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Sacrifier les vieux?

Donald a bien raison: si on arrête tout l’économie va s’effondrer et les dommages seront bien pires que le virus. J’ai 65 ans aujourd’hui 25 mars et je pensais être enfin arrivé à l’Âge d’Or mais je comprends que la situation est exceptionnelle. En temps de guerre c’était traditionnellement à la jeunesse de se sacrifier, aujourd’hui c’est au tour des vieux et à bien y penser c’est plus juste.

Comme si on pouvait arrêter toute l’économie mondiale sans conséquences; il faudra bien continuer de manger. Même si on a la chance d’avoir un État Providence il ne pourra pas tenir longtemps. C’est l’économie ou la santé, il faut choisir.

Anonymat

De toute façon, à rester enfermés pendant des semaines (des mois?) en regardant le monde s’effondrer en direct à la télévision, on va tous devenir fous: il y aura plus de meurtres et de suicides que de malades du virus.

C’est la guerre et il va y avoir des victimes. Si il faut choisir entre l’effondrement de l’économie ou la vie de quelques vieux, le choix me paraît évident; c’est malheureux mais c’est comme ça la guerre. La jeunesse pourra repartir sur de nouvelles bases plus saines. Ça coûte de plus en plus cher tous ces vieux à soigner et on n’a plus d’argent pour éduquer les jeunes.

J’espérais vivre encore au moins 30 ans! Les jeunes d’aujourd’hui auraient dû travailler fort pour m’entretenir pendant toutes ces années, je comprends qu’ils ne soient plus d’accord!

On n’a pas pris Greta Thunberg au sérieux mais les enfants du monde ne sont pas fous, ils voient bien l’avenir qu’on leur prépare. Ils ont prié pour que la Planète entière se mette en grève pour réfléchir et ils ont été entendus.

Je plains surtout les enfants, ils ne sont responsables de rien (contrairement à notre génération) et notre monde doit leur paraître terrifiant. Difficile de les rassurer en leur promettant un avenir meilleur!

Carte du Québec

3 réflexions au sujet de “Sacrifier les vieux?”

  1. Restons optimistes. D’autres options possibles peuvent et doivent être mises en œuvre, sans sacrifier ni les vieux ni les jeunes.

    Ces options doivent servir de fondements à une nouvelle « vie normale » post-coronavirus. Le retour à la vie d’avant ne doit plus être à envisagé. Seule une société plus résiliente et autonome, nous permettra de satisfaire nos besoins de base et de mieux nous épanouir.

    Dans cet article de l’IRIS ( http://iris-recherche.qc.ca/blogue/le-quebec-a-besoin-de-bras-le-gouvernement-doit-embaucher-250-000-personnes-maintenant ), on nous propose une option envisageable avec une embauche massive de notre nouveau million de chômeurs. Il est temps de marquer autrement le début de cette indispensable reconstruction socioéconomique.

    Il est urgent que les autorités utilisent notre argent public, encore disponible, pour nous le peuple. Le moment semble idéal pour que notre société se dirige vers l’âge d’or (y compris avec toi), plutôt que de revenir au moyen-âge…

    Bon anniversaire Guillaume!

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    • Merci.
      J’ai écrit cet article hier pour faire de l’humour bête et méchant mais je me rends compte aujourd’hui que beaucoup d’économistes commencent à dire très sérieusement la même chose; pas juste Donald. Les Pays-Bas préfèrent garder leur économie ouverte (pour l’instant). Certains journaux anglais de ce matin rappellent les sacrifices humains qu’il a fallu faire pour gagner la guerre contre les nazis! L’économie est une machine qui ne peut pas s’arrêter, même en temps de guerre.

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  2. Salut Guillaume et al.
    J’imagine que ta date d’anniversaire, telle que nous la partage, est fictive (je n’ai pas besoin que tu me le confirme ou l’infirme) sinon, Clearview risque encore d’enrichir sa base de données, sans grands efforts. Ceci étant, bonne fête tout de même…
    Quelle belle opportunité pour remettre en question les fondements actuels de notre société et rediriger les efforts individuels vers des objectifs collectifs. Nous devons réorganiser notre façon de vivre, plutôt magistralement actuellement. Personnellement, je fais mon épicerie par Internet (pas disponible dans Lanaudière malheureusement) et j’irais la ramasser quand elle sera prête. Pour ne pas faire de publicité, le Maxi de St-Jérome fait la chose. Même si le coût en GES sera plus important que d’habitude, c’est le souci d’être le moins en contact possible avec d’autres gens qui guident notre démarche.
    À toutes celles et ceux qui recherchent le sens à leurs engagement dans la société, cette époque difficile peut paraître « souriante » dans le mesure où, soudainement, tout le monde est au même diapason ou presque, dans la mesure où la société, riche ou pauvre, se retrouve face au besoin d’assurer l’essentiel.
    Je fais de la voile, en mer parfois. Et ce que je retrouve est sans égal sur terre: se soucier de l’essentiel, manger, dormir et prendre soin de soi et des autres. Avec un petit verre de vin, ça rend la chose très inspirante.
    La voile peut paraître un sport de solitaire mais en fait, c’en est loin. À chaque étape, il est facile de constater qu’un réseau se forme spontanément, le besoin des navigateurs d’être là, pour soi et pour les autres est fascinant car il se fait sentir, peut importe la valeur de votre porte-feuille, représentée par la grosseur de votre voilier.
    Sur terre, je continue de me questionner pourquoi chacun possède sa souffleuse, sa tondeuse, pourquoi l’humain a tant besoin de s’individualiser, de se différencier, épanouissement non garanti. Car ce n’est qu’à travers les autres, en confrontant la vie, qu’on avance, qu’on construit et renforce son identité personnelle.
    L’appât du gain, le matérialisme, l’individualisme ,etc. ne sont que des symboles d’un besoin de conforter cette image de soi, parfois fragile et qui nous obsède tant comme humain.
    La voile, c’est comme la vie, l’autonomie est importante mais la capacité d’avoir besoin des autres et d’être là pour les autres aussi.
    Je persiste et je signe.

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