Laurent Leroux était un riche marchand de L’Assomption à son décès en 1855 à l’âge de 96 ans. Il était parti à 17 ans comme commis pour faire la traite des fourrures dans l’ouest canadien; aventureux il a exploré les Territoires du Nord-Ouest jusqu’à Yellowknife. Les biographes de Laurent Leroux le font descendre de la famille noble normande Le Roux d’Esneval. Mais l’historien Aegidius Fauteux a plutôt affirmé que les ancêtres Leroux étaient bouchers en France et que l’ajout du nom d’Esneval était usurpé.
La famille Le Roux d’Esneval
Germain Le Roux d’Esneval est né en 1685 et il s’est marié à Paris en 1710 avec Madeleine Delahaye. Leur fils Germain Le Roux d’Esneval dit Ladéroute est né en 1721 et il s’est marié en 1748 à Québec avec Charlotte Guay Dit Castonguay puis en 1755 à St-Sulpice (L’Assomption) avec Marie Catherine Vallée Dit Lavallée. Laurent Leroux né en 1759 est le deuxième fils de ce second mariage. Ce sont les informations que l’on trouve dans les sites de généalogie en ligne sur les ascendants de Laurent Leroux et le dictionnaire biographique du Canada écrit aussi que le nom de la famille est Leroux d’Esneval.
Quand on fait une recherche sur le nom de famille Le Roux d’Esneval on trouve l’histoire d’un château situé à Pavilly au nord-ouest de Rouen en Seine-Maritime.
Le château d’Esneval, à Pavilly, est un des rares monuments civils du 15e siècle qui soit parvenu jusqu’à nous presque sans altérations. Construit solidement en pierres de taille, il présente un corps carré flanqué de quatre tours octogones, au toit aigu, et deux ailes de bâtiments sur le même plan, d’égales dimensions. Il est assis, au milieu d’arbres séculaires, sur le penchant d’une colline qui s’abaisse en pentes douces pour former le gracieux et riche vallon arrosé par la rivière d’Esne (aujourd’hui appelée Sainte-Austreberte), d’où le nom d’ Esneval.
Les remparts d’Esneval
L’histoire des propriétaires successifs du château fait remonter le nom de la famille Le Roux à 1600 environ. Robert Le Roux, fils aîné de Claude Le Roux, était seigneur d’Acquigny, chevalier, baron d’Esneval et d’Acquigny, vidame de Normandie, sire de Pavilly, châtelain de Cambremont et du Mesnil-Jourdain, seigneur de Becdal, conseiller au parlement de Rouen. En 1876 la famille Le Roux était encore propriétaire de ce château.
Germain Le Roux d’Esneval dit Ladéroute
Le père de Laurent, Germain Leroux d’Esneval, aurait été négociant à Paris selon le dictionnaire biographique du Canada et il serait venu en Nouvelle-France comme soldat avant 1748, son surnom était Ladéroute. Bien sûr on peut s’étonner qu’un descendant de la noblesse ait été négociant puis simple soldat affublé d’un sobriquet.
LEROUX, LAURENT, trafiquant de fourrures, homme d’affaires, juge de paix, officier de milice, fonctionnaire et homme politique, né le 17 novembre 1759 à L’Assomption (Québec), fils de Germain Leroux d’Esneval et de Marie-Catherine Vallée, veuve de Pierre Beaudin… Laurent Leroux était le fils d’un négociant d’origine parisienne venu en Nouvelle-France comme soldat pendant la guerre de Succession d’Autriche, puis établi à L’Assomption, vraisemblablement en 1759, où il figurait parmi les habitants les mieux nantis.
Dictionnaire biographique
Sur les remparts de Québec une maison historique a été identifiée comme ayant été louée au marquis de Montcalm lors de la bataille de Québec. Germain Leroux d’Esneval l’aurait ensuite possédée pendant quelques années. Son beau-frère, époux de Madeleine Vallée soeur de sa femme, la lui avait cédé.
Le 28 novembre 1752, Joseph Brassard Deschenaux (1722-1793), secrétaire de l’intendant François Bigot (avant 1703-1778), acquiert l’ensemble. En 1756, Deschenaux loue la propriété au marquis Louis-Joseph de Montcalm (1712-1759)… Après la capitulation de Québec, le 18 septembre 1759, Deschenaux partage la maison avec des officiers britanniques. En 1761, il cède son bien à son beau-frère, Germain Leroux d’Esneval (mort en 1792), négociant prospère d’origine parisienne installé à L’Assomption. Le 24 janvier 1769, la propriété est acquise par William Grant (1744-1805), marchand, futur conseiller législatif et homme politique influent du Bas-Canada.
Maison Louis-Joseph-De Montcalm
Dans les archives de la BANQ on retrouve quelques documents concernant Germain Leroux à cette époque: extrait du contrat de mariage passé pardevant maître Pinguet, notaire, entre Germain Leroux et Marie-Charlotte Guay le 15 octobre 1748; requête de Germain LeRoux, négociant à Saint-Sulpice, demandeur comparant par Simon DuFresne, porteur de pièces, contre René Patrix (Patry), négociant à Yamachiche… Contrat de mariage entre Germain LeRoux et damoiselle Marie Catherine Vallée le 11 janvier 1755; Germain demeurait à l’isle Bouchard (raturé). Un avenant précise qu’il a apporté la somme de 6.000 livres au mariage.
Nous n’avons pu retracer l’important contrat par lequel il fit l’acquisition du grand terrain sis entre la rue du Portage et la ligne du Domaine, depuis le terrain de la Fabrique allant jusqu’à la rivière, côté nord-ouest, lot 21, sur lequel il fit construire son important commerce de blé et de victuailles de toutes sortes. Cette transaction dut avoir lieu vers 1760 ou 1761. Chose certaine quand Laurent prit possession du commerce de son père en 1794, ce commerce existait là depuis au moins 20 ans.
Christian Roy – Histoire de L’Assomption (page 425)
Germain Leroux s’est ensuite installé à L’Assomption et il est vite devenu un notable important du bourg en plein essor. En 1790 il a été nommé commissaire de la Cour des Requêtes pour la juridiction de L’Assomption avec Toussaint Pothier et George McBeath, 2 marchands de fourrures importants.
En 1791 le Conseil Législatif de la Province de Québec a accordé aux villes, bourgs et villages le pouvoir d’établir des règlements de police. En juillet les habitants du bourg de L’Assomption ont déposé une demande signée des notables et des citoyens du bourg. Paul-Roch de St-Ours seigneur de L’Assomption et membre du Conseil Législatif a signé en premier, les autres notables étaient Toussaint Pothier, Georges McBeath, Germain Leroux, commissaires de la Cour de requêtes, François Antoine Larocque, Alexandre Chisholm et Jean-Baptiste Bruguier, écuyers.
Ces documents mentionnent Germain Leroux ou Le Roux et pas Germain Le Roux d’Esneval.
Les héritiers de Germain Leroux
Germain Leroux est décédé le 31 juillet 1792 à 71 ans. Le 1er septembre devant les juges de la cour des Prérogatives du Comté de Leinster Jean-Baptiste Bruguier son éxécuteur testamentaire a déposé une requête pour signifier qu’il ne pouvait pas procéder à l’inventaire de ses biens car ses fils Germain, Laurent, Philippe et Benjamin étaient absents et qu’il fallait nommer un curateur. Sont comparu Jean McKendlay, Jean Adhémard, Jean-Baptiste Jobert, Jean Lehoullier, P.J. Mahiot, Jean Saupin et Robert Sym tous amis des dits absents… unanimement d’avis que François Antoine Laroque soit nommé curateur pour représenter les dits absents… Plusieurs de ces notables étaient associées à la traite des fourrures.
François-Antoine Larocque, premier député du comté de Leinster (L’Assomption), était marié à Angélique Leroux, fille unique de Germain Leroux, mais il est décédé en 1792 peu après avoir été nommé curateur de son beau-père; Angélique Leroux s’est remarié rapidement avec Hugh Munro. Le 27 juillet 1793 damoiselle Angélique Le Roux épouse de Hugh Munro a conclu un compromis avec maître (forgeron) Jean-Baptiste Senet dans un litige les opposant.
La veuve de Germain Le Roux a continué à administrer les affaires de son mari décédé à L’Assomption; le 28 février 1794 demoiselle Catherine Vallée veuve de Germain Le Roux a consenti une obligation de 129 livres à Morice Lescarbot de l’Achigan paroisse St-Rocq, le 1er mars 1.371 livres à Jacques Morice Coytout dit St-Jean de l’Achigan paroisse St-Pierre, le 4 septembre 109 livres à Germain Jeanson de L’Assomption
Le 22 septembre 1794 demoiselle Catherine Vallée veuve de Germain Le Roux a déclaré être trop vieille et infirme pour se rendre à Montréal élire un curateur à ses fils Germain et Philippe absents de la province depuis plusieurs années. Elle chargeait Laurent d’agir en son nom et désirait que Laurent soit nommé curateur de ses frères. Celui-ci était revenu de l’ouest canadien dans l’année 1794 pour reprendre le commerce de son père.
