Il y avait autrefois un pays où régnaient la paix et l’harmonie, un paradis où les hommes vivaient heureux et puis les européens sont arrivés apportant la guerre et la désolation. C’est (en partie) vrai mais c’est l’histoire du monde, moi je n’y peux rien et je n’ai pas de raison de me sentir coupable. Mes ancêtres les gaulois se sont aussi trouvés pris dans la mondialisation de la planète et je trouve ça bien regrettable.
L’Âge d’Or
Presque tous les livres écrits par des amérindiens pour raconter leur peuple et leur histoire commencent par l’Âge d’Or, avant la venue des européens, quand tout était idyllique. L’harmonie régnait, tout le monde était heureux dans une nature généreuse.
Bien sûr quand la survie dépend de la nature on est bien obligé de vivre en harmonie avec elle; mais c’était un peu rude quand même. Et puis en Amérique plus au sud il y avait des cités et des peuples amérindiens sédentaires qui étaient loin de vivre en harmonie avec la nature: il y avait des guerres, des esclaves, la surpopulation… L’Amérique avait une Histoire elle aussi.
Tout est une question de climat et de circonstances.
Dans la douce France bercée de tendre insouciance mes ancêtres les gaulois vivaient eux aussi heureux dans un Pays de Cocagne; et puis les romains sont arrivés et ont tout transformé. L’Europe est ensuite devenue un cul-de-sac où les envahisseurs arrivaient les uns après les autres et il a bien fallu faire avec.
J’aurais préféré moi aussi que l’Âge d’Or ne finisse jamais pour avoir la chance d’y vivre une vie paradisiaque.
Un jour l’Europe a découvert l’Amérique, elle n’était plus le terminus; toute la Planète a ensuite été découverte et l’histoire a rattrapé tous les peuples du monde: il n’y a plus rien à explorer. Mais ce n’est pas de ma faute ni celle de personne, c’est juste l’histoire du monde, de la population humaine qui croît exponentiellement.
Un peuple meilleur que l’autre?
Les français ont établi avec les amérindiens des relations plus cordiales que les anglais, tous les livres d’histoire le disent. Ils seraient donc moralement supérieurs.
En fait les français avaient beaucoup plus besoin des amérindiens que les anglais. Très peu nombreux dans un territoire immense ils n’auraient pas survécu sans eux. Quand ils n’ont plus eu besoin d’eux ils leur ont tourné le dos sans scrupules, chacun son combat.
Il n’y a pas de peuple plus moral, seulement des circonstances historiques.
Tous pris dans l’histoire
Aujourd’hui on a 2 peuples colonisés, les québécois et les amérindiens, qui devraient se comprendre et s’entraider mais que le colonisateur canadien sait encore manipuler, on vient de le voir.
Les peuples autochtones qui ont pu préserver une parcelle de droits sur leurs territoires ont une opportunité de se faire entendre car ce sont souvent les derniers territoires inexploités de la planète. La lutte contre l’urgence climatique est une occasion pour eux de faire valoir leurs droits ancestraux; les plus sages et les anciens l’ont compris.
Mais les peuples autochtones sont pris dans l’histoire comme nous. Pour beaucoup d’entre eux l’exploitation des territoires vierges c’est la richesse et le développement. Ils sont divisés comme nous: la Sagesse dit de préserver, l’Économie dit de développer encore et toujours.
Le peuple québécois n’a pas eu une histoire facile non plus. Il devrait mieux comprendre les blessures et les revendications des amérindiens et éviter de se laisser manipuler par des images médiatisées qui ne disent qu’une partie de la réalité.

Le peuple canadien est juste et bon, le monde entier le sait; on ne peut pas avoir quelqu’un de plus gentil que Justin. Mais le Canada ne sait pas résoudre ses 2 problèmes constitutifs: avec les nations amérindiennes et la nation québécoise. Il y a forcément des conséquences et les amérindiens ont le droit de manifester tout comme les québécois.
Jaloux des amérindiens
Les québécois sont peut-être tout simplement jaloux du pouvoir des amérindiens à paralyser le Canada. Eux ils savent faire peur au gouvernement fédéral et jamais un Trudeau n’osera envoyer l’armée contre eux, des civils canadiens!
Les québécois font beaucoup moins peur, c’est peut-être pour ça aussi que leurs revendications n’aboutissent jamais. Le PQ pourrait envisager la création d’une aile « Guerriers » pour donner un peu de mordant à ses revendications, ça semble assez efficace.