Catégorie: Histoire de Lanaudière
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MacKenzie, Oldham et Compagnie à Terre-bonne

Les frères Henry et Roderick MacKenzie ont d’abord travaillé pour la Compagnie du Nord-Ouest à la traite des fourrures. En 1803 Henry est devenu agent de la seigneurie de Terre-bonne que son frère Roderick a achetée en 1814. Avec Jacob Oldham et d’autres partenaires ils ont formé la société MacKenzie, Oldham & Co. qui a géré les moulins de Terre-bonne. La documentation des greffes des notaires permet de compléter les informations que l’on trouve sur leur histoire dans les archives historiques.

J’ai trouvé de nombreuses informations à propos de l’histoire des frères Henry et Roderick MacKenzie et Jacob Oldham que j’ai d’abord résumées mais elles sont parfois confuses et contradictoires. Les archives des greffes des notaires Joseph Turgeon, François-Hyacinthe Séguin, Toussaint Limoges et Henry Josua Oldham permettent de préciser ces informations.

Roderick MacKenzie seigneur de Terrebonne

Roderick MacKenzie s’est établi à Terrebonne vers 1801 et il a épousé Rachel Chaboillez en 1803 alors qu’il avait déjà une famille dans l’ouest canadien avec une amérindienne.

En novembre 1800, Mackenzie devint l’un des associés de la McTavish, Frobisher and Company que l’on avait réorganisée avec, comme autres associés, McTavish, Gregory, les frères William et Ducan McGillivray et William Hallowell. Mackenzie accepta de passer un dernier hiver, celui de 1800–1801, dans l’Ouest, puis il s’établit à Terrebonne. Quand il cessa d’être un associé hivernant, il dut céder l’une des deux actions qu’il avait dans la North West Company; il céda l’autre en 1805, au moment de la réorganisation de la compagnie après qu’elle eut absorbé la New North West Company (appelée parfois la XY Company).

Dictionnaire biographique

Roderick MacKenzie est vite devenu un notable du bourg de Terre-bonne, lieutenant de milice en 1807. L’université McGill a conservé de nombreuses archives relatives à la traite des fourrures par la Compagnie du Nord-Ouest et ses activités au bourg de Terre-bonne.

En 1804, il s’associe à la Compagnie Mackenzie Oldham, laquelle exploite les moulins seigneuriaux de Terrebonne. En 1812, il reçoit le grade de lieutenant-colonel de la milice, faisant de lui la principale autorité civile du village.

En 1813, il se retire de la Compagnie du Nord-Ouest et achète la seigneurie de Terrebonne (1814). Toutefois, la veuve McTavish, sa belle-sœur, intervient en 1824, et fait annuler la vente. Le 10 mai 1817, il devient conseiller législatif (sénateur) du Bas-Canada et occupe ce poste jusqu’en 1838. Il est juge de paix de 1821 à 1839. Fidèle à la Couronne, il recueille de nombreux témoignages qui vont contribuer à la condamnation de six patriotes.

Sa santé chancelante, il se retire de ses activités publiques et décède à Terrebonne, le 15 août 1844, à l’âge de 82 ans. Son corps est inhumé dans le cimetière face à la Grace Anglican Church de Mascouche.

Roderick McKenzie – Ville de Terrebonne
Publié par Claude Blouin – Bulletin d’histoire postale mai 2010

En 1819 William McGillivray et James Reid ont intenté un procès à Roderick MacKenzie qui avait acheté la seigneurie de la veuve de Simon McTavish Marguerite Chaboillez soeur de sa femme Rachel Chaboillez en 1817. En 1824 la cour d’appel a jugé qu’il devait rétrocéder la seigneurie à la succession de Simon McTavish qui n’avait pas le droit de la vendre.

En 1837 Roderick MacKenzie était du côté des loyaux au Roi et les archives conservent plusieurs lettres écrites durant les rébellions. Elles sont particulièrement difficiles à lire, celle-ci a été annotée. Il n’y avait pas de trouble à Terrebonne, semble-t-il, mais une visite de la police montée dans le village pourrait effrayer les natives préventivement.

Il a été seigneur de Terrebonne de 1817 à 1824 et en 1835 il réglait encore ses comptes avec ses censitaires lui devant des sommes pour les lods et rentes et autres droits seigneuriaux.

Roderick MacKenzie a rédigé son testament en 1838 et il est décédé en 1844.

Maison de Rodrick MacKenzie – photo d’Edgar Gariépy vers 1925 – BANQ

… plusieurs bourgeois, associés secondaires ou agents écossais de la Compagnie du Nord-Ouest, achètent des terrains dans le bourg sans pour autant s’y établir à demeure, à l’exception des frères Henry et Roderick Mackenzie. Avec Jacob Oldham, avocat d’origine anglaise, ils forment une société commerciale et louent la seigneurie pour une période de 12 ans, jusqu’en 1816. Si Henry s’installe dans l’hôtel seigneurial, Roderick acquiert la maison déjà en construction du Dr Simon Fraser, voisine de l’hôtel seigneurial. Dès 1809, Mackenzie achète deux emplacements en face de sa résidence qu’il transforme en jardins à l’anglaise

La maison Fraser-MacKenzie
Vue éloignée du manoir Rodrick McKenzie – photo d’Edgar Gariépy – BANQ

Henry MacKenzie agent de la seigneurie de Terrebonne

Les minutes du procès intenté contre Rodrick MacKenzie en 1819 précisent que son frère Henry MacKenzie avait loué la seigneurie de Terrebonne et ses moulins en 1804 pour 1.200 livres par an.

Les biens loués comprenaient la seigneurie, l’île St-Jean ou île Viger, une boulangerie sur l’île des Moulins, une maison et un terrain sur la rue St-Louis, une maison et des emplacements sur la rue St-Paul, une autre maison et emplacements sur la rue St-Louis, etc.

Ce plan de Terrebonne en 1804 a été dessiné par Henry MacKenzie administrateur de la seigneurie. Voici la description qui en est donnée par la BANQ: sur ce plan du village de Terrebonne situé dans la seigneurie de Terrebonne figurent la rivière des Mille Îles, les îles des Moulins ou île du Moulin, Saint-Jean ou Viger, le château Masson, les rues, les îles, les bâtiments, le manoir, l’église, le quai et les noms Jacob Oldham, J.B. Roy et Jacob Jordan.

Le site a changé depuis 1804, le moulin a brûlé en 1811 et a été reconstruit en travers de la rivière formant un étang en amont. L’église qui se trouvait en aval du moulin a été déplacée en haut de la côte, son emplacement sert aujourd’hui de stationnement. Le manoir seigneurial avant 1854 était au sud de la rue St-Louis.

À la mort de Simon McTavish en 1804 sa succession a loué la seigneurie de Terrebonne à Henry MacKenzie qui en était déjà l’agent.

In January 1805, the estate of Simon McTavish leased the seigneury of Terrebonne for a period of 12 years to Henry Mackenzie (1781- 1832), an agent of the seigneury since 1803. Mackenzie then joined forces with McTavish’s former partners, his brother Roderick Mackenzie (c. 1761-1844) and the lawyer turned merchant, Jacob Oldham (c. 1768-1824), to form a company that would evolve under the name Mackenzie, Oldham and Co. L’Île-des-Moulins had become a pre-industrial complex in Terrebonne managed by MacKenzie, Oldham, and Co., and equipped with a forge, a bakery, and various types of mills. The mills produced goods for sale but were also used by the citizens of Terrebonne to grind their flour and cut their wood. In 1832, the seigneury was put up for auction and was bought by Joseph Masson, a wealthy Montreal merchant.

Archives McGill
Publié par Claude Blouin – Bulletin d’histoire postale mai 2010

En 1832 une épidémie de choléra a fait de nombreuses victimes à Terrebonne et c’est la cause de la mort de Henry MacKenzie le 20 juin 1832 à l’âge d’environ 52 ans rapportée dans le journal du notaire F.H. Séguin (voir plus bas).