Le 26 septembre 1794 Laurent Leroux a déposé une supplique à la Cour des Plaidoyés pour nommer un nouveau curateur à la place de F. A. Laroque décédé afin de représenter Germain et Philippe absents pour la liquidation des biens du défunt. Un conseil a été formé et a nommé Laurent curateur, il était formé de Hugh Munro beau-frère et des amis de la famille Joseph Papineau, Louis Raymond, Finlay Fisher, John Fisher, Pierre Foretier et Stephen Sewell.
Le 9 octobre 1794 Benjamin Leroux déclarant demeurer depuis quelques mois au bourg de L’Assomption a reconnu devoir 890 livres à son frère Laurent et il a abandonné toutes ses prétentions sur la succession de son père en garantie. Le 13 octobre Benjamin Leroux a révoqué les pouvoirs qu’il avait accordé à Thomas Walker avocat pour le représenter dans le règlement de la succession de son père désirant agir lui-même; il demandait à sa mère de procéder immédiatement à l’inventaire des biens.
Catherine Vallée veuve Le Roux était trop vieille pour se rendre à Montréal mais elle a continué à administrer ses biens même si son fils Laurent était revenu à L’Assomption; le 26 novembre 1794 elle a acheté aux héritiers de Pierre Ratelle une terre de L’Assomption. En 1795 elle a encore fait de nombreuses transactions chez le notaire Raymond, 15 obligations, des achats et des ventes de terres. Laurent a aussi fait quelques transactions.
Le 30 mai 1795 à la suite du décès de son frère Benjamin à L’Assomption le 24 janvier Laurent Leroux a déposé une nouvelle supplique pour nommer une curatelle de l’épouse et de l’enfant mineur laissés aux Illinois de feu Benjamin Leroux. Benjamin faisait donc lui aussi la traite des fourrures dans l’ouest. Les amis Joseph Papineau, John McKindlay, Hugh Munro, John Fisher, Thomas Brackenridge, Gabriel Franchère et Martial Laforgue ont été nommés et ont choisi Laurent Leroux comme curateur.
Les noms des amis de la famille Leroux montrent qu’elle avait des relations haut placées à L’Assomption et Montréal.
Laurent est revenu à L’Assomption reprendre en main les affaires de son père qui devaient être importantes pour qu’il abandonne la traite des fourrures. Son beau-frère François-Antoine Laroque est décédé en 1792, son frère Benjamin en 1795, ses frères Philippe et Germain étaient absents.
Germain LeRoux ou l’art d’allonger son nom
Germain le frère aîné serait décédé en 1795 en France en défendant la royauté au cours de la Révolution Française. En 1933 Aegidius Fauteux a publié un article dans le journal La Patrie pour démontrer que le nom D’Esneval aurait été usurpé par le fils aîné Germain pour faire croire qu’il était noble.
Germain Leroux serait le fils d’un simple cantinier et le petit-fils d’un boucher. Selon ses recherches Germain Leroux dit Ladéroute serait arrivé au Canada un peu avant 1748 comme soldat dans les troupes de la Marine et se serait marié peu après. Sa première femme est décédée en 1750 sans laisser d’enfant vivant; on le retrouve ensuite comme colporteur et en 1755 il a épousé à St-Sulpice Catherine Vallée veuve du maître d’hôtel du marquis de Beauharnois, gouverneur. Pendant la guerre contre l’Angleterre il a été cantinier de M. de Lotbinière à Carillon.

Ce qui est certain c’est qu’aussitôt après la capitulation, l’on trouve Germain Leroux établi marchand boutiquaire à l’Assomption. Homme d’affaires avisé il paraît y avoir prospéré rapidement. C’est ainsi que nous le voyons déjà assez cossu en 1761 pour se payer le luxe d’acheter une importante propriété. Et cette propriété n’était autre que l’historique maison connue sous le nom de maison de Montcalm, à Québec.
La publication semble très sérieuse et donne beaucoup de détails sur l’histoire de la famille Leroux.
Philippe, né le 8 février 1761, aurait d’abord voyagé dans les pays sauvages et serait ensuite passé aux iles, autrement dit aux Antilles où l’appelait le sieur Baudin, son frère utérin qui y était déjà établi. D’après une tradition conservée dans la branche américaine de sa famille, il aurait pérl au commencement du XIXe siècle dans la révolte des noirs de St-Domingue.
Benjamin partit jeune pour le pays des Illinois. Le 17 janvier 1792 il épousait à St-Louls, Missouri, Hélène Sallé dite Lajole, mais trois ans plus tard, il tombait gravement malade au cours d’un voyage qu’il faisait dans sa famille et il mouralt à l’Assomption le 26 janvier 1795, âgé seulement de 32 ans.
(Laurent) En 1796, après bientôt 15 ans de courses incessantes à travers les plaines glacées du Nord, il s’était acquis une fortune imposante et il crut le temps venu de se reposer de ses fatigues. C’est alors qu’il se retira à l’Assomption y épousant la méme année, le 20 juin, Esther Loisel, qui était la fille de François-Régis Loisel, notaire royal, et de Madeleine Massue, sa cousine germaine, et qui était en même temps la soeur d’un autre grand voyageur resté célèbre dans les régions du Haut-Mississipl, Régis Loisel.
L’article d’Aegidius Fauteux continue sur 2 pages avec l’histoire de Germain le fils aîné. L’auteur s’étonne d’abord qu’un enfant éduqué à L’Assomption dans la famille d’un cantinier ait pu briller dans les salons nobles de Paris où il serait arrivé vers 1783 à l’âge de 25 ans. Il aurait été aussitôt admis dans les gardes-du-corps, une troupe d’élite réservée à la noblesse. Pour être accepté il avait usurpé le nom de Repentigny mais, découvert par d’autres nobles canadiens installés en France, il aurait été obligé de s’inventer une autre ascendance et aurait trouvé le nom Le Roux d’Esneval. En 1784 il était revenu au Québec où il aurait réussi à faire modifier l’état civil de son père.
Germain Leroux était en possession d’une ordonnance rédigée en clnq secs qui l’autorisait à faire ajouter par apostille au contrat de mariage de son père avec Catherine Vallée, le nom d’Esneval avec la qualification de Messire et d’Ecuyer. Leroux avait même vu à ce que le permis du Juge s’étendit non seulement aux contrats de marlage, mais aux extraits de toutes sortes, et il en profita pour faire modifier aussi son acte de baptême…
Effectivement une annotation a été ajoutée dans le contrat de mariage de ses parents à la suite d’un arrêt de la cour des plaidoyers du 7 octobre 1784 ajoutant les mots D’Esneval écuyer au nom de son père, ce qui est tout à fait inusité.
Christian Roy dans Histoire de L’Assomption (page 425) a recopié un acte signé par Germain Leroux d’Esneval père le 7 octobre 1784 devant J. Fraser où il expose qu’il ignorait qu’il était d’extraction noble lors de son mariage attendu qu’il était parti à l’âge de douze ans de l’Europe sans presque avoir connaissance de sa famille. Que depuis cette époque il a pris connaissance de sa filiation et a obtenu ses titres de noblesse. Cette histoire paraît assez invraisemblable, surtout si il est venu en Nouvelle-France comme soldat.
Le nouveau messire Germain d’Esneval fils aurait émigré en Angleterre après 1793 et la Terreur; il serait mort lors d’une attaque des troupes royalistes contre les révolutionnaires dans la baie de Quiberon en 1795. L’article semble très bien documenté même si on y relève quelques inexactitudes. Si l’histoire est vraie l’usurpation de titre a été un succès puisque aujourd’hui tous les documents historiques et biographiques parlent de la famille Leroux d’Esneval.
Dans une autre étude postérieure on lit que cet article a soulevé plus d’une critique chez les historiens.
GERMAIN LEROUX D’ESNEVAL {fl. 1757-1795) Héros de roman – Le frère aîné de Laurent Leroux eut une carrière non moins pittoresque. Il se rendit en France en 1782, parvint à servir dans les Gardes du roi, et aurait été tué à l’attaque des Tuileries en 1792, selon le roman de notre contemporain, W.-D. Lighthall, the False Chevalier. Aegidius Fauteux, dans ses Carnets d’un Curieux a tiré de la carrière de Germain Leroux, et du roman de Lighthall, un article, haut en couleur, mais qui a soulevé plus d ’une critique. Il soutient que d’Esneval Leroux devenu major dans le régiment d’Hervilly des Emigrés, périt plutôt en juillet 1795, dans la tentative de descente en France à Quiberon.
Bulletin des recherches historiques, juillet 1954
Le Bulletin des recherches historiques donne quelques autres détails sur l’histoire de la famille Leroux. Laurent a épousé Marie-Esther Loisel en 1796 et il a eu une très longue carrière puisqu’il est décédé à 96 ans.

Angélique Leroux, fille de Laurent et Marie-Esther Loisel, a épousé Jean Moïse Raymond qui a été député de Huntington-Laprairie, partisan de Louis-Joseph Papineau puis député de L’Assomption en 1841. Angélique est décédée en 1898, soit à plus de 100 ans.
Ce Moïse Raymond faisait la traite avec les sauvages et on le disait très riche, de plus, il avait épousé l’unique fille de monsieur Laurent Leroux qui possédait une grande fortune – Aimée Faribault Vieilles maisons, vieilles gens (1932).
