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Les pionniers du lac Nominingue, premier acte (1879-1889)

Nominingue a été le symbole de la colonisation des Hautes-Laurentides. Le curé Labelle a mené une campagne de propagande très moderne pour vanter cette région fertile où le climat est presque aussi doux qu’à Montréal et inciter des familles à venir s’y établir. Le drame Les pionniers du lac Nominingue ou les avantages de la colonisation joué en 1881 à Ste-Thérèse en est un exemple. Pour sa propagande il s’est servi de la presse qui a rapporté la fondation de Nominingue en détail, ce qui permet de retrouver son histoire dans les archives de la BANQ. Le premier acte de ce drame est la période 1879-1889.

Antoine Labelle - Jules-Ernest Livernois
Antoine Labelle – (Photo J.E. Livernois)

1879

En 1879 le curé Labelle poursuivait son objectif de peupler les cantons des Laurentides ouverts à la colonisation. En octobre il était de retour d’un voyage d’exploration éprouvant; guidé par Xavier et Jacques Commandant il a fait une tournée d’inspection de 18 jours en canot à partir du lac Maskinongé en passant par les lacs Nominingue. Il était accompagné du Père jésuite Resther pour choisir un site convenant à l’établissement d’un collège et d’une ferme dans les Hautes-Laurentides. Le lac Maskinongé s’appelle aujourd’hui le lac Labelle en souvenir d’Antoine Labelle.

La patrie, 4 octobre 1879
La Patrie, 4 octobre 1879
Le Nord, 23 octobre 1879
Le Nord, 23 octobre 1879
Gazette des campagnes, 24 décembre 1879
Gazette des campagnes, 24 décembre 1879

À la Chute-aux-Iroquois (aujourd’hui Labelle) un moulin avait été construit et un chemin menait jusqu’au lac Maskinongé où des colons s’étaient déjà établis. Mais les plus belles terres étaient à Nominingue.

Déjà les colons sont venus se choisir des terres dans cette contrée, soit en se contentant de plaquer les arbres et d’y inscrire leur nom, soit en y faisant un peu d’abattis.

1880

En 1880 le curé Labelle a fait publier le Pamphlet sur la colonisation dans la vallée d’Ottawa, au nord de Montréal, et règlements et avantages de la Société de colonisation du diocèse de Montréal. Il y faisait la publicité de son projet en vantant encore une fois la fertilité des terres de la région de Nominingue et son climat si doux. La Société de Colonisation du diocèse de Montréal venait d’être fondée pour récolter des fonds permettant de soutenir la colonisation. Il y avait déjà des chemins de chantier construits pour l’exploitation forestière, cette lettre montre que le curé Labelle s’occupait activement à les améliorer en demandant des subventions au gouvernement.

Les premiers colons de Nominingue répertoriés par La Patrie le 3 janvier 1880 seraient Dosithée Boileau et M. M. Sarrazin.

La patrie, 3 janvier 1880

Le curé Labelle a fait 2 autres voyages au lac Nominingue en 1880. Au printemps il a accompagné le Père Raynel puis à l’automne le Père Hudon qui a trouvé que Nominingue était un paradis terrestre. Au lac Nominingue, les demandes de colons sont si nombreuses que l’on ne pourra céder qu’un lot par chef de famille dans les environs du lac.

Le Nord, 29 janvier 1880
Le Nord, 29 janvier 1880
La Minerve, 8 juin 1880
La Minerve, 8 juin 1880
Gazette des campagnes  21 octobre 1880
Gazette des campagnes 21 octobre 1880
Le Courrier de St-Hyacinthe, 6 novembre 1880
Le Courrier de St-Hyacinthe, 6 novembre 1880
Le Courrier de St-Hyacinthe, 20 novembre 1880
Le Courrier de St-Hyacinthe, 20 novembre 1880
Le Nord, 25 novembre 1880
Le Nord, 25 novembre 1880

L’octroi pour la construction du chemin Chapleau partant de la rivière Rouge pour traverser l’établissement des Jésuites au lac Nominingue et rejoindre la vallée de la Lièvre a été accordé. Alcide Martin et Joseph Bureau ont été mandatés par le gouvernement pour arpenter le canton et tracer les chemins. M. Fontaine, les RR. Hudon et Reynel, les grosses huiles sont venues visiter Nominingue et sa région.