H. MacKenzie avait géré la seigneurie en méritant les éloges. Cette gestion ne l’empêcha pas d’entreprendre il y a quelques années un commerce à Montréal en Société avec Mr. Oldham & Mr. Bethune mais le succès n’en fut pas heureux et le tout se termina par une banqueroute.

Jacob Oldham marchand et député d’Effingham

Jacob Oldham est né en Angleterre, vers 1768. Après avoir fait des études de droit à Londres, fut reçu avocat le 21 avril 1790. Arrivé peu après dans la province de Québec il s’établit comme avocat à Terrebonne. Fit aussi du commerce et devint l’agent de la seigneurie du même nom… Servit pendant la guerre de 1812 en qualité de major du 1er bataillon de milice, division de l’île Jésus. Élu député d’Effingham en avril 1820. Réélu en juillet 1820; appuya généralement le Parti des bureaucrates jusqu’en 1823, puis généralement le Parti canadien en 1823 et en 1824. Décédé en fonction à Québec, le 11 juin 1824, à l’âge d’environ 56 ans.

Assemblée Nationale du Québec

Le 3 février 1793 Thomas Poliquen de la paroisse St-Pierre du Portage (L’assomption) s’est engagé à Messieurs Howard & Oldham négociants à Montréal en qualité de devant de canot pour aller à Missillimakinac. William Oldham le frère de Jacob s’est installé à Terrebonne vers 1793 et il est décédé en 1795. Il avait été hébergé par son oncle Jacob Jordan, seigneur de Terrebonne, qui mourut l’année suivante en 1796 (information SPHT).

De 1791 à 1794, Jordan mit directement, pour la première fois, ses fonds à la disposition d’une compagnie de traite des fourrures, laquelle tentait de faire une percée dans le Nord-Ouest, alors que le Sud-Ouest était en train de se fermer aux Canadiens. Les associés connus de cette compagnie étaient le neveu de Jordan, William Oldham, et John Howard, fils d’un vétéran de la traite…

Jacob Jordan

Le 11 mars 1805 Jacob Oldham et Madeleine Campion son épouse ont vendu à Joseph Augé maçon une terre de Terre-bonne acquise le 18 mai 1797. Ils en avaient obtenu la concession officielle par Jacob Jordan le 11 avril 1800. J. Augé s’engageait à construire une maison aux vendeurs semblable à celle qu’il avait construite pour Simon McTavish, de même grandeur que celle servant de magasin à la grande société du bourg de Terrebonne.

La maison Jacob Oldham est une des plus anciennes du Vieux-Terrebonne, construite vers 1805. Pendant quelques années, elle sert comme magasin ou entrepôt de la Compagnie du Nord-Ouest, compagnie de Jacob Oldham et de membres de la famille Mackenzie. En 1805, Jacob Oldham vend sa terre au maçon Joseph Augé, sous forme d’un troc. En échange de sa terre, Oldham exige que le maçon construise une maison selon des spécifications très précises. Elle doit porter les dimensions exactes du magasin, situé alors à l’emplacement du Collège Saint-Sacrement, que possédait Pierre Augé, frère de Joseph. La grandeur, la hauteur et la charpente devaient être identiques. John Mackenzie [fils de Roderick], alors gendre de Jacob Oldham, hérite de la maison à sa mort.

La Maison Jacob Oldham
Maison de John MacKenzie par Edgar Gariépy vers 1925 – BANQ

La compagnie MacKenzie Oldham et Compagnie

Les archives de l’université McGill comprennent des lettres adressées à la compagnie MacKenzie, Oldham & Co ou écrites par ses administrateurs. Elles ne sont pas faciles à déchiffrer: farine pour les postes du Roi.

La farine produite par les moulins seigneuriaux était mise en tonneaux ou transformée en biscuit et exportée par des bateaux qui venaient prendre leur chargement à Terrebonne.

Histoire des Mackenzie, Oldham et compagnie par les notaires

Les archives des notaires permettent de documenter plus précisément cette histoire importante du passé de la seigneurie de Terrebonne qui est parfois confuse dans les informations ci-dessus. le premier acte que j’ai trouvé concernant les activités des MacKenzie, Oldham et compagnie date du 1er mai 1805 dans le greffe du notaire Jacques Dufault qui se termine en 1806. Jacques Bellanger habitant de l’île Jésus demeurant à Terrebonne tenant auberge a emprunté 916 livres à Messieurs MacKenzie, Oldham et compagnie. Le 5 décembre Charles Turgeon arpenteur et marchand de St-Roch a déclaré que Messieurs Henry McKensey et Jacob Oldham marchands à Terrebonne associés en commerce sous le nom de McKensey Oldham et compagnie lui auraient fait avance de marchandises sèches et liquides pour une somme qu’ils ne peuvent apprécier ici a donné ses biens en garantie.

Le notaire Joseph Turgeon a eu son greffe à partir de 1782 à Terrebonne et on y trouve quelques autres actes. Le 11 septembre Tariah Lewis architecte résident à Terre-bonne a reconnu devoir à MacKenzie Oldham et compagnie la somme de 1.729 livres pour un billet datant du 13 novembre 1804.

Le 9 octobre 1805 Jacob Oldham Ecuyer marchand de Terre-bonne représentant de la société MacKenzie Oldham et compagnie a conclu un marché avec Ignace Robitaille marchand du bourg et sa femme Angélique pour les fournir en marchandises tant sèches que liquides dont ils pourraient avoir besoin pour 500 à 600 louis environ.

Le 27 janvier 1806 Hermanus Burnhart charpentier a reconnu devoir à messieurs Henry MacKenzie et Jacob Oldham associés en commerce dans la société MacKenzie Oldham et compagnie la somme de 240 livres. Le 1er avril le docteur Joseph Borgne a reconnu devoir 900 livres pour des marchandises du magazin et des pains de la boulangerie à MacKenzie Oldham et compagnie. Les noms des associés John Gregory, William et Duncan McGillivray, William Hallowell et Roderick MacKenzie ont été ajoutés en marge à ceux de Henry MacKenzie et Jacob Oldham.

Dans tous les contrats qui vont suivre c’est la seule mention des noms de ces associés. La société était gérée par Henry MacKenzie et Jacob Oldham et les autres semblent y avoir joué un rôle très mineur.

Le 17 novembre 1806 John Spiss résident au faubourg St-Antoine à Montréal a reconnu avoir reçu de MacKenzie Oldham et compagnie possesseurs de l’île St-Jean en leur qualité de fermiers de la seigneurie de Terre-bonne la somme de 47 livres.

Le 26 janvier 1807 Samuel Price cordonnier de Terre-bonne a reconnu devoir 80 schellins de 20 coppres à la société représentée par Jacob Oldham.

Le notaire Joseph Turgeon a pris sa retraite à partir de 1808. Lors de son décès en 1832 on successeur François-Hyacinthe Séguin le décrit comme un usurier et un ivrogne dans son journal ce qui est assez amusant.

Le 21 juillet 1813 il avait conclu un engagement très inusité avec Laurent Crosse dit Provençal. Ils s’engageaient mutuellement à se payer 50 livres si ils s’enivraient.

Les archives de François-Hyacinthe Séguin notaire

François-Hyacinthe Séguin de Terrebonne a été le notaire de la société MacKenzie, Oldham and Co à partir de 1808. Il a aussi rédigé un journal pendant quelques années qui raconte la vie sociale de Terrebonne entre 1831 et 1834, notamment l’épidémie de choléra de 1832. Il semble que la société MacKenzie, Oldham and Co. et ses asociés utilisaient presque exclusivement ses services. son greffe permet de documenter une partie de leurs activités à partir de décembre 1808.

