites au patrimoine bâti de la ville. Avec son épouse d’origine alsacienne, Marie Schwerer, ils étaient aussi sculpteurs, dessinateurs et décorateurs d’intérieur. La ville de Joliette a beaucoup documenté leur travail dans ses publications et sur les panneaux historiques affichés dans ses rues mais les informations y sont parfois approximatives, cette documentation vient les préciser.
Louis-François-Georges Baby collectionneur et mécène
En 1905 l’Honorable Louis-François-Georges Baby ancien maire de Joliette, ministre fédéral et juge à la Cour Supérieure a rédigé son testament chez son notaire à Joliette. Il y a fait de nombreux dons à sa famille et à des communautés religieuses. Il a surtout lègué à l’Université Laval de Montréal une précieuse collection de documents sur l’histoire du Canada, et au Collège de Joliette une partie de sa bibliothèque. Il avait été un des fondateurs de la société historique de Montréal et du musée du château Ramezay, un collectionneur et un mécène.
La manufacture de biscuits et sucreries DuSault
Pour son bicentenaire en 2023 la Ville de Joliette a publié un historique de ses principales industries qui débute par un chapitre intitulé Biscuiterie, boulangerie et confiserie. La production industrielle de pain, de biscuits et de sucreries occupe, dès la fin du XIXe siècle, une place de choix dans l’économie de la Ville de Joliette. L’histoire de la manufacture de biscuits et sucreries DuSault fondée en 1900 par Damase Riopel est brièvement racontée. Elle a fermé en 1911 et a eu une courte existence mouvementée: faillites, fraude, attaque à main armée.
Martin D’Angeville Dostaler architecte et entrepreneur
Martin d’Angeville Dostaler est né à Berthier en 1846. Avec Joseph Michaud, Alphonse Durand et Wilfrid Corbeil il est un des architectes qui ont légué à la ville de Joliette son riche patrimoine bâti. Son travail a été moins spectaculaire que celui d’Alphonse Durand qui est bien connu et mis en avant sur de très nombreux panneaux historiques de la ville. Il a été le principal artisan de la la construction de la cathédrale de Joliette mais son nom ne figure même pas sur le panneau qui a été installé devant par la ville.
Les églises et les écoles protestantes de Berthier
En 1765 James Cuthbert a acheté la seigneurie de Berthier. C’était un officier écossais de l’armée de Wolfe et il était protestant évidemment. Il a favorisé l’immigration de ses compatriotes écossais pour développer sa seigneurie, une importante communauté anglophone et protestante a habité à Berthier jusqu’à la fin du XIXe siècle, bâtissant des églises et des écoles: la chapelle St-Andrew, l’église St-James, la Grammar School, l’école St-Alban et l’école française protestante Amaron-Clements.
Les anciennes carrières de Joliette: pierre, chaux, brique
En 2023 la ville de Joliette a publié un historique pour son bicentenaire présentant les principales industries depuis sa fondation en 1823. Un chapitre est consacré à l’industrie de la construction: la carrière de la famille Leprohon, la Joliette Limestone and Quarry Company, la briqueterie de Pierre-Edouard McConville y sont documentées. Il y a eu plusieurs carrières autour du pont des Dalles des deux côtés de la rivière de l’Assomption depuis la fondation de la ville de Joliette mais leur histoire est compliquée à raconter, quelques paragraphes ne suffisent pas.
Les multiples inondations à Berthierville et ses alentours
À la fonte des neiges du printemps quand on roule sur l’autoroute 40 entre Berthierville et Yamachiche on a parfois l’impression d’être au milieu d’un immense lac, on ne voit plus la limite entre le fleuve et sa rive. Depuis que ce territoire est habité il a toujours été inondé au printemps. Déjà en 1815 l’arpenteur Joseph Bouchette notait que les habitants du village de Berthier devaient déménager au 2ème étage de leur maison à chaque année.
Histoire des moulins de Saint-Charles-Borromée
La ville de Saint-Charles-Borromée comprenait autrefois tout le territoire agricole entourant Joliette. St-Charles-Borromée ne comprend plus aujourd’hui que la partie située au nord et à l’ouest de la rivière de l’Assomption. Il y a eu 2 sites sur la rivière où des moulins ont été construits. Leur histoire était mal documentée, j’ai fait une synthèse de la documentation que j’avais rassemblée sur les moulins de la région de Joliette pour la raconter.
L’orphelinat St-Georges et le sanctuaire St-Isidore
À partir de 1935 l’orphelinat St-Georges fondé sur la rue de la Visitation au nord de Joliette a accueilli les orphelins du diocèse de Joliette pour leur donner un enseignement agricole; l’orphelinat était dirigé par la communauté des Clercs de Saint-Viateur. Une statue de Saint Isidore patron des agriculteurs y avait été érigée puis un sanctuaire a été édifié, des pèlerinages y étaient organisés chaque année. L’orphelinat et le sanctuaire ont disparu, la statue de St-Isidore a été déplacée dans les jardins de la maison Antoine Lacombe.
La légende de la Chute à Bull et de la rivière de Boule
Les chutes sont des lieux magiques et des légendes leurs sont souvent associées. Les légendes amérindiennes de la Chute Dorwin à Rawdon et de la Chute à Michel à Chertsey ont été transcrites par l’historien Marcel Fournier. La légende de la Chute à Bull à St-Côme est une légende québécoise contemporaine. Un jour quelqu’un a écrit que Henry Bull avait été le premier commerçant de bois à s’installer sur la rivière à la fin du 19e siècle et qu’il aurait initié la drave à St-Côme. Tout le monde a ensuite répété cette histoire sans la vérifier mais ce n’est qu’une légende.
Les carnets d’arpentages du canton de Rawdon
Le canton de Rawdon a commencé à être arpenté dès la proclamation des townships en 1792. Les archives du Québec ont numérisé de nombreux carnets d’arpentage mais pas tous. Pour le canton de Rawdon on retrouve les carnet de William Fortune rédigé en 1792, de Joseph Bouchette junior en 1821, de John Sullivan en 1826 et de James Dignan en 1844. On trouve quelques informations complémentaires dans les archives du Canada comme des notes sur l’arpentage fait en 1798 par Samuel Holland.