Mgr Édouard Jetté a été évêque de Joliette de 1948 à 1968 comme auxiliaire de Mgr Papineau. Pour occuper ses loisirs puis sa retraite il était radiesthésiste. Avec son pendule il pouvait retrouver les corps des noyés disparus, c’était sa spécialité. Le Vatican avait autorisé la radiesthésie dès 1935!
Au seuil du subconscient
En 1974 Édouard Jetté, évêque retraité, a publié Au seuil du subconscient qui est une référence en radiesthésie, semble-t-il. Je vais essayer de me le procurer pour vérifier.
Le livre était régulièrement annoncé dans les journaux jusque dans les années 80. Mgr Jetté a obtenu plusieurs entrevues pour le présenter:
Son seul instrument: un pendule fait d’une boule de bois noir attachée à un fil. J’ai utilisé pendant des années un simple gland en bois qui pendait au bout d’un cordon de rideau, dira-t-il.
Avec ce pendule improvisé en 1932, Mgr Jetté a pu repérer d’une salle éloignée dans un presbytère, l’endroit exact où se trouvait un prêtre. Ce fut le point de départ de son intérêt pour le subconscient.
Lilly Tasso
Édouard Jetté prêtre puis évêque
Édouard Jetté est né en 1898 à St-Jacques-de-Montcalm. Il est entré au séminaire en 1912 et il a été ordonné prêtre en 1923. Il a d’abord été professeur de grec et d’histoire au séminaire de Joliette avant de partir poursuivre ses études en Europe. Il y a obtenu un doctorat en philosophie à Rome puis une licence ès-lettres à la Sorbonne de Paris. Professeur de lettres au séminaire de Joliette jusqu’en 1943 il a alors gravi les échelons.
En 1948 il a été nommé évêque auxiliaire de Mgr Papineau à Joliette. Son titre officiel était évêque de Tabe. Le journal Le Devoir a publié un article un peu ironique à l’occasion de sa nomination. Sa pratique de la radiesthésie était déjà connue. On y apprend qu’il était un spécialiste dans la découverte des noyés.
Chacun sa spécialité en radiesthésie et c’était peut-être bien utile à cette époque. Mgr Jetté a aussi été consulté pour retrouver des personnes disparues dans des enquêtes criminelles mais il ne semble pas avoir fait de miracle.
Mgr Edouard Jetté participait aussi à des messes irradiées.
L’Église et la radiesthésie
Dans un historique de la radiesthésie au Québec j’ai lu que le premier sourcier de la Nouvelle-France s’appelait Jacques Archambault en 1646 à Montréal. Le second paragraphe du texte présente Mgr Édouard Jetté et son livre.
La radiesthésie existe depuis longtemps mais on ne l’appelait pas comme ça, ça frôlait plutôt la sorcellerie. En 1935 le Vatican a autorisé les membres de l’Église à pratiquer la radiesthésie sous certaines conditions.
S. Collins sur le site des sourciers (dowser?) canadiens fait un historique des prêtres de la Nouvelle-France guérisseurs. Le livre d’Édouard Jetté, un sourcier(?) bien connu, est encore cité:
From the 17th century on, many priests wrote about the use of dowsing for healing and helping purposes. These include: Jesuit Father Kircher, Jacques Le Royer and Abbé de Vallemont. Abbé Alexis Mermet, a country priest, wrote the Principles and Practice of Radiesthesia in 1935. In Quebec in the 1960’s, a catholic bishop, Edouard Jetté, was a well-known dowser and wrote a book titled Au Seuil du Subconscient.
The Vatican endorsed dowsing in a letter written in May 1935 by Mgr Eugene Tisserand, Prefect of the Vatican Library, to Monsieur Delattre, Secretary General of the Society ‘Amis de la Radiesthesie’.
Susan Collins
Contrairement à ce qu’on pourrait penser la vie intellectuelle à Joliette pendant la Grande Noirceur était très animée. Édouard Jetté, évêque et docteur en philosophie, était aussi guérisseur. De nombreux autres prêtres comme Wilfrid Corbeil et Fernand Lindsay ont participé à cette effervescence intellectuelle.
Dans cette VIE apres la mort qui durera 79 ans mgr jete passe la nuit dans son cerceuil en dessous de la cathedrale de joliette. Durant le jour le jour il va dans une maison sur le chemin vers st-ligouri.