Actes notariés 1808-1809

Le 21 décembre 1808 Pierre Parent fils maître-maçon de Terrebonne a transporté une somme de 500 schelins que lui devait John Glatterer maître-boulanger à la société MacKenzie, Oldham & Co.

Le 23 décembre 1808 Roderick McKenzie marchand voyageur, Thomas Porteous marchand, Henry McKenzie et Jacob Oldham associés en commerce ont engagé Jacques Belanger aubergiste pour porter le courrier entre Terrebonne et Montréal. Les associés étaient Henry MacKenzie et Jacob Oldham, Roderick était marchand voyageur indépendant selon la formulation de cet acte.

3 février 1809 – Vente par Ignace Robitaille et Angélique Marchand à la société MacKenzie, Oldham and Co. d’un emplacement dans le village de Terrebonne. Le 5 février Jacob Oldham au nom de la société a vendu un emplacement dans le village sur la rue menant au moulin à Pierre Augé maître-maçon.

Roderick MacKenzie ne semble pas avoir fait partie de la société ou alors il n’en faisait plus partie en 1809. Le 11 février c’est en son nom personnel qu’il a achèté un emplacement du village à Joseph Clement maître-menuisier; le 3 avril il en a acheté un autre à Pierre Lefort père et Marie Françoise Miville; le 13 avril un autre à Pierre Lefort menuisier et Marie Marguerite Lauzon. Les 3 emplacements étaient voisins de sa propriété; il semble qu’il ait construit un jardin à l’anglaise autour de sa demeure sur ces terrains. Le 17 avril il a acheté une terre dans la paroisse à Marie-Anne Daguilhe veuve de André Viger maître-forgeron.

Le 6 mai Joseph Robillard maître-tonnelier a reconnu devoir 471 livres à Henry MacKenzie, Jacob Oldham et autres associés qu’il remboursera en livrant 225 bons cards à farine de recette et de bois de fresne à Jean-Baptiste Chevalier à St-Eustache. Chacun de ces actes apportent des précisions sur les activités de la société.

Le 4 juin Messieurs McKenzie, Oldham & Co. et Pierre Couvillon de la Nouvele Ste-Anne(?) ont fait un marché pour la livraison de 8.000 billots de pin à l’écluse des moulins de Terrebonne à prendre sur les terres non concédées de la seigneurie. Ce marché était la continuation d’un autre datant du 14 avril 1808.

Le 11 juillet Joseph Dubau fils boulanger a été engagé par John Glaterer maître-boulanger au nom de la société MacKenzie, Oldham and Co. comme compagnon boulanger pour travailler soit dans la boulangerie ou dans les moulins à farine et dans l’islet des moulins dans le cas seulement où il n’y aurait pas d’ouvrage à la boulangerie.

Le 10 août Roderick MacKenzie a acheté un autre emplacement du village à John Brooks charpentier. Le 23 août il a conclu un marché avec Pierre Parent maître-maçon pour faire des réparations à sa maison et construire des nouveaux bâtiments.

Le 4 septembre Maurice Baudry meunier a été engagé pour 2 ans comme meunier pour les moulins de la seigneurie pour 2 ans.

Le 4 septembre Charles Tessier habitant de la côte St-Joseph paroisse de St-Benoit a fait un marché avec MacKenzie, Oldham and Co. pour transporter au bourg de Terrebonne autant de bois de tonnellerie qu’il pourrait faire, tels que doiles et fonds pour cards à farine dès les premières navigations du printemps. Le 23 octobre Etienne Major de la même paroisse s’est engagé à livrer à la société dans leur islet des moulins de Terrebonne 16 cordes de bois de mairin(?) loyal et marchand.

Le 29 octobre la société a engagé Bazile Poirier boulanger pour un an comme compagnon boulanger pour 14 piastres d’Espagne par mois. L’engagé devait avertir ses patrons si quelqu’un s’enivrait dans la boulangerie. Le 6 novembre Jean-Baptiste Baudouin boulanger a été engagé pour 11 piastres par mois.

Le 11 novembre Séraphin Delisle de St-Jacques a été engagé comme journalier pour 3 livres ancien cours par jour. Le 22 novembre François Langlois dit Terrien tonnelier a été engagé pour travailler à la boutique de tonnellerie de la société comme compagnon pour 3 ans et 12 piastres d’Espagne par mois. Le même jour Joseph Dubois a été engagé comme apprenti tonnelier pour 10 piastres.

Le 29 novembre Jacob Oldham en son nom personnel a vendu à Joseph Legris aubergiste de Terrebonne un emplacement sur la rue St-Louis. Le 2 décembre Simon Fraser chirurgien et Pierre Parent maître-maçon ont transporté un marché de construction de maison dans le bourg à Roderick MacKenzie. Le même jour Simon Fraser a clarifié le titre de Roderick MacKenzie.

Le 5 décembre Georges Hillman et Elijah Brown de la seigneurie des Petites Nations township de Chatham ont conclu un marché avec MacKenzie, Oldham et associés pour livrer 1.000 billots de pin dans l’écluse des moulins de Terrebonne.

Actes notariés 1810-1811

Le 2 janvier 1810 Jean-Baptiste Couturier maçon a été engagé pour 6 ans en qualité de maçon et tailleur de pierre et apprenti farinier dans les moulins du bourg pour 1.600 schelins par an; en outre par lui veiller autant de nuits dans les dits moulins que le cas l’exigera dans les temps pressés, en observant cependant son tour pour les dites veillées avec les autres meuniers…

Le 29 janvier Jean-Baptiste Labelle chartier et Marie Gariépy ont reconnu devoir 1.052 livres à la société pour différentes fournitures qu’elle lui a faites, tel que marchandises sorties de son magazin et argent avancé. Le 21 avril Joseph Gauthier s’est engagé pour 6 ans comme apprenti tonnelier.

Henry MacKenzie a aussi acheté des terrains à son compte dans le bourg de Terrebonne, le 14 juin à Joseph Limoges capitaine de milice. Le 18 juin Roderick MacKenzie a acheté un terrain tenant au terrain du seigneur à Charles Baptiste Bouc et Archange Lepage.

La pêche à l’alose semble avoir été une activité importante à Terrebonne et alentour. Le 12 septembre Jean-Baptise Legris de St-François-de-Sales a vendu à Andrew Bisset de Carillon la quantité d’alose qu’il pourra prendre pendant 6 ans sur l’île St-Pierre de la rivière Jésus lui appartenant. La pêche à la senne (ou seine) est une technique qui consiste à capturer les poissons à la surface en pleine eau en les encerclant à l’aide d’un filet appelé senne (ou seine).

Le 26 septembre François Seguin a conclu un bail en faveur de David Manchester maître meunier pour un emplacement dans le village au bord de la rivière et de chez Henry MacKenzie. Le 23 octobre Jacob Oldham a vendu un emplacement à Pierre Augé maître-maçon. Le 4 octobre la société MacKenzie, Oldham and Co. a engagé Joseph Gravelle charpentier jusqu’au 15 mai pour construire un bâtiment près du bourg.

Le 10 janvier 1811 à la récquisition de Henry MacKenzie Jacques Varin prêtre, Thomas Porteous, Simon Fraser, Michel Turgeon, Ignace Robitaille et Pierre Augé ont fait une déclaration notariée pour certifier que le 9 janvier entre 5 et 6 heures du matin ils auraient été éveillés par les cris répétés d’un homme annonçant le feu et pris dans les moulins à farine… les flammes faisaient un tel progrès que les propriétés et même une partie du village se trouvaient alors en grand risque… les dits moulins seraient alors incendiés n’ayant plus rien d’existant que les murs grandement endommagés…

Le 12 janvier Didier Joubert maître-constructeur de moulins et agent de Messieurs les Ecclésiastiques du Séminaire de Montréal du Sault des Récollets et Pierre Augé maître-maçon de Terrebonne ont examiné les moulins incendiés pour estimer leur valeur.