Le nom d’Esneval s’est perpétué dans la famille et est même devenu un prénom; j’ai retrouvé plusieurs d’Esneval Panet-Raymond. Dans la généalogie de la famille Panet il y a Marie-Alphonse-Paul d’Esneval-Panet Raymond né en 1900 et Gustave-Raymond d’Esneval Fauteux né en 1888.
J’ai retrouvé quelques actes notariés par la veuve de Germain Leroux et son fils Laurent dans ces années.
Le 14 février 1796 devis de menuiserie par Barthélémy Poitra et Louis Troie(?) dit Lafranchise maîtres menuisiers pour la maison de Laurent Leroux où il réside actuellement à L’Assomption. Le 26 février Catherine Vallée veuve de Germain Leroux a vendu une terre du Point du Jour avec maison et grange acquise en 1785. Le 13 avril elle a vendu à Charles Dorion marchand de L’Assomption un emplacement du bourg sur la rue St-Etienne avec maison et autres bâtiments acquise de John McKendley le 22 mai 1795. Le 5 mars 1797 elle a echangé à Louis et Joseph Bélair de Maskinongé une terre entre la baie du Nord et la baie des Atocas contre une autre terre à foin dans le même secteur.
Laurent Le Roux était devenu marchand à L’Assomption, le 28 décembre 1796 il a consenti une obligation de 484 livres à Charles Laporte maître-entrepreneur en charpente d’église qui avait conclu le marché de reconstruction du clocher de l’église de L’Assomption en 1794. Le 21 janvier 1797 Gabriel La Croix commis chez le marchand Laurent Le Roux a reconnu lui devoir 397 livres qu’il remboursera après son voyage aux pays d’en haut. Laurent Le Roux faisait donc encore la traite des fourrures à son compte.
Le 31 janvier 1797 Marianne Le Roux fille majeure demeurant à L’Assomption a consenti une obligation à Jean-Baptiste St-Onge maître-forgeron; on verra que c’était la soeur célibataire de Germain père.
Laurent Leroux trafiquant de fourrures

Laurent Leroux est parti dans l’ouest canadien à l’âge de 17 ans en 1776 engagé par le marchand montréalais Pierre-Louis Chaboillez comme commis à Michillimakinac. En 1784 il était devenu commis pour le compte de la Gregory, MacLeod and Company et en 1786 il établit au nom de cette compagnie un poste de traite sur la rive sud du Grand lac des Esclaves. La compétition avec la Compagnie du Nord-Ouest y était intense et aboutit au meurtre de John Ross son supérieur puis à la fusion des 2 compagnies. En 1789 il a accompagné Alexander McKenzie dans une partie de son exploration du territoire vers l’océan Arctique puis il a fondé fort Providence (Old Fort Providence), dans la baie de Yellowknife.
Pangman et son associé John Ross devinrent des hivernants de la Gregory, MacLeod and Company, tout comme l’était Alexander Mackenzie, commis au bureau de comptabilité montréalais de Gregory depuis 1779… quand arriva inopinément l’un de ses commis, Roderick McKenzie, annonçant le meurtre de Ross par les hommes de Pond dans la région de l’Athabasca. Quand Simon McTavish de la North West Company arriva à Grand Portage pour la réunion annuelle de cette compagnie, il proposa que la Gregory, MacLeod and Company se joigne à la North West Company, afin d’éviter que le sang ne coule de nouveau…
John Gregory
Peter Pangman, Simon McTavish, Roderick McKenzie étaient des trafiquants de fourrures que Laurent Leroux a étroitement côtoyés à cette époque, ils se sont tous les 3 installés à Terrebonne et ses alentours après avoir fait de bonnes affaires et ont pu s’acheter des seigneuries.
… avant 1789, il épousa à la façon du pays, dans la région de l’Athabasca, une Amérindienne de la nation des Sauteux, et ils eurent au moins quatre filles…
Dictionnaire biographique
Aimée Faribault avait publié en 1932 Vieilles maisons, vieilles gens racontant l’histoire de sa ville de L’Assomption. Elle raconte le mariage indien de Laurent Leroux alors qu’il vivait dans l’ouest.
Riche marchand qui avait fait partie de la Compagnie du Nord-Ouest, il s’était marié là-bas avec une métisse de la tribu des Sauteux, qui mourut avant son retour dans la province de Québec. De ce mariage sont nées quatre filles naturelles que monsieur Leroux ramena avec lui et qui moururent toutes de la consomption après leur mariage. L’une d’elles épousa un Granger de Saint-Anne-des-Plaines et les autres de jeunes cultivateurs de L’Assomption.
Une de mes grandes-tantes qui les a connues racontait que ces jeunes filles avaient gardé la nostalgie de la vie sauvage et qu’elles allaient parfois passer des journées entières dans les bois, enveloppées dans des couverture.
Vieilles maisons, vieilles gens – A. Faribault (page 80)
Dans les registres des mariages de L’Assomption j’ai trouvé les noms de M. des Anges et M. Josephte Leroux, sauvagesses sauteuses qui se sont mariées le même jour, le 11 février 1817, la première à Jean-Baptiste Guyard et l’autre à Michel O’Connor. Marie-Angélique épouse de J.-B. Guyard cultivateur est décédée le 23 juillet 1819 à 37 ans.
Les voyageurs étaient alors très nombreux à L’Assomption et ses alentours. Les engagements étaient signés devant des notaires. Dans le greffe du notaire Lukin on trouve un dossier de plusieurs centaines d’engagements datés de 1792 à 1795. Par exemple le 8 février 1792 Paule Lendriy (l’orthographe du notaire anglophone était approximative) de L’Assomption a été engagé par Francis Winter nécociant comme milieu pour aller à Michillimakina pour 130 livres, une couverte de 3 points, 3 aunes de coton, une paire de souliers de boeuf, un collier et un mouchoir; il a reçu 6 piastres en acompte.
Laurent Leroux marchand à L’Assomption
Il serait fastidieux de recenser tous les contrats qu’il a pu conclure jusqu’à son décès en 1855, il y en a certainement plusieurs centaines (j’en ai documenté quelques uns à la fin de cette chronique). Sa biographie montre l’ampleur de ses commerces.
…entre 1801 et 1804, il recruta à quelques reprises des hommes pour le compte de la New North West Company (appelée parfois la XY Company) et pour l’une de ses constituantes, la Sir Alexander Mackenzie and Company…
Leroux ne se limita pas non plus au seul commerce du blé et des victuailles de toutes sortes hérité de son père. En 1798, il entreprit de faire fabriquer de la potasse, produit encore peu exploité mais destiné à devenir, quelques années plus tard, un des principaux articles d’exportation du Bas-Canada. L’entreprise dut s’avérer lucrative car, en septembre 1806, il s’associa avec un autre important marchand, Pierre-Amable Archambault, pour fonder la fabrique de potasse de L’Assomption. Trois ans plus tard, Leroux diversifia encore davantage ses activités commerciales en vendant des articles de quincaillerie produits par la Compagnie des forges de Batiscan : chaudrons, marmites, bouilloires domestiques, appelées bombes, et surtout poêles en fonte alors très en vogue…
Par ailleurs, dès la fin des années 1790, Leroux prit l’habitude de canaliser une partie de ses profits dans l’acquisition de biens fonciers. Avait-il pressenti l’important essor qu’allait connaître L’Assomption au début du xixe siècle, le nombre de chefs de famille y triplant entre 1800 et 1820 ? Quoi qu’il en soit, Leroux accumula un nombre impressionnant de propriétés, situées pour la plupart dans le village même, afin de les louer. Ce type de placement lui permit de combiner la sécurité du capital et un revenu fixe relativement intéressant. C’est probablement pour un motif similaire qu’il devint, en 1817, l’un des rares actionnaires canadiens-français de la nouvelle Banque de Montréal.
Dictionnaire biographique
Christian Roy dans son Histoire de L’Assomption (1967) a écrit que Laurent Leroux faisait fabriquer de la potasse sur le terrain situé près du quai du bac en bas de la rue Notre-Dame en 1798. Le 1er septembre 1806 Laurent Leroux et Amable Archambault ont convenu de s’associer pour exploiter la potasse dans une maison de la rue Notre-Dame au bord de la rivière où des fourneaux devaient être érigés et un quai.
La plupart de ces marchands eurent de nombreuses terres. Leroux et Beaupré eurent également plusieurs maisons qu’ils louaient tandis que Jacques Lacombe plaçait une bonne partie de ses revenus dans la construction de nouvelles habitations.
Christian Roy
Le 26 février 1807 Marie Anne Leroux demeurant à L’Assomption a fait donation à son neveu Laurent Leroux de moutons, d’une montre en or, un gobelet d’argent, ses hardes et linges ainsi que de toutes les sommes de deniers pouvant lui appartenir dont des titres sur l’hôtel de ville de Paris et le domaine de la ville de Paris. C’était donc la soeur âgée de son père Germain.
Sur le plan du village de L’Assomption en 1846 dessiné par Laurent Dorval on remarque que tous les terrains non bâtis à l’est dans la boucle de la rivière de l’Assomption appartenaient à Laurent Leroux; il possédait aussi la terre située à l’ouest. Et il possédait un nombre impressionnant de propriétés louées dans le village selon le dictionnaire biographique qui exagère peut-être un peu. Le bourg comptait près de 80 chefs de famille en 1800, 160 en 1820 et 200 en 1845.