M. Alcide Martin de St-Jacques est à enclore le lac Nominingue et l’établissement des Pères Jésuites. En fait Alcide Martin était en train d’arpenter le canton Loranger.

On lit aussi que la région de Nominingue permettrait à au moins 300.000 âmes de trouver des établissements faciles et avantageux.

La Feuille d'érable 29 janvier 1881
La Feuille d’érable 29 janvier 1881

1881

En 1881 la propagande pour la colonisation de Nominingue continue de plus belle dans de nombreux journaux, j’ai dû choisir quelques articles significatifs car il y en a trop. 20 arpents sont en train d’être défrichés pour y construire la chapelle, le presbytère, la grange, etc., etc.

Alcide Martin a publié le plan d’une partie du canton de Loranger avec le découpage des lots et le tracé des premiers chemins, il publiera le reste en 1882.

Le 5 mars La Gazette officielle du Québec a publié un avis pour l’incorporation du collège Nominingue. Les pères Jésuites dévorés par l’ambition auraient essayé de fonder une université à Montréal avec succursale à Nominingue selon La Patrie qui devait être un peu anticlérical pour oser critiquer les Jésuites. Le bill Nominingue pour incorporer le collège a été voté en 1881 mais sans université.

Gazette officielle du Québec 5 mars 1881
Gazette officielle du Québec 5 mars 1881
La patrie, 9 septembre 1881
La patrie, 9 septembre 1881
Journaux du conseil législatif
Journaux du conseil législatif -1881

La Société de Colonisation du diocèse de Montréal existait depuis 2 ans mais elle n’était pas riche. Le Nord du 19 mai parle d’une autre société privée composée de 100 sociétaires et portant le nom de La Minerve. Les élites de Montréal se mobilisaient pour soutenir l’utopie du curé Labelle.

Le Nord, 19 mai 1881
Le Nord, 19 mai 1881
La Feuille d'érable 21 mai 1881
La Feuille d’érable 21 mai 1881
Le Nord, 9 juin 1881
Le Nord, 9 juin 1881

À Ste-Thérèse les élèves du séminaire ont présenté Les pionniers du Lac Nominingue, drame en 3 actes, à la fin de l’année scolaire. Pendant l’été 100 à 150 hommes ont travaillé au chemin Chapleau entre la Chute-aux-Iroquois et Nominingue sous la direction de Pierre Bohémier; ce chemin passait par le lac Labelle et La Minerve.

Le Nord, 16 juin 1881
Le Nord, 16 juin 1881
Le Nord, 4 août 1881
Le Nord, 4 août 1881
Le Nord, 24 novembre 1881
Le Nord, 24 novembre 1881

En août il a gelé partout sauf à Nominingue qui jouit d’un micro-climat! La première maison des Jésuites a été construite pendant l’été.

1882

En plus de la construction du chemin de colonisation le curé Labelle poussait la construction de son P’tit Train du Nord, mais il faudra attendre quelques années pour sa réalisation:

Le Nord, 6 avril 1882
Le Nord, 6 avril 1882

Au printemps 1882 Dosithée Boileau a commencé à défricher 20 arpents pour les Pères Jésuites. Alcide Martin avait fini l’arpentage du canton et il a remis son rapport. L’honorable M. Beaubien et M. de Bellefeuille sont venus visiter le lac Nominingue et en sont revenus enthousiasmés.

Le Nord, 20 avril 1882
Le Nord, 20 avril 1882
Le Nord, 25 mai 1882
Le Nord, 25 mai 1882
Le Nord, 7 septembre 1882
Le Nord, 7 septembre 1882
Le Nord, 14 septembre 1882
Le Nord, 14 septembre 1882
Le Nord 21 septembre 1882
Le Nord 21 septembre 1882

Pendant l’été D. Boileau a défriché des terres pour les Jésuites autour de la Barrière, il semble que leur maison devait s’y trouver mais que c’est un autre emplacement qui a finalement été choisi. Il a aussi construit un chemin depuis la Rouge pour y accéder. D. Boileau était un des colons modèles du curé Labelle qui l’avait sauvé quand il était ruiné; il était devenu un fondateur de village.