Le 26 février une nouvelle expertise a été faite par Joseph Simon dit Léonard et Pierre Augé tous deux maîtres-maçons résidents à Terre-bonne. Les dits moulins sont hors de service et qu’il est nécessaire de les démolir et reprendre la nouvelle maçonne de chaque sur les fondations.

La société MacKenzie, Oldham and Co. n’avait plus de moulins mais elle a dû continuer ses affaires. Le 2 mars elle a consenti à John Glatterer maître boulanger une obligation pour 500 schelins. Le 25 mars Henry MacKenzie a acheté plusieurs emplacements du bourg de Terre-bonne: le 25 mars à Simon Hallard boulanger, à Gabriel Legris maître-forgeron de l’Isle Jésus et à Charles Monnet dit Boismenu tonnelier; le 29 avril à Gabriel Legris un emplacement du bourg.

Le 15 avril Charles Charbonneau maître-forgeron et son fils Laurent 17 ans se sont engagés à la société pour un an pour 3.000 schelins. Ils étaient logés par la société. Le 17 avril Henry MacKenzie a loué à bail à Pierre Legris aubergiste pour 5 ans l’île St-Jean sur la rivière Jésus avec une maison et une grange. Le 18 avril Pierre Monnet dit Boismenu tonnelier a été engagé par la société pour 3 ans comme compagnon dans leur bouthique de tonnellerie. Les engagés négociaient les conditions d’embauche: 12 piastres par mois plus le drap pour une paire de culotte et 4 aunes de coton par an.

Le 26 avril Louis Brousseau voyageur a donné au nom de son fils naturel mineur Louis Martin une terre située à Mascouche à Roderick MacKenzie. Le 16 juillet Alexandre Fraser maître-boulanger a reconnu devoir à la société 50 livres 12 chelins et 9 deniers.

Le 12 octobre 1811 Thomas Porteous marchand de Terre-bonne a fait bail pour 8 années et demi à Thomas Stebbins laboureur de l’Isle Bourdon située en la rivière des Prairies acquise de Bonaventure Panet avec une maison en bois de 2 étages, une grange… et une latrine. Le bailleur avait le droit d’utiliser les bacs et canots servant à la traverse de l’île de Mont-real à la chenaie et à Repentigny. Item la juste moitié du produit en argent des dites traverses de bacs et canots payable au bout de chaque semaine écoulée… en observant que le dit preneur sera tenu et obligé de traverser tous les passagers qui s’y présenteront avec ponctualité et de se joindre autant d’hommes qu’il sera jugé nécessaire afin que le public ne soit pas retardé dans sa course.

Wikipedia affirme qu’en 1800 Thomas Porteous aurait acheté la seigneurie de Terrebonne et le dictionnaire biographique qu’il aurait offert 20.000 livres pour l’acheter. Mais Wikipedia affirme aussi que la seigneurie a appartenu à Jacob Jordan de 1796 à 1802, à Simon McTavish de 1802 à 1804, à sa veuve Marguerite Chaboillez de 1804 à 1817 et à son beau-frère Roderick MacKenzie de 1817 à 1824.

A grain merchant, Thomas Porteous was the proprietor of he Bourdon, near Montreal, where he resided, profiting from the island’s advantageous geographic location for commercial transactions in the “Château fort” of the North West Company. With a fleet of bacs, bateaux, and canoes, Porteous operated a ferry service between Lachenaie and Montreal Island. About 1790 he opened a commercial establishment near the church of Sainte-Rose on Île Jésus. Four years later he began trading in wheat in the village of Terrebonne. Already prosperous by 1800, in that year he offered £20,000 for the seigneury of Terrebonne, renowned for its production of wheat and flour.

Dictionnaire biographique

Le 18 novembre 1811 Thomas Porteous a conclu un accord avec François Gigon maître-charpentier de Terre-bonne qui aurait inventé un moyen pour faire mouvoir des bacs pour la traverse des rivières qu’il voulait présenter à la prochaine session législative.

Le 16 décembre Gabriel Legris habitant de St-François de Sales sur l’île Jésus a reconnu devoir à Messieurs les Ecclésiastiques des Missions Étrangères de Québec seigneurs de l’Île Jésus la somme de 25 livres pour des dommages faits au vieux moulin de l’Île Jésus. L’année se termine par 2 obligations consenties par la société MacKenzie, Oldham and Co à Louis Trudel charron de St-François de Sales le 23 décembre et Antoine Vaillancourt cultivateur de Mascouche le 28.

Actes notariés 1812

Le 7 mai 1812 Henry MacKenzie a acheté à Joseph Limoges capitaine de milieu un emplacement dans le bourg de Terre-bonne. Le 9 mai Roderick MacKenzie procureur de Louis Brousseau voyageur dans les parties du Haut-Canada a fait notarier une réquisition à propos d’une maison de Mascouche et des objets délaissés par Louis Martin fils naturel de Louis Brousseau; elle est datée du Fort William dans le district de Kamanistiquia le 29 juin 1811.

Une peau de martre avec différents petits morceaux de pelleteries adjugés ensemble 6 livres, une boîte de tabac, un calumêt, un râsoir et sa doucine, un fouait… une montre d’argent à 40 livres…

Le 11 mai 1812 Joseph Ratelle demeurant au lac Ouareau paroisse de St-Jacques a vendu à Henry MacKenzie, Jacob Oldham de Terrebonne et Alexander Mabbut de L’Assomption, marchands, une terre de 6 arpents par 50 au lac Ouareau avec un moulin à scie construit avec l’accord des seigneurs de St-Sulpice par un bail valide jusqu’en 1824; vendu pour 3.000 livres. La vente a été faite au nom personnel des acheteurs mais le contrat a été signé dans le magazin de la Société MacKenzie Oldham & Co à Terrebonne.

Le 14 mai Henry MacKenzie a acheté à Toussaint Guerin cultivateur de Mascouche une terre de 1 arpent sur 40 sur la rivière Mascouche au nom de Pierre Couvillon. Il semble que la Société MacKenzie Oldham & Co finançait l’achat que P. Couvillon s’engageait à rembourser.

Le 4 juin Charles Turgeon marchand de St-Roch ayant été condamné après une poursuite de la société sa femme Archange Raby a dû se désister de sa priorité dans la propriété de leurs bien en faveur de la société.

Le 26 août Antoine Labelle cultivateur de St-François de Sales a vendu à la société représentée par Henry MacKenzie et John Phelps le droit de prendre sur sa terre autant de pierre de carrière qu’ils pourraient employer à leur moulin à scier la pierre dernièrement construit au bourg de Terrebonne pour 10 piastres d’espagne par année.

Le 11 septembre Joseph Simon dit Léonard, Pierre Augé et Joseph Robillard maîtres-maçons, Jean-Baptiste Clement, capitaine Joseph Clement, François Gigon et Pierre Lamoureux maîtres-menuisiers et charpentiers ont été requis par Henry MacKenzie agent de la seigneurie aux fins de constater les différentes impences nécessaires à faire tant au manoir de la dite seigneurie qu’à ses dépendances ainsi qu’aux accessoires des moulins… Le montant total du devis était de 15.062 livres ancien cours soit 627 livres 11 chelins et 8 deniers cours actuel.

Le 30 septembre Paul Hervieux marchand de Mascouche a promis de payer à Messieurs Henry MacKenzie et Jacob Oldham et autres associés en commerce sous le nom de MacKenzie Oldham & Co. une somme de 424 livres, 30 minots de blé froment loyal et 5 minots d’avoine de même qualité.