En 1810 il a été nommé juge de paix, en 1812 lors de la guerre contre les États-Unis il était capitaine de la division de la milice de L’Assomption, en 1820 il était major.
En 1824 les propriétaires de L’Assomption ont élu syndics de police Laurent Leroux, Barthélémy Joliette, Amable Archambault, Benjamin Beaupré et Ls. Jos. Chs. Cazeneuve. Laurent Leroux a encore été élu député de Leinster en 1827 mais il ne s’est pas représenté en 1830. Il ne cherchait pas les honneurs publics. Il a été un commerçant avisé qui a légué une belle fortune à ses héritiers après son décès à l’âge de 96 ans. Il avait réuni une importante bibliothèque au cours de sa longue vie ce qui était rare à cette époque.
Le magnat de la ceinture fléchée – Légende et histoire
Laurent Leroux, fondateur des tout premiers postes de traite des Territoires du Nord-Ouest modernes, n’avait pas seulement le sens de l’aventure; il avait le sens des affaires.
Sa réputation et ses bonnes relations avec les riches marchands de fourrures le servent bien. Il conclut de nombreux accords commerciaux avec la Compagnie du Nord-Ouest qui lui octroie notamment le monopole de la confection des ceintures fléchées…
L’invention du commerce de la ceinture fléchée est revendiquée par plusieurs villes et villages du Québec. Traditionnellement les canadiens attachaient leur manteau avec une large ceinture de laine colorée. Les commerçants de la Baie d’Hudson auraient eu l’idée vers les années 1780 de s’en servir comme monnaie d’échange avec les amérindiens pour la traite des fourrures. L’Assomption aurait été un centre de fabrication et Laurent Leroux le magnat de la ceinture fléchée.
On fait mention des ceintures fléchées en 1798 dans les livres de la compagnie du Nord-Ouest. La compagnie de la Baie d’Hudson, plus tard, contribue en effet à les faire connaître auprès des Métis de l’Ouest canadien, depuis son poste de traite situé à L’Assomption au Québec, pour lequel elle en fait confectionner, à bas prix, par des artisans et artisanes locales et autochtones, souvent conjointes des Voyageurs.
Ceinture fléchée
Cet historique mentionne un poste de traite de la compagnie de la Baie d’Hudson à L’Assomption après 1800 mais il semble relever de la légende plus que de l’histoire documentée.
Le magnat de la ceinture fléchée de L’Assomption ne possédait quand même qu’un empire commercial très modeste. Un historien de St-Jacques parle de 10 ceintures en 1822 et 13 ceintures 20 ans plus tard. Le magnat n’a pas pu faire fortune avec ce commerce.
Le plus vieux document attestant la présence d’artisanes en fléché, à L’Assomption, identifie les sœurs Gagnon de la rue Saint-Étienne. Les quatre flécheuses signent une entente avec Antoine Lange, un marchand montréalais. Elles doivent tresser quatre ceintures par mois entre le 26 novembre 1811 et le 1er avril 1812.
Des marchands du village de L’Assomption font le commerce de ceintures fléchées dans la première moitié du 19e siècle. Un de ceux-là, Laurent LeRoux, revient à L’Assomption, vers 1794, pour reprendre les affaires de son défunt père. Il détient, pendant un certain temps, avec Jacques Trullier dit Lacombe, un autre marchand de L’Assomption, le monopole de la confection et de la vente de la ceinture fléchée avec la North West Compagny. En 1822, dix ceintures sont recensées au magasin de Jacques Lacombe, ancien commerçant de la Compagnie du Nord-Ouest. Vingt ans plus tard, treize « ceintures à flèches » et quatorze livres de laine à ceinture sont inventoriées au magasin de Benjamin Beaupré.
La ceinture fléchée à L’Assomption – Philippe Jetté
Le magnat de la ceinture fléchée à L’Assomption semble plutôt avoir été le marchand Jacques Lacombe selon les historiens de la ville.
Christian Roy a consacré un chapitre de son livre à l’histoire de la ceinture fléchée à L’Assomption.
Celui qui recevait de la Compagnie du Nord-Ouest les commandes et les contrats pour les ceintures fléchées c’était Jacques Lacombe, riche marchand de notre village… Après la mort de M. Lacombe, d’autres reçurent successivement les contrats du Nord-Ouest. Mais cette commission finit par être donnée aux acadiens de St-Jacques-de-l’Achigan…
Plusieurs grands marchands et grosses compagnies de Montréal avaient ici à cette époque de 1800-1830 un comptoir ou un représentant attitré pour les échanges de marchandises et aussi pour le recrutement des engagés. Outre la Société de la Baie d’Hudson, il y eut Joseph Daguilhe, Toussaint Pothier, Régis Bruquier et François Eno dit Delorme, McTavish, Frobisher & Cie, la Compagnie des Marchands Associés de Montréal, la Société du Nord représentée par Daniel Sutherland, Kay & Smith établis sur la rue St-Jacques, etc.
Christian Roy
En mars 1798 Toussaint Pothier fils a engagé de nombreux voyageurs pour les pays d’en-haut; il en a encore engagé quelques uns en 1799. En décembre 1798 Thomas Forsyth et Compagnie a aussi conclu de nombreux engagements de voyageurs à L’Assomption. En décembre 1800 Daniel Sutherland au nom de la Société du Nord a signé de nombreux engagements.
Des postes de traite des fourrures à L’Assomption
Plusieurs documents historiques rapportent que la Compagnie de la Baie d’Hudson et la Compagnie du Nord-Ouest auraient possédé un poste de traite des fourrures à L’Assomption. C’est une information très étonnante puisque la traite des fourrures ne se faisait plus dans la région depuis très longtemps. L’historien Christian Roy a publié une étude archéologique intitulée Le patrimoine archéologique des postes de traite du Québec où il a répertorié tous les postes de traite connus au Québec sans mentionner L’Assomption, sa ville. Les informations trouvées sont toutes contradictoires.
Dans le livre Vieux manoirs, vieilles maisons publié en 1927 par la Commission des Monuments Historiques du Québec on lit que cette belle maison construite en 1812 aurait été le poste de la Compagnie de la Baie d’Hudson.
Le site officiel du Vieux Palais de L’Assomption qui a été en partie construit par Laurent Leroux affirme que le comptoir de la Compagnie de la Baie d’Hudson se trouvait plutôt dans la partie centrale de ce bâtiment.
Dans Vieux manoirs, vieilles maisons on lit une autre version, le vieux palais de justice de L’Assomption est formé d’une couple de maisons construites en 1813 pour servir d’entrepôts à la Compagnie du Nord-Ouest.
Le site du Répertoire Culturel du Québec qui fait l’historique détaillé du même bâtiment raconte que la partie centrale du bâtiment a servi de cour de justice et il n’est pas fait mention de la Baie d’Hudson ou de la Compagnie du Nord-Ouest. Laurent Leroux y avait son magasin et son gendre Jean-Moïse Raymond l’a transformé en cour de justice et bureau de comté.
Le vieux palais de justice de L’Assomption a été érigé en plusieurs étapes. En 1811, la construction d’une première maison, qui constitue aujourd’hui la partie est de l’édifice, est amorcée par Laurent Dorval (fils). Toutefois, la fin des travaux est supervisée par le marchand Laurent Leroux qui l’acquiert avant qu’elle soit terminée. Ce dernier engage, en 1822, Jacques Duffault, qui construit un deuxième bâtiment, maintenant la partie centrale, contre le mur pignon ouest. Il ajoute ensuite un troisième corps de logis, soit la partie ouest, en contiguïté avec le deuxième. L’immeuble accueille alors deux logements et un magasin.
En 1842, l’édifice perd sa fonction originale. En effet, Jean-Moïse Raymond (1787-1843), homme politique du Bas-Canada puis du Canada-Uni et gendre de Laurent Leroux, est nommé registrateur du district de Leinster, qui comprend le comté de L’Assomption. Il transforme l’immeuble légué par son beau-père pour y installer, à la place de son logement situé dans la partie est, le bureau d’enregistrement du comté. Le magasin qui occupait jusqu’alors la partie centrale est réaffecté en cour de justice à l’étage et en bureaux pour le conseil de comté au rez-de-chaussée. Quant à la partie ouest, elle lui sert de logement.
Vieux palais de justice de L’Assomption
Les maisons de Laurent Leroux
Aimée Faribault a commenté l’histoire des maisons anciennes de L’Assomption dans son livre. Elle mentionne quelques maisons associées à Laurent Leroux.
La rue de L’Achigan s’appelle aujourd’hui L’Ange Gardien. Laurent Leroux habitait une maison au coin de cette rue et de la rue du Portage; c’était une longue maison basse qui touchait à la maison de pierre qui lui servait de magasin. À son décès elle fut achetée par le Séminaire de Saint-Sulpice pour y placer le bureau seigneurial; elle a brûlé en 1875 et a été rebâtie par les seigneurs. Il y avait autrefois le bois de M. Leroux près de l’ancienne gare.
Quelques années avant sa mort il fit bâtir une grande maison en pierre au coin des rues St-Ignace et du Portage attenante à la chapelle de l’hospice de la Providence mais il n’y habita jamais; sa veuve y habita quelque temps après sa mort puis elle fut louée au juge Mondelet… Elle fut achetée par le curé Dorval pour loger les soeurs de la Providence à leur arrivée à L’Assomption en 1870.