Dans Un diocèse dans les cantons du nord Luc Coursol écrit qu’en 1882 la Corporation du Collège de Nominingue a obtenu par l’intermédiaire de la Société de Colonisation un immense domaine de 4.000 acres sur les bords du grand lac.

1883

Le drame en trois actes Les pionniers du lac Nominingue a été publié en 1883 chez Beauchemin, il a sans doute été joué dans plusieurs autres collèges du diocèse de Montréal. Dans sa préface l’auteur Joannes Iovanné affirme qu’il publie ce drame dans les intérêts de la colonisation, c’est de la propagande pour convaincre ceux qui ont immigré aux États-Unis de revenir au bercail.

Les pionniers du lac Nominingue

En 1883 le mouvement de colonisation de Nominingue prend son envol. Le père Martineau était résident, il habitait chez ses parents. 40 arpents avaient été défrichés. M. E. Rodier a visité les lots du Petit Nominingue qu’il venait d’acquérir. Plusieurs marchands mettaient leurs commerces à vendre pour venir s’établir à Nominingue: M. Lachaine, M. Robert…

Le Nord, 4 janvier 1883
Le Nord, 4 janvier 1883
Le Nord, 25 janvier 1883
Le Nord, 25 janvier 1883
Le Nord, 1 mars 1883

Le Nord, 1 mars 1883
Le Nord, 22 mars 1883
Le Nord, 22 mars 1883

La vie de la colonie s’organisait. Le 3 août 1883 un premier enfant est né à Nominingue. Le curé Labelle y a fait une visite à l’automne accompagné de l’évêque d’Ottawa et de l’agent des terres de Grenville. La saison est de 15 jours au moins plus avancée au Nominingue qu’à St-Jérôme!

Le Nord 23 mai 1883
Le Nord 23 mai 1883
Le Nord, 7 juin 1883,
Le Nord, 7 juin 1883
Le Nord, 16 août 1883
Le Nord, 16 août 1883
Le Nord, 6 septembre 1883
Le Nord, 6 septembre 1883

La famille Martineau, les familles Corbin et Jetté, M. de Bellefeuille, MM. J. A. Lalande et J. M. Richard, M. Jules Nantel, le journal Le Nord de St-Jérôme donne beaucoup de détails sur l’arrivée progressive des pionniers du lac Nominingue. Le curé Labelle, chanceux, avait pêché un maskinongé d’une dizaine de livres dans le petit lac.

Le Nord ? 1883
Le Nord 20 septembre 1883
Le Nord, 4 octobre 1883
Le Nord, 4 octobre 1883
Le Nord, 31 octobre 1883
Le Nord, 31 octobre 1883
Le Nord, 31 octobre 1883
Le Nord, 31 octobre 1883

1884

La première nécessité en pays de colonisation est un moulin à scie et il a été construit en 1884 sur la décharge du lac St-Joseph. Il a coûté cher mais c’est la Société de Colonisation qui l’a financé. Il y avait 40 personnes à la messe de Pâques et une corvée a été organisée pour transporter la cloche offerte par le diocèse. 12 familles étaient déjà résidentes.

Le Nord 6 mars 1884
Le Nord 6 mars 1884
Le Nord, 1 mai 1884
Le Nord, 1 mai 1884
Daily evening mercury, 30 mai 1884
Daily evening mercury, 30 mai 1884
Le Nord, 10 juillet 1884

Le Nord, 10 juillet 1884

En août le moulin a commencé à fonctionner, 111 hommes travaillaient au chemin Chapleau. En septembre un accident au moulin occasionnait la mort tragique de J. B. Bergeron. Le père Martineau publiait une annonce pour qu’un forgeron vienne s’installer au Nominingue.

Le Nord, 24 juillet 1884
Le Nord, 24 juillet 1884
Le Nord, 24 juillet 1884
Le Nord, 24 juillet 1884
Le Nord, 11 septembre 1884
Le Nord, 11 septembre 1884
L'Étendard 7 octobre 1884
L’Étendard 7 octobre 1884

1885

La colonie de Nominingue ne pouvait pas encore se suffire et la Société de Colonisation la soutenait. Après le moulin à scie il fallait un moulin à farine, les moulanges ont été transportées à Nominingue au printemps. Il est intéressant de voir la participation de toutes les paroisses du diocèse de Montréal pour le soutien à la colonisation.