Le 5 mars 1813 François Michau journalier a reconnu devoir à Messieurs MacKenzie, Oldham & Co. 378 livres; il a donné sa maison du bourg de Terrebonne en garantie hypothécaire; le même jour Joshua Gibbs cultivateur de Daillebout a reconnu leur devoir 501 livres et David Gibbs s’est porté garant avec lui; Orrimill(?) Gibbs aussi de Daillebout a reconnu devoir 363 livres.

Le 12 mars Daniel MacKenzie demeurant à Terrebonne a engagé pour 3 ans son fils George âgé de 16 ans à la Société du Nord-Ouest représentée par James MacKenzie pour 10 livres par année. Le 29 avril Henry Eustace s’est aussi engagé pour 3 ans à 15 livres par an.

Le 23 avril Henry MacKenzie a vendu à David Thomson écuyer de Terrebonne un lopin de terre sur la rue Ste-Ortance pour 180 livres. Le même jour François Hallard boulanger a reconnu devoir 270 livres à Messieurs MacKenzie, Oldham & Co.

Le 10 mai 1813 Joseph Ratelle a transporté tous ses droits sur le moulin à scie de St-Jacques sur la rivière Lacouareau à Henry McKenzie et Jacob Oldham, Alexandre Mabbut n’ayant pas payé sa part du contrat de vente. La vente a été faite pour 10.955 livres. Le 24 juin le reste du paiement a été faite et Joseph Ratelle leur a donné une quittance finale. Le 21 mai Nicolas Dufault maître-maçon de l’Assomption a reconnu devoir 275 livres à la socété à la suite d’une poursuite judiciaire; le 13 juillet Louis Varin et Geneviève Decousse ont aussi reconu devoir céder tout ce qui leur était dû pour un loyer à la société à la suite d’un jugement.

Le 11 juillet chez le notaire Toussaint Limoges Pierre Lamoureux maître-menuisier de Terre-bonne a reconnu devoir à Henry MacKenzie Oldham et compagnie la somme de 689 livres. Le 12 octobre 1816 Jacob Oldham lui a signé sa quittance.

Le 26 juillet Jean-Baptiste Chauvin marchand de la paroisse Ste-Anne a reconu devoir 148 livres; le 2 août François Xavier Lemair St-Germain marchand de Vaudreuil 155 livres pour des marchandises; le 14 octobre Hyacinthe Payefert marchand de S-Benoit 231 livres aussi pour des marchandises mais il a livré 6 cards de potasse à déduire de ce montant.

Le 20 juillet Roderick MacKenzie procureur de Louis Brousseau voyageur dans les pays d’en haut a vendu à David Thomson une terre à Mascouche.

Actes notariés 1814-1817

Le 28 janvier 1814 Peter Pangman seigneur de Lachenaie a reçu de demoiselle Jane McCumming par les mains de Messieurs MacKenzie, Oldham & Co. la somme de deniers qu’elle lui aurait transporté de la banque d’Angleterre; Thomas Porteous a servi d’interprète.

Le 7 juin Ignace Crépeau cultivateur de St-François de Sales a reconnu devoir à MacKenzie, Oldham & Co. la somme de 310 livres pour des marchandises au magazin; le 5 juillet Louise Jetté de St-Sulpice a reconnu devoir 42 livres pour la balance de ses comptes, Médard Hervieux commis représentait la société et Jacob Oldham a signé la quittance le 28 juin 1816.

Le 26 juin 1814 (notaire T. Limoges) Roderick MacKenzie a loué à bail à James Kelly de Montréal 2 terres et un emplacement du village; le bail a été résilié le 7 mai 1825. Le 24 octobre i a loué à bail à Joseph Savoye un emplacement sur la rue Ste-Marie avec une maison.

Le 28 novembre François Gigon maître-charpentier a été requis par Toussaint Marier et David Manchester, meunier de Terrebonne, pour faire la visite conjointement avec Benjamin Buxton d’un moulin à scie construit par Buxton; B. Buxton a certifié que David Manchester avait construit la digue selon la convention établie.

Le 14 juillet 1815 Simon Hallard fils forgeron a reconnu devoir 324 livres à Jacob Oldham. Le 15 août David Manchester maître-meunier aux moulins de Terrebonne a acheté 2 emplacements dans le village, un à Charles Larrivé précepteur et Archange Limoges son épouse, l’autre à Jean-Baptiste Couturier.

Le 1er décembre Jacob Oldham a conclu un marché avec John Carr Reed cultivateur de Castle Hill (St-Félix de Valois) pour la livraison de 1.500 billots de pin à son moulin du lac Ouareau. Le 20 décembre Henry MacKenzie a engagé John McLenan maître-boulanger pour 1 an pour travailler à sa boulangerie de Terrebonne à faire du pain ou du biscuit.

Le 23 février 1816 Jacob Oldham a reconnu devoir à Marie Anne Raby veuve de Jacob Jordan la somme de 600 livres; il l’a remboursé le 26 juillet par un billet de Thomas Porteous. Le 16 mai Marie Dubois veuve de Pierre Fournier a vendu à Roderick MacKenzie un emplacement à Terrebonne sur la rue St-Michel tenant à la rue St-Jean-Baptiste avec une maison.

La seigneurie de Terrebonne a été mise en vente le 11 avril 1816 par les exécuteurs testamentaires de Simon McTavish, l’annonce a été retranscrite dans le fonds Morisset de la BANQ. Le moulin seigneurial qui avait brûlé en 1811 était alors un bâtiment de pierre de 182 pieds par 52 à 3 étages divisé par 2 murs de séparation. Dans la partie du centre il y avait 4 paires de belles moulanges, 2 machines de fil d’archal pour passer la farine, un grand bluteau français; dans la partie ouest un Husk; la partie est était encore vide. À quelque distance étaient les fourneaux pour sécher le blé; il y avait une maison pour le meunier et une autre pour le tonnelier. Sur le même courant d’eau étaient aussi érigés un moulin à scie en pierres, un moulin pour scier la pierre (le seul au Canada), un moulin à carder et à fouler.

Le 22 mai Jacob Oldham a conclu un marché avec Antoine Labelle de St-François de Sales et Jean-Baptiste Valliquet de St-Martin pour livrer sur le pont des moulins de Terrebonne 60 morceaux de pierre de carrière dont 10 morceaux destinés à faire des tombes de 6 pieds sur 3 et 12 à 13 pouces d’épaisseur… et enfin 20 morceaux destinés à faire des têtes-de-mort

Le 13 juin (notaire T. Limoges) Jean-Baptiste Legris cultivateur de St-François de Sales a confessé devoir à la société MacKenzie Oldham et compagnie 750 livres.

Le 5 octobre Amant Thibaudau cultivateur au Lac Ouareau a reconnu devoir à Jacob Oldham 48 piastres d’Espagne; en considération du prêt et des service que lui a rendu Oldham il lui cède tous les arbres de pin qui se trouvent sur sa terre. Le 19 octobre Joseph Ricard cultivateur du Lac Ouareau s’est engagé à livrer 400 billots de pin dans l’écluse du moulin à scie de Jacob Oldham pour un écu ou une demie piastre d’Espagne par billot. Le 24 décembre Benjamin Buxton fouleur à L’Achigan a aussi conclu un marché avec Jacob Oldham pour la livraison de billots à son moulin situé au Lac Ouareau pour un écu ou 3 chelins de 20 coppres pour chaque billot.

Le 4 avril 1817 William Cain maître-tailleur de Montréal a vendu à William Morrison représenté par Alexander MacKenzie 2 emplacements sur la grande rue du bourg de Terrebonne. Le 15 avril Roderick MacKenzie seigneur de Terrebonne et autres lieux a engagé François Collard menuisier de Terrebonne pour travailler dans ses moulins pour 5 mois à 18 piastres d’Espagne par mois.

Le 16 août Roderick MacKenzie, Joseph Malboeuf dit Beausoleil et Charles Roy commissaires pour les communications intérieures du comté ont convenu avec Charles Roy de la construction d’un chemin entre Terrebonne et la rivière de l’Achigan avec un pont sur la rivière Mascouche.