Rue St-Jacques à l’emplacement de l’école Marguerite-Bourgeois il y avait une maison qui lui appartenait, il l’avait donnée aux demoiselles de Tonnancourt à titre d’ami respectueux. Sur la rue Notre-Dame côté sud-ouest au nord de la rue St-Jacques une autre maison lui appartenait.

Inventaire des biens de Laurent Leroux
Le 3 juillet 1855 à la réquisition de dame Angélique LeRoux veuve de Jean Moïse Raymond l’inventaire des biens de Laurent Leroux a été établi par le notaire Eugène Archambault. Son père est décédé en mai 1855 et sa mère Marie Esther Loiselle en mai 1848. Le document en divisé en plusieurs chapitres.
La 1ère partie comprend des biens personnels réclamés par Angélique LeRoux comprenant la bibliothèque et les livres de son père, des meubles et de l’argenterie pour 1.487 livres.
La 2ème partie comprend le reste de ses biens personnels vendus au fur et à mesure à l’encan pour 2.293 livres. Le document s’interrompt en annonçant que l’inventaire doit reprendre le lendemain mais malheureusement il n’a pas été numérisé sur le site internet de la BANQ.
Actes notariés par Germain Leroux 1782-1792
Le greffe du notaire de L’Assomption Joseph-Thomas Raymond commence le 26 juin 1782, je l’ai parcouru pour trouver les actes concernant la famille Leroux. On y trouve d’abord de très nombreuses obligations consenties par Germain père à des habitants.
Le 30 juillet 1782 obligation de 600 livres à Pierre Mazuret dit Lapierre de St-Sulpice; il a donné sa propriété en garantie et reçu sa quittance le 26 juin 1783. J’ai trouvé 13 autres obligations pour l’année 1782: 333 livres par Toussaint Trudel maître-menuisier de L’Assomption, 325 par Joseph Majeau habitant du Haut de L’Assomption, 497 par Joseph Ducommette habitant du Haut de L’Achigan, 735 par Jacques Roy de L’Assomption, 364 par François Touin du St-Esprit, 428 par Louis Perrault dit Duchêne du ruisseau St-Jean, 360 de François Morin du St-Esprit, 238 par Pierre Desnoyers de la rivière de L’Achigan, 323 par Jean-Baptiste Laporte de Repentigny, 1.350 par Joseph Perrault du Haut de L’Assomption, 928 par Joseph Hainault de Repentigny, 209 par Louis Maheux de L’Assomption. Le 12 décembre il a loué à bail une ferme à Louis Maheux près du bourg sur le côté nord-ouest de la rivière de l’Assomption avec maison, grange, étable et autres bâtiments.
En 1783 il n’a consenti que 5 obligations, 10 en 1784. Le 24 avril 1784 Jean-Baptiste Jourdain tonnelier et Marie Joseph Robert lui ont vendu un emplacement de 6 perches sur 5 sur le chemin du Roy le long de la rivière de l’Assomption, tenant à Jean Archambault, Alexis Dezaunier et Joseph Jeannot avec une petite maison de bois pour 200 livres; le 24 mai il l’a revendu à Marie Joseph et Marguerite Laure pour 300 livres. Le 1er octobre Germain Leroux d’Esneval a vendu pour 1.000 livres à Jean-Baptiste Laporte et Cécile Archambault une terre et habitation de la seigneurie de Lavaltrie de 3 arpents sur 20 sur la rivière de l’Assomption acquise par adjudication en 1763. C’est en 1784 que Germain Leroux a découvert qu’il était noble.

En 1785 il a consenti 22 obligations. Le 22 janvier il a vendu pour 246 livres à Joseph Payet un emplacement, maison, barque et canots qui appartenait à Jean-Baptiste Poulin qui était passager sur la rivière de l’Assomption au nord du bourg saisis par huissier. Le 15 février Marie Barbe Sulière veuve de Pierre Lebègue lui a cédé un emplacement de 90 pieds sur la rue qui traverse le bourg avec une vieille maison de pièce sur pièce pour qu’il la vende au meilleur prix et rembourse les arrérages dûs aux seigneurs et pour rembourser une obligation de 310 livres et intérêts. Le 9 mai il a vendu à Michel Demers dit Chédeville maître-maçon cet emplacement de 135 pieds par 90 sur la rue Notre-Dame pour 600 livres. Le 13 août il a acheté à Joseph Maumet dit Lamarche maître-menuisier un emplacement de 58 pieds et 6 pouces par 146 pieds et 5 pouces sur la rue Notre-Dame pour 60 livres et des arrérages de rentes seigneuriales. Le 21 août Joseph Perrault lui a cédé tous ses droits et prétentions sur une terre du Point du Jour de 2 arpents sur 32 qu’il a fait saisir pour une dette de 1.481 livres, la cession devant servir à rembourser une obligation et le surplus être versé en rente viagère.
Il a consenti encore de nombreuses obligations que j’ai arrêté de compter jusqu’à son décès en 1792; il a rapidement cessé de signer du nom d’Esneval. Le 13 mars 1786 Bazile Baudouin de St-Roch lui a vendu une terre et habitation de la seigneurie de Lachenaye sur la rivière du St-Esprit pour 200 livres et les arrérages de rentes. Le 16 octobre il a vendu à Jean-Baptiste Lesage de St-Roch une terre et habitation du haut de la rivière de l’Achigan que lui avait concédé M. de St-Ours en 1770(?) pour une rente annuelle de 40 minots d’avoine et la somme de 400 livres. Le 18 mars 1787 Joseph Augé et Thérèse Gaudry veuve Lesage lui ont vendu un terrain enclavé au bord de la rivière de l’Assomption sur la rue du Portage et la rue St-Jean-Baptiste pour 28 livres. Le 7 octobre 1788 Marin Jeanson et Marie Joseph Amelin lui ont vendu un emplacement de 40 pieds sur 90 sur la rue St-Pierre avec maison, étable et autres bâtiments pour 500 livres. Le 13 novembre il a vendu à Jean-Baptiste Daveluy dit Larose un emplacement de 58 pieds sur 146 sur la rue Notre-Dame pour 143 livres. Le 12 octobre 1789 il a vendu à Jean-Baptiste Guyard et François Jollet un emplacement de 90 pieds sur 110 sur la rue St-Joseph et la rue St-Ignace avec une petite maison et une écurie pour 500 livres. Le 29 avril 1790 il a vendu à Jean-Baptiste Hipolite Sarasin maître-tanneur un lopin de terre de forme irrégulière entre le vendeur et l’acquéreur pour 120 livres.
Actes notariés par Laurent Leroux 1797-1815
Laurent Leroux a lui aussi été très actif chez les notaires. Il a repris le commerce de son père et il a lui aussi prêté de l’argent par des obligations à des dizaines d’habitants de L’Assomption et ses alentours; le taux d’intérêt était de 6%. J’ai documenté ses transactions pendant quelques années pour connaître plus exactement ses activités; il a été actif jusqu’à son décès en 1855.
1797
23 février 1797 – Laurent Leroux a conclu un marché avec Bazil Papin de St-Sulpice pour loger dans ses hangars 4.000 minots de blé.
31 mai 1797 – Marché avec Louis Troie dit Lafranchise maître-menuisier pour construire des bâtiments dans sa cour dont un hangar à blé.
1798
14 mai 1798 – Obligation de 362 livres de François Prud’homme maître-forgeron de St-Roch.
12 juillet 1798 – Obligation de 239 livres de Jean-Baptiste St-Onge maître-forgeron de L’Assomption.
20 octobre 1798 – Obligation de 254 livres de Joseph Mongin dit Léveillé habitant de L’Assomption.
1799
27 janvier 1799 – Obligation de 269 livres de Pierre Mazurette dit Lapierre habitant demeurant au Petit St-Pierre seigneurie de St-Sulpice paroisse St-Pierre.
18 mars 1799 – Obligation de 221 livres de Charles Dufresne maître-forgeron de St-Roch.
20 mars 1799 – Obligation de 244 livres de Louis Lepage habitant du ruisseau St-Pierre seigneurie de Lavaltrie paroisse de St-Paul.
25 mars 1799 – Obligation de 349 livres de Louis Dufault maître-forgeron au Grand St-Esprit paroisse de St-Roch.
2 avril 1799 – Obligation de 396 livres de Charles Migneront habitant de L’Achigan paroisse St-Pierre.
6 avril 1799 – Obligation de 126 livres de Jean-Baptiste Gervaise habitant de l’Achigan paroisse St-Pierre. Obligation de 190 livres de Alexis Guyon dit Lemoine maître-menuisier de L’Assomption.
16 avril 1799 – Obligation de 152 livres de François Martin dit Bernabé habitant du ruisseau St-Georges paroisse St-Jacques.
4 mai 1799 – Obligation de 185 livres de Jacques Tellier dit Lafortune habitant de L’Achigan paroisse St-Roch.
8 mai 1799 – Obligation de 146 livres de Joseph Thibodeau habitant du ruisseau et paroisse St-Jacques. Le compte échu était de 94 livres plus 46 pour du grain et 6 en intérêt (ou frais de notaire?).
