J’avais commencé à documenter les moulins construits sur la rivière Ouareau et le commerce du bois. Il me manquait des éléments, je le savais, j’ai reçu de nouvelles informations et de l’aide pour les interpréter. Voici une longue liste de documents trouvés dans les greffes des notaires qui apportent des informations très détaillées.
Chronique complémentaire:
Plan de l’article
- 1811-1812 le premier moulin construit par Joseph Ratelle
- 1819 le moulin à farine banal de la seigneurie de St-Sulpice
- 1818-1833 David Manchester meunier, charpentier, marchand de bois, constructeur de moulins
- 1816-1817 le moulin à scie de Philemon Dugas
- 1822 autres moulins sur la rivière Ouareau
- 1831 recensement des moulins de St-Jacques et Rawdon
- 1845 vente par les seigneurs de St-Sulpice à J.-B. Demers
Le commerce du bois sur la rivière Ouareau a commencé avant la construction de moulins à scie. Le 30 janvier 1809 Thomas Porteous marchand de Terrebonne a conclu un marché avec Joseph Desilaits de St-Paul pour la livraison de 2.000 douves de chêne blanc ou gris (pour faire des tonneaux) à livrer en bas des rapides du Lac Waro.
Le premier moulin concédé par les Sulpiciens à J. Ratelle
Le plus ancien moulin répertorié sur la rivière Ouareau est un moulin à scie qui a été construit par Joseph Ratelle en 1811-1812. Il avait obtenu un bail concédé par les seigneurs de St-Sulpice qui avaient le privilège de construire les moulins dans leur seigneurie. Déjà en 1808 ils avaient remarqué le potentiel du site des Dalles dont ils avaient repris les droits qui avaient été accordés à Régis Bruquière en 1798 pour y construire un moulin sans qu’il en profite.
Joseph Ratel cultivateur de St-Jacques faisait du commerce de bois; le 17 février 1810 il avait conclu un marché avec François Melançon et Jacques Leblanc pour lui équarrir 2.000 pieds de bois de pin, le pied cube et français, à livrer à la côte de la rivière du Lacouereau.
16 février 1811 Vente par Anselme Leblanc à Joseph Ratelle, maître charpentier et entrepreneur, d’une terre située au lac Ouareau paroisse de St-Jacques de 6 arpents de front par 50 arpents plus ou moins de profondeur tenant sur le devant à la rivière Lacouaro, bordée par la ligne seigneuriale séparant les seigneuries de Lavaltrie et St-Sulpice, Joseph Bro et un nommé Bonin avec une petite grange. Tous les bois de pins qui se trouvaient sur la terre avaient déjà été vendus pour 30 piastres d’Espagne, la terre a été vendue pour 600 livres. La terre avait été concédée à A. Leblanc le 11 novembre 1809.
8 avril 1811 Marché entre Jos. et Alexis Bro et Joseph Ratel acceptant de lui faire et parfaire un canal pour un moulin à scie à prendre de la grande côte du Lacouareau venant au chenail de l’ilette…
19 octobre 1811 Acte d’accord par Messieurs les supérieurs de St-Sulpice concernant la construction d’un moulin à scie.
Cette terre appartenait aux seigneurs de St-Sulpice qui avaient le privilège d’y construire des moulins. J. Ratelle, cultivateur, leur a donc demandé la permission de construire le sien et a obtenu un bail de 9 ans. Il a redonné une portion de sa terre (4 arpents et 6 perches) aux seigneurs qui lui ont confié la marche de leur moulin. Un chemin de 30 pieds de large menant au chemin du Roi a aussi été rétrocédé aux seigneurs.
