Dans la nuit du 15 au 16 novembre 1900 l’abbé Joly curé de Saint-Émile-de-Montcalm (Entrelacs) disparaissait: meurtre, suicide, fuite? Les rumeurs vont aller bon train pendant tout l’hiver jusqu’à ce qu’on retrouve son corps au printemps dans le Lac des Îles. L’enquête du coroner montrera que le curé Joly venait de passer un séjour à l’asile d’aliénés St-Jean-de-Dieu et qu’il s’était suicidé.
Une disparition mystérieuse
Le 17 novembre 1900 La Presse signale que l’abbé Joly, curé de St-Emile, a trouvé la mort dans des circonstances tragiques. Il se serait accidentellement noyé dans le lac des Îles mais son corps n’a pas été retrouvé.

Pendant tout l’hiver il n’y a rien de plus dans les journaux. Le curé avait commandé une calèche pour prendre le train à Ste-Marguerite très tôt le matin; il a plutôt été faire un tour de chaloupe à 2h dans la nuit et il a disparu.
Cette disparition a fait beaucoup jaser dans les chaumières pendant l’hiver.
St-Émile est encore un tout petit village de colonisation en 1900 mais on va apprendre que le curé Joly était riche et faisait des jaloux; il aurait reçu des menaces. Après sa disparition le curé de St-Lin est chargé par l’évêque de faire d’urgence l’inventaire de ses biens. Le suicide est très mal vu par l’Église, il ne peut s’agir que d’un meurtre et d’un vol. C’est le grand détective de l’époque Peter McCaskill, celui des affaires Tom Nulty et Cordélia Viau, qui est chargé de l’enquête.
Et il pense être sur une nouvelle grosse affaire.
Les rumeurs
À la fin du mois d’avril l’affaire revient soudain dans la presse car la police a annoncé qu’elle attend le dégel pour chercher le corps dans le lac. Toutes les rumeurs de l’hiver sont reprises:



Le Journal des Campagnes est un peu mélangé, il parle du curé de Ste-Émélie-de-L’Énergie!

La découverte du corps
Le 30 avril La Presse annonce en gros titre qu’on a retrouvé le corps et récapitule l’affaire avant l’enquête du coroner qui doit se tenir le lendemain.
L’enquête du coroner
L’enquête du coroner va montrer que le curé Joly avait fait un séjour à l’asile d’aliénés de la Longue-Pointe (St-Jean-de-Dieu) avant d’être nommé curé de St-Émile. Son installation en pays de colonisation a été difficile et il ne se sentait pas bien. Le jour de sa disparition il devait prendre le train à Ste-Marguerite pour retourner à l’asile. Il s’est plutôt jeté dans le lac.
Une excursion touristique

Lire aussi: L’Affaire Joly à Saint-Émile (Entrelacs) de Claude Lambert sur le site de la société Historique de St-Donat.
Toutes mes sympathies a la famille