Le 6 octobre (notaire T. Limoges) Roderick MacKenzie a acheté de Jean Lamoureux de St-François de Sales une terre sur l’Île Jésus. Le 11 octobre Jacob Oldham procureur de David Manchester a garanti la pleine jouissance de cette terre à Roderick MacKenzie.

Le 22 décembre Roderick MacKenzie seigneur de Terrebonne a conclu un marché avec Louis-Paul Desjardins maçon et Augustin Lauriau cultivateur pour couper des billots de pin sur les terres de la seigneurie et les livrer dans l’écluse des moulins pour 3 chelins pour chaque billot.

Cette carte a été dessinée en 1817 par John Adams, elle montre que les moulins ont été reconstruits en travers de la rivière. Le moulin à carder était de l’autre côté de l’île et 2 barrages régulaient le courant. Voici la description donnée par la BANQ: sur ce plan de la rivière des Mille Îles ou Jésus en face du village de Terrebonne figurent l’île aux Vaches, l’île Saint-Jean ou Viger, l’île du Moulin, l’église, les moulins, le moulin à carder, les digues, les barrages, les rapides, la végétation, les bâtiments, le traversier et le canal.

Terrebonne en 1817 (détail) – BANQ

Actes notariés 1818-1820

Le 18 mars 1818 (notaire T. Limoges) Jacob Oldham fondé de pouvoir de David Manchester a vendu à Jean-Baptiste Chartrand une terre de la seigneurie de Blainville.

Le 28 mars Joseph Truchon dit Léveillé cultivateur de Ste-Anne a vendu à John MacKenzie fils de Roderick une terre située au lieu nommé Jordan-Town sur la rivière de L’Achigan, numéro 1 de la concession. Le 3 décembre Roderick MacKenzie seigneur de Terrebonne et autres lieux, membre du conseil législatif, a conclu un marché avec Joseph Roussain et Augustin Lauriau cultivateurs pour couper 1.000 billots de pin sur les terres de la seigneurie et les livrer aux écluses des moulins. Le même jour Pierre, Louis-Paul et Michel Desjardins cultivateurs ont conclu un autre marché identique pour 1.000 billots.

Le 4 décembre Roderick MacKenzie seigneur a vendu, baillé et concédé à titre de cens et rentes seigneuriales payable chaque année le 11 novembre à l’hôtel Seigneurial un emplacement du village à André Dubé charpentier.

En 1819 Roderick MacKenzie seigneur de Terrebonne a commencé à concéder des terres. Le 2 mars à Pierre Lauzon cultivateur de Ste-Anne une concession à Mascouche, le 13 mars à Simon Fraser chirurgien de Terrebonne, à Jean-Marie Hogue cultivateur de Ste-Anne.

Le 14 avril Joseph Lemay et Michel Ricquet dit Laverdure cultivateurs de Ste-Anne ont été obligés de livrer 55 billots de pin qu’ils auraient illégalement pris sur les terres du domaine seigneurial et de les livrer dans l’écluse des moulins.

Le 20 mars 1820 Roderick MacKenzie a concédé à Bonaventure Chapleau et Louis Audet dit Lapointe cultivateurs de Terrebonne des terres dans les continuations de la seigneurie, le 10 avril à Paul Courvalle et Pierre Guenet cultivateurs de Mascouche, le 12 à Joseph Muray et Joseph Lemaitre dit Augé, le 17 à François Boisvert tous de Mascouche.

Le 8 septembre Louis Leclair tonnelier de Terrebonne a reconnu devoir à la société MacKenzie, Oldham & Co. représentée par le notaire Séguin la somme de 619 livres. Le 13 octobre Roderick MacKenzie, seigneur de Terre-bonne et autres lieux en dépendant, a concédé une terre au sud de la rivière de l’Achigan bordée par la ligne seigneuriale et le fief Ste-Claire à son fils John MacKenzie marchand de Terrebonne.

Le 4 novembre Charles Roy a déclaré que le chemin entre Terrebonne et la rivière de l’Achigan était fini de construire depuis le 21 septembre; les commissaires Roderick MacKenzie et Joseph Malboeuf l’ont examiné et ont protesté contre de nombreuses irrégularités au devis. Le 2 décembre Augustin Lauriau charetier de Terrebonne a conclu un marché avec Roderick MacKenzie pour faire un chemin d’hiver le long de la ligne sud-ouest de la seigneurie en rasant tous les arbres qu’il pourra prendre comme salaire.

Le 26 décembre 1820 John McKenzie et Marie-Catherine Oldham ont rédigé un contrat de mariage. John était le fils de Roderick et Marie-Catherine la fille de Jacob Oldham.

John MacKenzie par William Berczy

Actes notariés 1821-1823

Le 4 avril 1821 Henry MacKenzie Ecuyer demeurant à Montréal a cédé à Gabriel Taillon aubergiste et josette Langlois de St-François de Sales un emplacement dans le bourg de Terrebonne. Le 7 avril François Parizeau menuisier de St-Martin a reconnu devoir 176 livres à Jacob Oldham. Le 9 juin Michel Turgeon Ecuyer et Angélique Bouc de Terrebonne ont reconnu devoir 1.800 chelins à la société qui aurait ci-devant fait commerce sous le nom MacKenzie, Oldham & Co. Jacob Oldham la représentant.

Il semble donc qu’en 1821 Henry MacKenzie avait déménagé à Montréal, son frère Roderick gérant sa seigneurie lui-même, et que la société MacKenzie, Oldham & Co avait été dissoute.

Le 11 juin Roderick MacKenzie, seigneur des seigneuries de Terrebonne, La Belle Plaine et de Lacorne, a concédé à Richard Marwin cardeur de Terrebonne, le 22 juin à Thomas Gibbs maître-meunier de Terrebonne, le 1er août à John MacKenzie marchand son fils des terres de la seigneurie de Lacorne au sud de la rivière de l’Achigan. Le 28 septembre il a concédé à son frère Henry MacKenzie demeurant à Montréal une terre sur la rivière Jordan, une autre à Catherine Marguerite sa fille et Henry MacKenzie son oncle bordée par les terres de Roderick Charles et Mary Rachel ses enfants, une autre au révérend John MacKenzie ministre de Glengary dans le Haut-Canada au nord de la rivière Jordan, à Alexander MacKenzie un autre de ses fils au nord-est de la rivière. Le 11 octobre il a concédé une terre à Henry Hill Cunningham marchand de Montréal dans la seigneurie de Belle Plaine, le 3 décembre à Louis Paschal Hetier cultivateur de Terrebonne. Le 21 mars 1822 il a concédé à Kenneth MacKenzie cultivateur demeurant à Locheil dans le Haut-Canada un emplacement de la seigneurie de Lacorne à un emplacement nommé Jordan Town.

Le 6 avril Paul Joseph Gill de Terrebonne a reconnu devoir 792 livres à Henry MacKenzie résident à Montréal. Le 3 mai John Buxton cardeur de Terrebonne a conclu un accord de bon voisinage avec George Kimball gentilhomme. Le 17 mai Jean-Baptiste Brunelle dit Belhumeur bourgeois cultivateur de Terrebonne a transporté à Roderick MacKenzie une somme de 18 livres de rente représentant un capital de 300 livres. Le 3 juillet Roderick MacKenzie commissaire des écoles gratuites a concédé à Michel Turgeon et Jacob Oldham autres commissaires un emplacement en arrière du village pour une coppre de rente annuelle. Le 22 juillet Henry MacKenzie a cédé à son neveu John MacKenzie marchand de Terrebonne 6 emplacements dans le village. Le 31 juillet Roderick MacKenzie a cédé au révérend James Edmund Burton ministre épiscopalien de Terrebonne, John MacKenzie et Elisha Lane marguilliers de l’église protestante un emplacement pour y établir une église et un cimetière situé près de l’école.