11 mai 1799 – Obligation de 152 livres de Joseph Drolette habitant de L’Achigan paroisse St-Pierre à dame veuve Germain Leroux demoiselle Catherine Vallée.
13 mai 1799 – Obligation de 157 livres de Charles Marion habitant du ruisseau et paroisse St-Jacques à Lurent Leroux.
4 juin 1799 – Obligation de 175 livres de Charles Prud’homme habitant du Haut de L’Assomption paroisse St-Pierre.
8 juin 1799 – Obligation de 179 livres de Louis Coudeau habitant du Haut de L’Assomption.
10 juin 1799 – Obligation de 198 livres de François Coytoux dit St-Jean habitant de L’Achigan paroisse St-Roch.
3 juillet 1799 – Obligation de 318 livres de Jean-Baptiste Petiteau dit Sincenne père et Pierre Petiteau habitants du ruisseau St-Georges paroisse St-Jacques.
2 août 1799 – Obligation de 308 livres de François Mabrian habitant au Grand St-Esprit paroisse de St-Roch.
6 septembre 1799 – Obligation de 480 livres de Charles Dufresne maître-forgeron de L’Achigan paroisse St-Roch.
5 octobre 1799 – Obligation de 133 livres de Joseph Gervaise cultivateur du ruisseau des Anges paroisse St-Roch.
16 novembre 1799 – Obligation de 344 livres de François Coytoux dit St-Jean habitant de L’Achigan paroisse St-Roch. De 265 livres de Pierre Beauchamps habitant du Grand Côteau paroisse St-Henry. De 218 livres de François Landry cultivateur de L’Achigan.
30 décembre 1799 – Obligation de 221 livres de David Peltier maître-forgeron de L’Achigan.
1800
8 janvier 1800 – Marché avec François Dubois maître-tonnelier de l’Assomption pour 40 quarts pour de la potasse et 10 cuves de 4 pieds de haut par 5 pieds de fond.
20 mars 1800 – Obligation de 127 livres de Hugh Munro et son épouse Angélique Leroux soeur de Laurent garantie par leurs possessions excepté leur moulin à scie du ruisseau St-Jacques à L’Assomption; ils n’ont pas eu recours à des témoins pour éviter les indiscrétions sur les affaires de famille.
31 mars 1800 – Marché avec Alexis Bouchard marchand de L’Achigan paroisse St-Roch à qui Laurent Leroux s’est engagé à livrer autant de marchandises que nécessaire pour le débit du lieu et de prendre en paiement du blé et autres grains et même des cendres.
15 avril 1800 – Obligation de 304 livres de Louis Maheu père habitant de L’Assomption.
19 avril 1800 – Obligation de 192 livres de François Mongin père et fils habitants du Haut de L’Assomption.
1er mai 1800 – Obligation de 104 livres de Jean-Baptiste Latendresse habitant du Haut de L’Assomption.
14 juin 1800 – Obligation de 577 livres de Charles Dufraine maître-forgeron de L’Achigan paroisse St-Roch.
1er juillet 1800 – Obligation de 270 livres de Claude Panneton habitant du Haut de L’Assomption.
5 juillet 1800 – Obligation de 40 minots de blé et 200 balles de foin de Gabriel Mabrien habitant du Grand St-Esprit paroisse de St-Roch.
26 juillet 1800 – Vente par Jean Forsyth, David David et François Winter d’un emplacement de L’Assomption entre les rues St-Jacques, L’Ange Gardien, Notre-Dame de Bonsecours et St-Hubert et un autre entre les rues Ange Gardien, St-Ignace, St-Joachim et St-Hubert pour 1.350 livres pour le premier et 288 pour le second payé comptant.
28 juillet 1800 – Vente par Jean Forsyth, David David et François Winter d’une terre près de L’Assomption contenant tout le terrain depuis le bord du nord de la rivière de l’Assomption jusqu’au sud de la rivière bordé d’un côté par l’acquéreur et de l’autre par la veuve de Jean-Baptiste Bricault pour 4.800 livres; quittance finale du 18 octobre 1804.
30 septembre 1800 – Obligation de 276 livres de Jean-Marie Beauregard habitant du Haut de L’Assomption.
25 octobre 1800 – Obligation de 271 livres de Joachim Bertrand habitant du Grand Côteau.
20 novembre 1800 -Obligation de 173 livres de Pierre Tourangeau habitant du Haut de L’Assomption.
28 novembre 1800 – Marché avec Joseph Goulet habitant au ruisseau de la Fourche paroisse St-Jacques pour couvrir une grange en bardeaux de cèdre.
9 décembre 1800 – Obligation de 539 livres de Jacques Dulong de L’Assomption.
1801
3 février 1801 – Obligation de 480 livres de Jean-Baptiste Payet habitant du Point du Jour paroisse St-Pierre.
25 février 1801 – Vente par Louis Maheu et Marie Josephe Deganne de L’Assomption d’une terre de 1 arpent et demi par 14 sur la rivière de l’Assomption tenant à l’acquéreur pour 1.000 livres.
25 février 1801 – Obligation de 391 livres de Louis Rivet habitant de St-Paul.
26 février 1801 – Obligation de 307 livres de Pierre Mercier maître potier de L’Assomption.
5 mars 1801 – Marché avec Louis Champoux habitant du Haut de L’Assomption pour la livraison de 8 à 12 cordes de bois de cèdre et de merisier au village.
30 mars 1801 – Vente par L. Leroux à Pierre Rottot marchand de L’Assomption d’un emplacement entre les rues St-Jacques, Ange Gardien, Notre-Dame de Bonsecours et St-Hubert (moins un terrain de 94 pieds par 162) et un autre emplacement de 180 pieds carré entre les rues Ange Gardien, St-Ignace, St-Joachim et St-Hubert pour 1.848 livres payable en potasse. Obligation de 3.032 livres à 6% de Pierre Rottot le même jour garantie par l’hyothèque de tous ses biens.
31 mars 1801 – Engagement de Louis Peltier à L. Leroux pour 6 mois en fournissant ses outils de menuisier.
7 avril 1801 – Obligation de 294 livres de Etienne Mazurette dit Lapierre habitant du Petit St-Esprit paroisse St-Pierre.
8 avril 1801 – Obligation de 268 livres de Joseph Douvier dit Lamarche habitant du Petit St-Esprit.
13 avril 1801 – Obligation de 538 livres de Antoine Archambault habitant du ruisseau St-Georges paroisse de St-Jacques.
15 juin 1801 – Obligation de 435 livres de Daniel Dugas habitant du ruisseau et paroisse St-Jacques.
18 juillet 1801 – Marché avec François Archambault pour le réglement de la succession de son père; le 7 octobre 1802 reçu de 1.133 livres.
27 juillet 1801 – Obligation de 8.000 livres de Alexis Bouchard de L’Achigan paroisse St-Roch.
29 septembre 1801 – Obligation de 240 livres de Pierre Ploufe habitant de L’Assomption pour 60 minots de blé.
17 octobre 1801 – Obligation de 196 livres ou la quantité de 40 minots de blé de Jean-Baptiste Dagneaut du Grand St-Esprit paroisse St-Roch.
Les obligations continuent régulièrement et j’ai arrêté de les noter.
1802
29 janvier 1802 – Marché avec Pierre Latendresse habitant du Haut de L’Assomption pour la livraison de 10 cordes de bois de pruche et 10 cordes de bois franc au village.
23 juillet 1802 -Marché avec Jean-Baptiste Veine fermier de L’Assomption pour faucher 1.000 bottes de foin et le rentrer dans les bâtiments de la ferme de L. Leroux; J.B. Veine était le fermier de Leroux.
24 juillet 1802 – Marché avec Louis Chagnon de L’Assomption pour faucher le reste du foin de la ferme.
31 août 1802 – Vente à réméré par Louis Laurin et Marie Elisabeth Grenet habitants du Lac Ouareau paroisse St-Paul d’une terre de 2 arpents sur 18 au sud de la rivière du Lacouareau avec maison, grange et étable pour 100 livres; le 29 août 1803 les vendeurs ont remboursé leur dette et repris leur propriété.
1er septembre – Vente par L. Leroux à Samuel Langlay maître-chapelier de Montréal de 2 emplacements avec maison, étable et hangar qui appartenaient à George McBeath et acheté le 27 mars 1800; se réserve les cuves, chaudières, ustensiles de potasse, etc. qui sont sur un emplaement acquis de Forsyth, David et Winter; vendus pour 350 livres.
15 novembre 1802 – Marché avec Bazile Portelance habitant du Haut de L’Assomption paroisse St-Paul pour la livraison de bois de charpente au printemps à la place du lieu au bord de l’écore(?).
24 novembre 1802 – Marché avec Joseph Goulet habitant de St-Roch pour la couverture en bardeaux d’un hangar.
13 décembre 1802 – Engagement de Toussaint Marais dit Desmarais pour 1 an.
Laurent Leroux a consenti seulement 4 obligations en 1802.
1803
Très nombreuses obligations (27) en 1803; le 15 juin 7.849 livres à François Archambault et le 22 juin 12.000 livres au marchand Pierre Rottot.
31 janvier 1803 – Marché avec Dominique Gougé du ruisseau St-Pierre à St-Paul pour tailler la pierre pour 10 ouvertures, 1 porte, 5 fenêtres, etc. et les livrer à Pierre Beauséjour habitant du Lac Ouareau.
