Sur une petite plateforme surplombant la rivière j’ai découvert un tas de coquilles, les restes de repas fréquents d’un amateur. J’avais déjà vu pas mal de coquilles vides en me baignant sans jamais avoir la curiosité de chercher à comprendre d’où venaient toutes ces « moules d’eau douce ». En fait ce sont des mulettes, des mollusques d’eau douce en voie de disparition partout dans le monde.
Enquête sur un tas de coquilles
Il y a plus de 1 000 espèces de mulettes dans le mondeet l’Amérique du Nord est l’endroit où la diversité est laplus élevée, avec près de 300 espèces. Par contre, près de70 % de ces espèces risquent de disparaître
D’après l’article du site La Vigile Verte il semble que les mulettes de la rivière Jean-Venne soient de l’espèce Pyganodon de l’Est, Pyganodon grandis grandis. L’article précise: C’est l’espèce la plus souvent visée par le prédateur principal des mulettes, le rat musqué. Ceux-ci les consomment en berge au mêmes endroits d’année en année, fidèle habitude qui résulte en de grande piles de coquilles vides facilement repérables.
Histoire de la mulette
Il y avait des centaines d’espèces de mulettes dans les rivières et les lacs nordiques et tempérés d’Europe et d’Amérique. De nombreuses espèces ont disparu surtout en Europe. La pollution des rivières (la mulette filtre l’eau) par l’agriculture et l’industrie en sont principalement responsables. On a aussi exploité la nacre des coquilles de mulette. La moule perlière d’eau douce produit une perle (1 fois sur 1000) et fut surexploitée. À la fin du XIXème siècle des japonais ont découvert qu’en introduisant une parcelle de nacre de cette espèce dans une huître on produisait une perle artificielle. L’article de Wikipedia sur la mulette décrit cette espèce qui vit aussi au Canada et son exploitation.