Le 14 août Roderick MacKenzie membre du conseil législatif et seigneur des seigneuries de Terrebonne, La Belle-Plaine et de Lacorne a concédé à George Kimball gentilhomme de Terrebonne un emplacement près des moulins.

Le 3 septembre concession au nord de la rivière Mascouche à Thomas Gibbs maître-meunier de Terrebonne. Le 15 novembre David Manchester maître-charpentier demeurant au Lac Ouareau a vendu à John McKenzie marchand de Terrebonne un terrain comprenant 3 emplacements situé dans le bourg de Terrebonne.

Le 20 novembre Roderick MacKenzie a concédé à Duncan McGregor de New Glasgow un emplacement sur la rive nord de la rivière de l’Achigan.

Entre le 2 décembre et le 2 janvier 1823 il a distribué de nombreuses concessions à des écosais de New Glasgow et ses alentours. 2 concessions à John McDougall, une à Duncan McGregor, Alexander McNaughtan, James McInthyre, Niel Levingston, Joseph Clarkson, Joseph McInthyre, Peter McInthyre, James Black 2 concessions, Murdoch McDonald, William Gilmour senior, John Dick, Archibald Henderson of Jordan Town, Peter McMillan, John Campbell, Archibald Henderson, Robert Penman, James McInthyre, Robert Reid, William Gilmour junior, Peter McInthyre, James Reid, Hoyes(?) Loyd merchant, James Black, John Dunn, George Robertson, John Greig, William Paine taylor, John Fleck, John Greig, Hoyes Loyd 3 autres concesions, James Morrison 2 concessions, Matthew Wood, Gilbert Fleck 3 concessions, Alexander Simpson, Alexander Wink, Alexander Martin, John Dunn merchant 2 concessions, Thomas Goodwin, Mathew Young, Thomas Micket(?) merchant of Laplaine, James Millar 2 concessions, John Wier, John Wood, Francis Cox, Henry Woodman Honey 2 concessions, Archibald Siewright of Jordan Town 2 concessions, John Monkman of Jordan Town, John Monkman of New Paisley, John Haslam of Jordan Town, William Haslam 3 concessions, Frederick Poole 2 concessions, Archibald Scott , Ralph Stephenson, Dinis Morrison, Patrick Calahar, William Langton, Thomas Morrison, Thomas Scott, John Gorman, Alexander McGregor, Daniel Gorman, James Gorman 3 concessions, Peter Stormont, John Stormont, Thomas Stepleton, Joseph Rice tous de Jordan Town, William Millar, James Cameron, Patrick Calahar 2 concessions of New Paisley, Samuel Harris, Neil Gillies, John Hunter 2 concessions of New Glasgow, Robert Saxon gardener de Longue-Pointe 2 concessions, William Foulds esquire de Cote de Grace 2 concessions.

Il est tout à fait remarquable que presque tous ces fermiers écossais savaient signer de leur nom; ce n’est pas le cas des fermiers canadiens français.

Le 31 mars concession à John Barcley shoemaker of New Glasgow de 2 emplacements, à Thomas Hume shoemaker of New Glasgow, le 1er avril à François Hyacinthe Prévost marchand de Terrebonne un emplacement au bourg, le 4 avril à Simon Fraser surgeon une concession à Belle-Plaine.

Le 4 avril Roderick MacKenzie a conclu un marché avec Jean-Baptiste Legris charpentier de Terrebonne pour faire construire une grange sur une terre de Mascouche lui appartenant. Le 5 avril concession à John Watchorn et John Johnston Beers de New Glasgow, le 10 à Jean-Louis Lauzon, Joseph Courvalle, Joseph Chaumont, Jean-Louis Lauzon, François Leclair, Louis Coursolle cultivateurs à la Grosse-Chaussée, le 12 mai à Thomas Scott de New Glasgow, le 19 à Jean-Baptiste Leclair de Mascouche, le 16 juin à Robert Hall de New Glasgow, le 2 juillet à John Taggart shoemaker de Montréal, le 10 à James Thomson de New Glasgow, le 11 à Jane Millar widow of John Gamble, le 23 août à John Black printer de New Glasgow, le 16 septembre à Hugh Thomson shoemaker de Montréal, le 4 novembre à Thomas Scott fermier de Montréal, le 19 décembre à John Cogle de New Paisley.

Roderick Mckenzie ouvre l’augmentation de Lacorne à la colonisation en 1821. À partir de 1821, les premiers Sophiens s’installent autour de la rivière Jourdain, dans le New-Paisley Settlement qui deviendra plus tard le village de Sainte-Sophie. Des chapelles protestantes et catholiques apparaissent… Le 1er juillet 1855 naît la municipalité de la paroisse de Sainte-Sophie-de-Lacorne. Elle compte 1460 habitants, partagés plus ou moins également entre anglophones et francophones. Elle regroupe Sainte-Sophie et New Glasgow. En 1863, New Glasgow se détache de Sainte-Sophie et devient le plus petit village du Canada.

Ville de Ste-Sophie

New Glasgow était situé sur la rivière de l’Achigan et New Paisley vers la rivière Jordan (Jourdain); je n’ai pas pu situer Jordan Town, peut-être Ste-Sophie qui s’appelait Lacorne autrefois.

Le 8 septembre 1823 (notaire T. Limoges) Pierre Couvillon boucher de Terrebonne a nommé Henry MacKenzie et le notaire Séguin procureurs pour le représenter. Le 15 novembre Joseph Drouain de Mascouche s’est engagé à Jacob Oldham fils pour scier du bois à un moulin situé au Pays fin et à entretenir le moulin.

En 1824 l’arpenteur du gouvernement Joseph Bouchette a inspecté les cantons de Kilkenny et Rawdon et dans son rapport il décrit les établissements de New Glasgow et Paisley où des miliciens s’étaient installés.

Le 4 novembre 1823 Catherine Marguerite MacKenzie file de Roderick a notarié un contrat de mariage avec Robert Lester Morrogh.

Actes notariés 1824-1829

Le 7 octobre 1824 (notaire T. Limoges) Pierre Mineau dit St-Pierre du Grand St-Esprit s’est engagé à John MacKenzie pour lui faire 2 arpents de terre neuve sur le lot 2 du 1er rang de Kilkenny.

Le 15 novembre Toussaint Limoges notaire de Terrebonne a vendu à John MacKenzie Ecuyer 2 emplacements contigus sur la rue Ste-Hortence. Le 17 janvier 1825 Henry MacKenzie demeurant à Montréal et trustee de Marguerite Chaboillez veuve de Simon McTavish et remariée avec William Smith Plenderleath(?) a conclu des accords de règlements avec Roderick MacKenzie à la suite du jugement de la Cour du Banc du Roi qui lui a retiré la propriété de la seigneurie.

Le 30 octobre 1826 William Smith Plenderleath(?) et son épouse Margaret ont ratifié la transaction.

Le 25 juillet 1825 John MacKenzie Ecuyer agissant comme agent de William Claus seigneur d’une partie de la seigneurie de Blainville a affermé pour 6 ans à Michel Mayé de Ste-Thérèse le droit de construire sur la rivière Mascouche un moulin à une ou plusieurs scies.

Le 7 octobre Henry MacKenzie curateur de la succession de Simon McTavish a fait opposition à Donald McCowan, Ewing Cameron et Daniel Cameron qui auraient coupé illégalement des arbres en quantité considérable sur les terres de la seigneurie.

Le 11 avril 1826 Roderick MacKenzie Ecuyer a conclu un marché avec Jean-Baptiste Legris charpentier de Terrebonne pour faire des travaux à la maison qu’il occupe à Terrebonne.