21 février 1803 – Marché avec François Peltier maître-maçon de L’Assomption pour travailler à ses ouvrages de maçonnerie pour 9 livres par jour.
12 mars 1803 – Marché avec Joseph Beaudouin habitant du ruisseau et paroisse St-Paul pour scier 40 pièces de pruche et 18 soliveaux à livrer chez Bazile Portelance au Haut de L’Assomption.
24 mars 1803 – Protêt contre Pierre Rottot marchand de L’Assomption pour se faire payer un billet de 500 livres d’Halifax devant être honoré en blé livré à son hangar à St-Sulpice.
29 avril 1803 – Marché avec Louis Troie dit Lafranchise maître-menuisier de L’Assomption pour travailler avec son compagnon aux ouvrages de L. Leroux pour 170 livres par mois.
19 mai 1803 – Marché avec Jean-Baptiste et Joseph Chevothier dit Lépine habitants du ruisseau et paroisse St-Jacques pour faucher toute la prairie de L. Leroux près du bourg de L’Assomption.
24 juin 1803 – Marché avec Pierre Peltier et Bonaventure Magneront dit Lajeunesse maîtres-menuisiers de L’Assomption pour la menuiserie d’un magasin de 3 étages en pierres en construction et du vieux magasin attenant; devis détaillé.
1er octobre 1803 – Cession par Paul Latour boucher de L’Assomption dans l’impossibilité de payer la somme de 2.500 livres pour l’achat d’une maison et emplacement en 1802 l’a cédé à Laurent Leroux.
31 octobre 1803 – Cession par L. Leroux à Louis Laurin fils habitant du Lac Ouareau paroisse St-Paul de la coupe de bois sur une terre appartenant au cédant sur laquelle réside le cessionnaire sur la rivière du Lacouareau pour 20 cordes de bois par an pendant 3 ans livrées à L’Assomption.
26 novembre 1803 – Marché avec Jean-Baptiste Vaillancour du ruisseau de la Fourche pour la livraison de 10 lambourdes de cèdre de 24 pieds.
3 décembre 1803 – Marché avec Pierre Rivet du Haut de L’Assomption pour la livraison de 20 cordes de bois.
1804
30 nouvelles obligations ont été consenties par Laurent Leroux en 1804.
21 janvier 1804 – Engagement de Jean-Baptiste Taillon de L’Achigan qui reconnait devoir 282 livres à Laurent Leroux depuis 1799; étant incapable de le rembourser il s’engage à travailler pour lui.
16 février 1804 – Engagement de Pierre Taillon âgé de 7 ans par son père Jean-Baptiste Taillon à L. Leroux.
8 mars 1804 – Marché avec Baptiste Chalu du Lacouareau paroisse St-Paul pour la livraison de 20 cordes de bois franc.
10 mars 1804 – Marché avec Joseph Rivet de St-Paul pour la livraison de 11 cordes de bois de pruche.
25 mars 1804 – Billet de Jean-Baptiste Petiteau du ruisseau St-Georges qui reconnait avoir reçu 200 planches(?) de recette et 100 madriers de 10 pieds aussi de recette à livrer au village.
26 avril 1804 – Vente par Joseph Roland père de L’Assomption d’un emplacement de 225 toises de superficie sur la rue Ste-Ursule pour 180 livres moins 44 livres dues pour arrérages de rentes.
21 mai 1804 – Engagement de Augustin L’Eveque dit Sansoucy pour travailler à la manufacture de potasse jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de cendre sous la direction du nommé Ruel.
31 mai 1804 – Engagement de Joseph Saintonge âgé de 18 ans par son père à L. Leroux jusqu’au 1er octobre.
27 août 1804 – Vente par Jean-Baptiste Saintonge maître-forgeron d’un emplacement de 55 pieds par 90 sur la rue St-Jacques tenant à l’acquéreur, Joseph Le Sanche et la fabrique avec une maison pour 800 livres que le vendeur lui devait, 800 livres à Nicolas Archambault et 200 livres au vendeur (ces comptes ne sont pas très clairs).
6 octobre 1804 – Vente avec faculté de réméré de Jean-Baptiste Gagnon habitant de L’Achigan paroisse St-Roch d’une terre de 2 arpents sur 20 sur la rivière de l’Achigan avec maison, grange et étable pour 219 livres qu’il doit; le 6 septembre 1805 Jos. Poitra a payé 219 livres et pris possession de la terre.
10 octobre 1804 – Vente avec faculté de réméré de François Archambault marchand du ruisseau St-Pierre paroisse St-Paul d’un emplacement sur le chemin du Roy avec maison et autres bâtiments sauf une boutique de forge qui devra être enlevée pour 3.600 livres en acompte de 6.063 livres d’une obligation.
12 octobre 1804 – Vente avec faculté de réméré de Claude Panneton habitant du ruisseau St-Charles paroisse de Berthier d’une terre de 2 arpents sur 20 avec maison et autres bâtiments pour 485 livres somme dûe par une obligation; le 27 octobre 1807 ne pouvant pas rembourser cette somme C. Panneton a remis la propriété à L. Leroux.
26 octobre 1804 – Obligation par les sindics de l’église de St-Roch en construction pour régler différentes dettes; Charles Laporte maître-charpentier a aussi transféré 930 livres dues par les sindics à L. Leroux. Le 30 octobre messire Raizenne curé de St-Roch a encore reconnu lui devoir 2.000 livres; il a reçu sa quittance le 22 février 1805.
20 novembre 1804 – Obligation de 359 livres de Louis Nantel habitant de L’Assomption. Son compte montre que le 31 octobre 1803 il avait pris une obligation de 394 livres dont il n’a pu payer que 150 à son échéance le 1er mai; il a encore emprunté 22 livres mais avec les frais et les intérêts son compte totalise 359 livres.

24 novembre 1804 – Vente par L. Leroux à Benjamin Beaudouin habitant du Haut de L’Assomption d’un emplacement du bourg de 225 toises sur la rue Ste-Ursule avec maison et étable pour 600 livres.
1805
7 février 1805 – Vente avec faculté de réméré de Benoni Chaput habitant du Grand St-Esprit paroisse St-Roch d’une terre de 3 arpents par 18 sur la rivière St-Esprit avec maison et autres bâtiments pour 586 livres qu’il doit.
14 mars 1805 – Vente par Joseph Bernard et Marie Joseph Magneron habitants de L’Assomption d’une terre de 3 arpents par 18 au nord de la rivière de l’Assomption avec maison et autres bâtiments tenant à l’acquéreur pour 3.400 livres.
31 août 1805 – Vente par Jean-Baptiste Marion et Elisabeth Forest d’une terre de forme irrégulière sur la rivière de l’Assomption tenant à l’acquéreur avec maison et autres bâtiments avec des animaux et des meubles pour 600 livres; une convention a été signée le même jour avec Monique Tellier Lafortune mère de J.B. Marion pour une rente en nature.
8 octobre 1805 – Quittance de Paul Beriau voyageur du faubourg St-Laurent è Montréal de la somme de 300 livres à propos d’un enfant naturel de 14 ans venant des pays d’en-haut qui serait son fils; L. Leroux lui a payé ce montant sans vouloir donner d’explications.
9 octobre 1805 – Obligation de 1.697 livres de Jacques Sulière habitant du Petit St-Esprit. L. Leroux a consenti 14 obligations en 1805, celle-ci est la plus importante.
1806
8 mars 1806 – Marché avec Pierre et François Peltier maître-menuisier et maître-maçon pour relever et redresser la maison achetée à Jean-Baptiste St-Onge selon le devis détaillé.
18 avril 1806 – Engagement de Jean-Baptiste Héroux dit Bourgainville du Petit St-Esprit paroisse St-Jacques pour 2 mois pour travailler à la potasse.
3 mai 1806 – Engagement de Bazil Fisette de L’Assomption pour 5 mois; une partie de son salaire rembourse une obligation; il ne travaillera pas à la potasse pour ce qui regarde la cendre et la chaux seulement.
Le 8 juillet 1806 François Archambault marchand de St-Paul a vendu à Pierre Louis Panet seigneur de Daillebout et Ramezay 2 terres de Daillebout et 3 emplacements à St-Paul pour 9.200 livres; 3.600 livres ont été versées à Laurent Leroux pour le paiement d’une obligation.
9 juillet 1806 – Bail à ferme à Louis Fisette pour 3 ans d’une terre depuis le nord de la rivière de l’Assomption jusqu’à celles de Louis Mireau et Simon Forest et à Louis Marçant dit Lapierre bâtie de maison et autres bâtiments. Tous les baux à ferme comprennent une liste des animaux fournis et des récoltes à partager.
1er septembre 1806 – Accord et convention avec Amable Archambault marchand de L’Assomption pour le commerce de la potasse pour 3 ans. L. Leroux fournira une maison sur la rue Notre-Dame de Bonsecours pour déposer les cendres où seront érigés les fourneaux pour recevoir les chaudières… Faire et achever le quai devant la maison sur la rivière de l’Assomption. A. Archambault payera 240 livres par an mais les profits seront partagés. Le 8 mai 1807 les accords ont été annulés.