… En conséquence mes dits Sieurs Seigneurs, usant de leurs droits et ce, du consentement volontaire du dit Joseph Ratelle qui en soumission a fait mesurer et borner un certain terrain pour la construction d’un moulin à scie, lequel terrain contient 4 arpents et 6 perches de superficie suivant le procès-verbal dressé par le sieur Joseph Senet, arpenteur juré, en date du 4 de mai dernier, pour être et appartenir à l’avenir aux dits sieurs Seigneurs, leurs successeurs et ayant cause, en vertu de leurs titres de concession, avec un chemin de 30 pieds de large à prendre du dit terrain à gagner le chemin du roi, lequel chemin le dit Joseph Ratelle s’oblige de fournir sur sa dite propriété et, par ces présentes, fait toute cessions, transport et abandon requis et nécessaire en faveur de mes dits sieurs Seigneurs, leurs successeurs et ayant cause, pour qu’ils fassent et disposent du dit terrain ci-dessus mentionné comme s’il n’eut été concédé et qu’il soit regardé à l’Avenir comme faisant partie de leur domaine.
Et à l’instant mes dits sieurs Seigneurs ont déclaré faire bail de la dite place de moulin à scie pour le temps et espace de 9 années entières et consécutives à compter du 15 août dernier et promettent faire jouir, pendant ce temps le dit Joseph Ratelle, de la dite place de moulin à scie, acceptant pour lui, ses successeurs et ayant cause, pour les dites 9 années aux charges, clauses et conditions ci-après exprimées savoir: de par le dit Joseph Ratelle, construire ou faire construire à ses frais et dépens, un moulin à scie en la dite place, semblable à celui de mes dits sieurs Seigneurs situé sur la rivière l’Achigan, en la même Seigneurie, lequel moulin le dit Jos. Ratelle déclare avoir fait construire et qu’icelui fait bois depuis le 15 août dernier, comme aussi le dit Joseph Ratelle aplanira le terrain en question d’une manière convenable pour y recevoir les billots et bois de sciage, fera le dit chemin, clôturera le dit chemin et le terrain du moulin etc sous 6 mois et entretiendra le tout ainsi que le dit moulin en bon état afin de le rendre et remettre en tel état à mes dits sieurs Seigneurs ou successeurs à l’expiration du présent bail, à peine de tous dommages.
Et enfin, la terre d’où procède la dite place de moulin sera, de ce jour à perpétuité, chargée, affectée et hypothéquées pour l’acquittement de toutes servitudes et répartitions quelconques, que pourrait devoir à l’avenir le terrain du dit moulin qui demeure déchargé et acquitté du tout par ces présentes, ainsi que des clôtures et chemins. Ce bail fait à la charge par le dit Joseph Ratelle et ses représentants, de payer par chaque année du dit bail, à Messieurs les Seigneurs de St-Sulpice de Montréal, la somme de 300 livres de 20 coppres qui sera exigible pour la présente année, le 1er du mois d’août de l’an prochain, et ainsi chaque année ensuivant jusqu’à l’expiration du présent bail. Déclare et reconnait le dit Jos. Ratelle avoir reçu de mes dits Sieurs Seigneurs, avant la passation des présentes, une somme de 424 livres de 20 coppres, tant pour le rembourser du défriché du terrain du dit moulin que pour l’indemnité des charges et servitudes qu’il s’est imposé par ces dites présentes, dont il donne toute quittance générale et finale aux dits sieurs Seigneurs, leurs successeurs et ayant cause, concernant ce que dessus. Mes dits sieurs Seigneurs ou leurs successeurs donneront la préférence au dit Jos. Ratelle pour faire tourner le dit moulin à scie à l’expiration du présent bail et aux conditions que les autres moulins si toutefois ils sont contents du dit Ratelle pendant le présent bail. Et pour l’exécution des présentes, le dit Jos. Ratelle a élu son domicile sur la terre en question, auquel lieu. Promettant, Obligeant, Renonçant. Fait et passé au Séminaire de Montréal, l’an 1811, le 19 d’octobre avant-midi, et ont mes dits sieurs Seigneurs signé avec nous notaires, le dit Ratelle ayant déclaré ne savoir signer, de ce enquis, et a fait sa marque ordinaire, lecture faite.