La Minerve 14 février 1885
La Minerve 14 février 1885
Le Nord 9 avril 1885
Le Nord 9 avril 1885
Le Nord 28 mai 1885
Le Nord 28 mai 1885
Le Nord 28 mai 1885
Le Nord 28 mai 1885

27 familles étaient alors résidentes. Les pères Jésuites avaient fait défricher 60 arpents, M. Lalande 35, M. Bellefeuille 30 et plusieurs colons de 10 à 15 arpents. À l’automne le moulin à farine et celui à bardeaux ont été terminés. Faisons nous colons, c’est un appel aux bourgeois de Montréal pour qu’ils participent à l’effort de colonisation. L’honorable Louis Beaubien et sa famille de 7 enfants ont passé l’été au petit lac Nominingue et ils ont joui (selon le journaliste)!

La Presse 15 juillet 1885
La Presse 15 juillet 1885
Le Nord 6 août 1885
Le Nord 6 août 1885
L'Étendard 8 septembre 1885
L’Étendard 8 septembre 1885
Le Nord 10 septembre 1885
Le Nord 10 septembre 1885

Le Club de Chasse et Pêche, Nominingue a été fondé en 1885 par MM. H. Lamontagne, Ch. Meunier, H. Deschamp, L. Boisseau et J.G. Lanthier, tous de Montréal. Au petit lac Nominingue on trouvait les établissements de MM. de Bellefeuille, Beaubien, Massue, Dawes et Lanthier, Rodier, Nantel, Dr Mousseau, etc. qui avaient tous des colons établis. Il y avait alors 39 familles résidentes selon Le Nord. La récolte a été formidable, des navets de 10 lb et des patates de 1½ lb.

Le Nord 17 septembre 1885
Le Nord 17 septembre 1885
Le Nord 8 octobre 1885
Le Nord 8 octobre 1885
Le Nord 15 octobre 1885
Le Nord 15 octobre 1885
Le Nord 15 octobre 1885
Le Nord 15 octobre 1885
Le Nord 24 décembre 1885
Le Nord 24 décembre 1885

1886

La presse de février 1886 rapporte un nouveau voyage du curé Labelle à Nominingue en passant par le chemin ouvert par D. Boileau au sud du grand lac vers la Rouge.

Nul doute que grâce à ses pouvoirs d’eau, le lac Nominingue ne devienne un centre industriel important dans l’avenir.

Le Nord 4 février 1886
Le Nord 4 février 1886
Le Nord 11 février 1886
Le Nord 11 février 1886
Le Nord 28 octobre 1886
Le Nord 28 octobre 1886
Le Nord 2 décembre 1886
Le Nord 2 décembre 1886
Le Nord 9 décembre 1886
Le Nord 9 décembre 1886
Le Nord 9 décembre 1886
Le Nord 9 décembre 1886

Les nouveaux mécanismes du moulin ont été inaugurés en février. Les révérendes Soeurs de Ste-Croix sont venues visiter le lac Nominingue et elles en sont revenues enchantées. Un jeune aristocrate français, le baron Joseph d’Halewyn, a décidé d’acquérir une grande propriété au Nominingue. Il semble que ce soit le curé Labelle qui l’ait recruté. Des pourparlers ont été entamés pour l’établissement de cent colons français.

La propagande ne devait pas fonctionner très bien puisqu’il a fallu trouver des colons jusque dans les Cévennes en France.

1887

M. Saint-Michel, français distingué, a parcouru toute l’Amérique et il a choisi Nominingue pour s’installer, comme le baron d’Halewyn. C’est le Rév. M. Plantain qui avait été en France recruter des colons. À cette époque la République française établissait la séparation définitive entre l’Église et l’État et les catholiques radicaux se sentaient persécutés, le Canada était un refuge en terre catholique. Les habitants des terres très pauvres des Cévennes cherchaient surtout un avenir plus prospère en Amérique.

Le Nord 12 avril 1887
Le Nord 12 avril 1887
Le Canard 16 juillet 1887
Le Canard 16 juillet 1887
Colonisation: le Nord
Colonisation: le Nord
Le Nord 22 décembre 1887
Le Nord 22 décembre 1887

À la fin de l’année 1887 le Père Martineau a été rappelé au collège Ste-Marie pour laisser sa place au Rév. Père Naud. Il semble qu’il ait été accusé de favoriser sa famille, népotisme. Pour l’article Péningue et le rang Saint-Gerlot j’avais trouvé cette liste des trous perdus du Québec selon un journal satyrique: La Petite Misère, le Pot-au-beurre, Péningue,…, Nominingue.