10 septembre 1806 – Partage d’une terre avec les enfants de feu Antoine Laroque et Angélique Leroux sa soeur; le lot tiré au sort par L. Leroux de 4 arpents sur 30 tenant à Ayet dit Malo.
10 septembre 1806 – Engagement de François Mongin dit Léveillé de L’Assomption pour 1 an.
1er octobre 1806 – Marché avec François Archambault marchand de St-Paul pour construire une grange et une maison sur une terre près du bourg au bord de la rivière de l’Assomption.
1807
21 janvier 1807 – Vente par Jean-Baptiste Bruguière tuteur des enfants mineurs Laroque de la moitié indivise d’un emplacement de 45 pieds de front sur la rue St-Etienne tenant à la rivière de l’Assomption, Amable Cazeneuve et la rue Ste-Anne avec maison en bois, hangar et autres bâtiments pour 2.001 livres.
18 février 1807 – Obligation de Jean-Baptiste Bruguière pour favoriser le commerce de son fils Régis Bruguière dans les pays d’en-haut de lui faire des avances de marchandises jusqu’à 100 livres. La 1ère page (de 2) du mémoire fait la liste des objets achetés par un traiteur de fourrures.
2 mai 1807 – Marché avec Jacques Dufaulx maître-maçon de St-Roch pour construire une maison au sud de la rivière de l’Assomption vis à vis du bourg avec devis annexé.
15 août 1807 – Bail à Joseph et Jean-Baptiste Coytoux dit St-Jean du Haut de L’Assomption paroisse St-Paul pour 3 ans d’une terre de 6 arpents par 20 tenant au nord de la rivière de l’Assomption, à Louis Mireau et Louis Merçant avec maison et autres bâtiments. Dans un avenant du 7 septembre Ignace Racet et Judith Désormier de L’Achigan ont repris le bail pour 2 ans de la terre dite de la veuve Antoine Marion (il s’agit peut-être de 2 fermes séparées).
5 octobre 1807 – Vente à François Antoine Laroque son neveu fils de sa soeur Angélique de la juste moitié d’une maison et autres bâtiments construits sur une terre au sud de la rivière de l’Assomption qui était la propriété de François Antoine Laroque père dont la moitié de la terre appartient à L. Leroux et l’autre moitié aux héritiers Laroque pour 600 livres.
1808
6 septembre 1808 – Vente à Jean-Baptiste Chaput cultivateur du Point du Jour d’un emplacement du bourg de 45 pieds entre la rue St-Étienne et la rivière de l’Assomption entre la rue St-Joseph et le sieur Cazeneuve avec maison, hangar, écurie et autres bâtiments pour 3.000 livres.
7 novembre 1808 – Engagement de Pierre Mongin Léveillé pour 1 an.
14 novembre 1808 – Marché avec Joachim Bazinait de St-Paul pour des poteaux de cèdre et des lisses à être livré au printemps sur la côte à potasse au village et à la côte à Guilbault.
1er décembre 1808 – Marché avec Antoine Benois dit Vaillantcour habitant au Haut et paroisse St-Pierre pour la livraison de 15 cordes de bois franc de cheminée cordé et déchargé à la potasse du bourg au printemps.
1809
16 février 1809 – Vente par Maurice Vaine habitant du Grand St-Esprit d’une terre sur la rivière St-Esprit tenant au terrain de l’église sans bâtiment attendu que Augustin Morin est obligé d’en construire une au vendeur et subroge l’acheteur pour 500 livres.
1810
7 avril 1810 – Bail à ferme à Ignace Lacroix d’une terre de 4 arpents par 37 tenant au sud de la rivière de l’Assomption, aux terres de St-Sulpice, à Paul Malo et aux héritiers de Antoine Laroque avec maison en pierre et autres bâtiments jusqu’au 29 septembre 1813; L. Leroux a aussi consenti une obligation de 1.200 livres.
13 juin 1810 – Bail à ferme à Joseph Charbonneau, Marie Rochon et Louis Charbonneau fils d’une terre sur la rivière de l’Assomption de 2 côtés et au bailleurs sur les 2 autres avec maison, grange et autres bâtiments pour 3 ans.
18 juin 1810 – Bail à ferme à Bazil Fisette et Gertrude Beaupied d’une terre en pointe sur la rivière de l’Assomption tenant à Amable Panneton et au bailleur avec maison, grange et autres bâtiments pour 3 ans.
22 septembre 1810 – Bail à Bonaventure et Joseph Rivière d’une terre sur la rivière de l’Assomption de 6 arpents de front tenant à Louis Mireau, le bailleur et Mersant Lapierre avec maison, grange et autres bâtiments pour 3 ans.
1811
10 août 1811 – Vente à Joseph Dalpé dit Parisot maître-menuisier de Varennes d’un emplacement dans le village de St-Roch de 100 pieds par 80 acquis du sherif en mai pour 1.200 livres.
9 septembre 1811 – Vente à Joseph Masuret dit Lapierre fils cultivateur au Grand St-Esprit paroisse St-Ours d’un emplacement à prendre sur la terre de Michel Vesina au nord de la rivière St-Esprit d’un demi arpent par 1 tenant au terrain de l’église avec une maison pour 1.000 livres.
30 décembre 1811 – Vente par Pierre Jannote cultivateur à la Pointe-aux-Trembles d’une terre de Lachenaie (L’Achenay) de 3 arpents par 30 numéro 42 sur la rivière de l’Achigan pour 300 livres somme dûe pour diverses créances.
1812
14 janvier 1812 – Marché avec Joseph Beaudry du ruisseau St-Charles à Ste-Elisabeth pour la livraison de 50 cordes de bois franc cordé à la côte du marché ou plus bas si possible.
21 mars 1812 – Marché avec Jean-Baptiste Gouger et Joseph Lavoie de St-Paul pour du bois de construction à livrer à la côte du nommé Charbonneau fermier de L. Leroux.
19 mai 1812 – Vente par Laurent Dorval maître-menuisier d’un emplacement sur la rue St-Joachim tenant à la boutique du vendeur, à la rue St-Etienne et à la rue St-Pierre avec une maison en pierre et autres bâtiments en bois pour 7.200 livres; le vendeur s’engage a y faire des travaux pour finir la maison. Le paiement a été en partie fait par la cession d’un autre emplacement de la rue St-Etienne acquis par l’acheteur du sherif Gray en 1809.
6 juin 1812 – Vente à Etienne Gobeille habitant de L’Achigan paroisse St-Roch d’une terre de 3 arpents par 30 numéro 42 sur la rivière de l’Achigan pour 800 livres; quittance en 1818.
24 juin 1812 – Bail à ferme à Edouard Robichaud d’une terre de 4 arpents par 37 pour 3 ans tenant au sud de la rivière de l’Assomption, aux terres de St-Sulpice, à Paul Malo et aux héritiers de Antoine Laroque.
1813
24 avril 1813 – Conventions avec Louis Pelthié et Joseph Poliquin pour la construction d’une grange selon le devis.
26 avril 1813 – Convention avec Isaac Robichaud et sa femme pour annuler leur bail de ferme car ils n’ont pas pu payer leur loyer; des arbitres ont été nommés pour estimer les améliorations faites sur la terre.
3 mai 1813 – Engagement de François Gagnon et Jolline Chartier du ruisseau des Anges paroisse St-Roch pour 5 mois comme fermiers à L’Assomption.
15 mai 1813 – Convention entre Jacques Gosselin marchand et Joseph Vaillant huissier pour reporter une saisie de ses effets demandée par Laurent Leroux et Jacques Lacombe.
29 juin 1813 – Bail à ferme à Baptiste Amable Veine pour 3 ans d’une terre de 6 arpents et demi de front tenant à la rivière de l’Assomption, Louis Mireau, Louis Marsant dit Lapierre avec maison, grange et autres bâtiments.
28 août 1813 – Engagement de Pierre Bousquet et Josephe Ethier(?) pour 1 an pour travailler entre autres une terre au nord de la rivière de l’Assomption; ils devaient cultiver 500 pieds de tabac dans le jardin.
21 septembre 1813 – Bail à ferme à Bazil Fisette et Gertrude Beaupied pour 3 ans de la pointe de la rivière de l’Assomption tenant à Amable Panneton, Louis Mireau et au bailleur avec maison, grange et autres bâtiments.
1814
1er juin 1814 – Marché avec Pierre Peltier maître-menuisier et charpentier pour les bâtiments que L. Leroux fait construire, cuisine, boulangerie, etc.
26 novembre 1814 – Bail à ferme à Bonaventure Larivière et Marie Catherine Faust pour 3 ans d’une terre tenant de 2 côtés à la rivière de l’Assomption, à Amable Panneton et au bailleur, bâtie de maison, grange et autres bâtiments.
1815
15 mars 1815 – Engagement de Louis Onfray et Marie-Louise Onfray fille majeure pour un an.
Etc.
22 septembre 1819 – Protêt par Laurent Leroux contre le capitaine de la goélette La Commerçante pour une tonne de Rum de Grenade de 126 gallons trouvée vide au déchargement.
8 novembre 1829 – Marché avec Jean-Baptiste Grenet dit Beauséjour de St-Paul pour livrer à Laurent Leroux marchand à la côte de la rivière de l’Assomption près de sa potasserie le bois pour la construction d’une maison selon le devis de 3 pages annexé.