Le 8 juillet Madelaine Campion veuve Jacob Oldham et Jacob-William Oldham son fils ont constitué John McKenzie leur gendre et beau-frère comme procureur pour s’opposer à l’enlèvement d’un lot de 17.000 à 20.000 morceaux de bois de sciage actuellement en cages près le bout de l’île de Montréal provenant de leur moulin à scie du Lac Ouareau commun avec Henry MacKenzie et Norman Bethune pour un contrat avec Horatio Gates et Charles L. Ogden.

Le 22 décembre 1827 Henry MacKenzie curateur de la succession de Simon MacTavish a concédé des terres en utilisant le même formulaire que son frère Roderick quand il était seigneur: Richard Guinn 4 concessions, Robert Hunter, William McCredie, Neil Livingston, Edward Haslem, Joseph McInthyre, James Guinn 2 concessions, John English, Patrick Wood, Andrew Holland, James McInthyre, Bernard McMahon, James Scaly, Hoyes Loyd Esquire, tous de New Glasgow. Il a concédé à Roderick MacKenzie Esquire de terrebonne une terre de la seigneurie de Lacorne à Jordan Town.

Le 8 mai 1828 Henry MacKenzie demeurant à Montréal a nommé John MacKenzie Ecuyer demeurant au village de Terrebonne comme procureur lui donnant le pouvoir de le représenter et concéder des terres. Le 5 juillet John MacKenzie a concédé 2 terres à Alexander Cunningham, le 13 août 2 autres à William Houston schoolmaster.

Le 17 août 1829 c’est Henry MacKenzie qui a concédé une terre à Thomas Shavalan. Le 17 septembre John MacKenzie a vendu à François Coyteux marchand de Terrebonne un emplacement dans le village. Le 2 octobre 1830 concession par Henry MacKenzie à William Brinan de New Paisley.

Le greffe du notaire Séguin continue avec quelques actes espacés jusqu’en 1847 mais il n’y a plus rien concernant les MacKenzie, Oldham et compagnie.

Le notaire Henry Joshua Oldham

Je suppose que Henry Josua Oldham était le fils de Jacob. On trouve dans son greffe quelques autres actes notariés concernant la seigneurie de Terrebonne. Les actes commencent en 1831 et ils n’ont pas été numérisés dans l’ordre chronologique (novembre et décembre 1831).

Le 20 septembre John MacKenzie Ecuyer marchand de Terrebonne a vendu à William Morrison de Berthier 2 emplacements du village de Terrebonne; le 8 octobre comme agent de Oliver Bagg il a loué à bail un autre emplacement du village à Jean Couvillon aubergiste et un autre à Guillaume Couvillon huissier comme agent de William Morrison. Le 17 octobre Abraham Lauzon de Mascouche a reconnu devoir 300 livres à Henry MacKenzie curateur de la succession de Simon McTavish pour 108 billots.

Le 24 décembre John MacKenzie fondé par Henry MacKenzie curateur de la succession de Simon McTavish a déposé un protêt contre François Coyteux Ecuyer marchand de Terrebonne marguilier en charge de la Fabrique à propos de la dimension du banc seigneurial dans l’église. Le 10 décembre John MacKenzie a concédé une terre sur la rivière l’Achigan à John Kelly fermier de New Glasgow. Le 1er décembre John Weir(?) cultivateur de New Glasgow a reconnu devoir 9 livres à Henry MacKenzie curateur de la seigneurie de Lacorne pour des droits seigneuriaux pour l’emplacement N°430; Jane Smiley veuve de Samuel Newall a reconnu devoir 5 livres pour le lot 433. Le 30 novembre John Fleck a reconnu devoir 8 livres pour le lot 336.

Le 30 novembre Henry MacKenzie a concédé la terre N°321 sur la rive sud de la rivière de l’Achigan à Thomas Preston cultivateur de New Glasgow, Nicolas McMahon a reconnu devoir 5 livres pour les lots 374 et 375. En novembre on trouve encore Helen Armstrong veuve de Randal Willis 2 livres pour le lot 364 sur la rivière Abercrombie, Ralph Stevenson 3 livres pour le lot 461 sur la rivière aux Castors, John Neil 7 livres pour le lot 6 sur la rivière du Nord Jordan, Murdoch McDonald pour le lot 396 sur la rivière Abercrombie, John Quin N°10 sur la rivière du Nord Jordan, William Morrison, Patrick Wood, Michael O’Brien, Felix Boylen, Mary Campbell, Alexandre Neil, Patrick Cox, Malcolm McInthyre, Duncan McInthyre, James Nowlan, John McGuigan, Ann Clark veuve de Samuel Goodwin, Denis Morrison, Peter Stormont, James Grady, Patrick Gorman, Bernard McMahon, Alexander McGregor, William Brenan, Michael Kirk, Thomas Hayde, Robert Hamilton, Michael Gorman, Thomas Shevlan, John Levingston, Joseph McInthyre, Guilean McLean, James Nowlan, Duncan McInthyre, etc. il y en a encore beaucoup. Le 5 janvier 1832 ça recommence avec Pierre Huot fils de Mascouche, le seul nom français.

Le 1er octobre 1832 Roderick MacKenzie a loué à bail à Francis et Thomas Alexander une ferme sur la rivière Mascouche; le 31 octobre Louis Desielle dit Labrèche bourgeois de Terrebonne a reconnu lui devoir 568 livres.

Le 30 octobre 1836 Joseph Masson seigneur de Terrebonne, La Belle Plaine et La Corne a concédé à Thomas Morrisson de New Paisley le lot N°3 de Paisley.

La suite de l’histoire

Jacob Oldham est décédé en 1824, Henry MacKenzie en 1832 et Roderick MacKenzie en 1844. Le fonds Morisset a retranscrit cette annonce de la Gazette de Québec du 13 janvier 1832 concernant la suite de la poursuite intentée par la succession de Simon McTavish contre Roderick MacKenzie.

Le Journal de F. H. Séguin rapporte le décès de Henry MacKenzie à la date du 21 juin 1832.

Le 18 décembre 1832 il rapporte la nouvelle de l’achat de la seigneurie de Terrebonne pour 25.150 livres par Joseph Masson; Roderick MacKenzie l’avait payé 28.000 en 1814. L’état languissant des affaires dans l’endroit faisait soupirer tout le monde depuis longtemps pour cet évènement et chacun calculait sur une amélioration considérable dans le commerce, mais reste à savoir si Mr. Masson est bien la personne propre à remplir l’espir des gens et à restaurer les choses de manière à faire revivre l’activité qui régnait autrefois.

Le bilan fait par ce notaire montre donc une stagnation du commerce causée par l’incertitude concernant la propriété de la seigneurie à cette époque.

Le 29 octobre 1843 Jean-Baptiste Bruyère et Marie-Rachel McKenzie fille majeure de Roderick et Rachel Chaboillez ont notarié leurs accords de mariage; l’Honorable Joseph Masson et Sir Wilfrid Masson, amis du marié ont signé avec les membres de la famille MacKenzie.

Roderick MacKenzie est décédé le 15 août 1844, sa signature était déjà hésitante en 1843. Le 19 août Rachel Chaboillez veuve de Roderick McKenzie a réuni les héritiers pour lire ses dernières volontés.

En 1846 John MacKenzie curateur de la succession de Jacob Oldham a mis en vente la terre de 6 arpents par 50 et le moulin à scies du Lac Ouareau dans la paroisse de St-Jacques.

Terrebonne seigneurie et vue vers 1933 par Edgar Gariépy – BANQ

Ce magnifique plan de Terrebonne en 1853 dessiné par Carolus Laurier frère de Wilfrid montre les moulins de la seigneurie et les barrages les alimentant en eau, l’écluse du moulin, la boulangerie, l’église catholique et le couvent de la Congrégation, la rue de l’Attrappe et le château Masson manoir seigneurial.

Terrebonne en 1853 (détail) – BANQ
Carte du Québec

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