Le Canard 16 juillet 1887
Le Canard 16 juillet 1887

1888

Le curé Labelle a fait un nouveau voyage en Europe et le récit de son voyage a été publié par J.-B. Proulx. En visitant l’Italie il n’a pu s’empêcher de trouver ses Laurentides encore plus belles que les Apennins. Il a aussi publié un nouveau pamphlet de propagande, des considérations générales. Un autre chemin de colonisation était en train d’être ouvert à partir de Papineauville vers Nominingue.

Cinq mois en Europe ou Voyage du curé Labelle en France en faveur de la colonisation
Cinq mois en Europe ou Voyage du curé Labelle en France en faveur de la colonisation
Considérations générales sur l'agriculture, la colonisation, le rapatriement et l'immigration
Considérations générales sur l’agriculture, la colonisation, le rapatriement et l’immigration

Un cercle agricole a été fondé à Nominingue, Louis Beaubien a construit un silo pour pouvoir nourrir son bétail en hiver et produire du beurre. Il a aussitôt été imité par MM. Lalande, Tessier et Meilleur, le fermier de M. Dawes. Les soeurs de Ste-Croix ont ouvert leur école. Jusqu’ici tous les commentaires étaient positifs, pour ne pas dire jovialistes; en juin Le Nord rapporte l’expérience d’un premier colon déçu. L’agent des terres devait satisfaire les colons ET les compagnies forestières, un conflit d’intérêt qui va perdurer et s’envenimer.

Le Nord 12 janvier 1888
Le Nord 12 janvier 1888
Gazette des Campagnes 26 janvier 1888
Gazette des Campagnes 26 janvier 1888
Le Nord, 7 juin 1888
Le Nord, 7 juin 1888
Le Nord 12 juillet 1888
Le Nord 12 juillet 1888
L'événement, 3 novembre 1888
L’événement, 3 novembre 1888

À la fin de l’année 1888 un chemin faisait le tour du lac Nominingue et tous les lots y aboutissant étaient pris.

1889

L’abbé J. A. Plantain est retourné dans les Cévennes chercher des colons et il en a ramené une soixantaine. L’honorable M. Beaubien était très satisfait de ses 2 colons et il projetait de construire une ferme modèle plus belle que celle d’Outremont. Par contre le chemin de Papineauville à Nominingue était très mauvais. La construction du train entre St-Jérôme et Nominingue était une nécessité pour pouvoir réellement développer les cantons du nord et elle est de nouveau annoncée à la fin de l’année.

Courrier du Canada 5 janvier 1889
Courrier du Canada 5 janvier 1889
Courrier du Canada 23 mai 1889
Courrier du Canada 23 mai 1889
Courrier du Canada 5 septembre 1889
Courrier du Canada 5 septembre 1889
Le Nord 3 octobre 1889
Le Nord 3 octobre 1889

Dans la Gazette des Campagnes l’honorable Louis Beaubien a publié une longue causerie agricole sur son expérimentation de silo qui a permis à son fermier de Nominingue de faire du beurre pendant tout l’hiver:

Il a plu tout le mois d’octobre et il est tombé neuf pouces de neige au Nominingue début novembre, l’avoine n’a pas pu être récolté. Le climat de Nominingue n’est pas aussi doux que certains le prétendaient, c’est un paradis terrestre avec 6 mois d’hiver.

Le Spectateur 15 octobre 1889
Le Spectateur 15 octobre 1889
L'Événement 11 novembre 1889
L’Événement 11 novembre 1889
Collection du Comité des Gares de Nominingue
Collection du Comité des Gares de Nominingue
Carte du Québec

1 réflexion au sujet de “Les pionniers du lac Nominingue, premier acte (1879-1889)”

  1. wow !!! vraiment bien fait , nous nous sommes au Lac Dorus, nous avons de projets en marche de 36 chalets
    j’essaie en même temps de faire L’Histoire des Laurentides,Nominigue etc… pour nos clients touristes
    donc je cherche des Indiens pour qu’ils me parle d’eux aussi

    eric

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