Jos. X Ratelle. « Signé» Roux Sup., Jh. Borneuf prte, Bmy Joliette Notaire, JE Faribault, NP
Transcription Y. Forest
11 mai 1812 Vente par Joseph Ratelle à Henry MacKenzie, Jacob Oldham et Alexandre Mabbut, marchands.
J. Ratelle avait obtenu le privilège de construire un moulin à scie et il l’a aussitôt revendu à des industriels de Terrebonne qui l’ont engagé pour le faire fonctionner. Le contrat a été signé dans le magasin de la compagnie McKenzie, Oldham et Cie à Terrebonne. Ils ont acheté la terre de 6 arpents de front par 50 de profondeur et repris le bail portant sur la portion de terrain appartenant aux seigneurs.
10 mai 1813 Cession par Joseph Ratelle à Henry McKenzie et Jacob Oldham car Alexandre Mabbut n’a pas payé sa part de la transaction.
Le 1er décembre 1815 Jacob Oldham a conclu un marché avec John Carr Reed cultivateur de Castle Hill (St-Félix de Valois) pour la livraison de 1.500 billots de pin à son moulin du lac Ouareau. Le 5 octobre 1816 Amant Thibaudau cultivateur au Lac Ouareau a reconnu devoir à Jacob Oldham 48 piastres d’Espagne; en considération du prêt et des service que lui a rendu Oldham il lui cède tous les arbres de pin qui se trouvent sur sa terre. Le 19 octobre Joseph Ricard cultivateur du Lac Ouareau s’est engagé à livrer 400 billots de pin dans l’écluse du moulin à scie de Jacob Oldham pour un écu ou une demie piastre d’Espagne par billot.
24 décembre 1816 Marché entre Jacob Oldham et Benjamin Buxton pour la livraison de billots au moulin de Jacob Oldham qui semble être le seul propriétaire du moulin à scie.
3 février 1824 David Manchester cède ses droits dans le moulin à scie situé au Lac Ouareau à Henry McKenzie et Norman Bethune avec le consentement de Jacob Oldham représenté par Jacob William Oldham. Ils avaient convenu d’un accord le 20 août 1817 mais D. Manchester s’est endetté envers J. Oldham de 428 livres et pour s’acquitter il abandonne tous ses droits.
Le 8 juillet 1826 Madelaine Campion veuve Jacob Oldham et Jacob-William Oldham son fils ont constitué John McKenzie leur gendre et beau-frère comme procureur pour s’opposer à l’enlèvement d’un lot de 17.000 à 20.000 morceaux de bois de sciage actuellement en cages près le bout de l’île de Montréal provenant de leur moulin à scie du Lac Ouareau commun avec Henry MacKenzie et Norman Bethune pour un contrat avec Horatio Gates et Charles L. Ogden.
Dans le livre de François Lanoue, Une Nouvelle Acadie, on trouve un plan de la seigneurie de St-Sulpice avec le nom des premiers censitaires des lots. Anselme Leblanc était le premier censitaire des lots 643 et 644 au nord de la seigneurie presque à la limite de Rawdon. 6 arpents représentent la largeur de 2 lots (?), la vente comprenait donc le 643 et le 644. Le 644 a ensuite appartenu à David Manchester en 1818 (voir plus bas). Dans un autre contrat concernant ce marchand de bois en 1819 on lit que le propriétaire du lot 643 était Jacob Oldham qui aurait hérité du moulin (ou alors le notaire n’a marqué que son nom).
Dans le recensement du Bas-Canada fait en 1825 on lit que Jacob William Oldham esq. (9 personnes), Roderick Mc Kenzie (5) et le marchand de bois David Manchester esq. (8) résidaient dans le haut de la paroisse Saint-Jacques, dans la seigneurie de St-Sulpice. Ce Roderick Mc Kenzie devait être parent avec le seigneur de Terrebonne mais ce n’est certainement pas lui. Jacob Oldham était décédé en 1824 et son fils gérait le moulin.
Dans le recensement suivant fait en 1831 aucun de ces 3 noms n’est inscrit dans St-Jacques ou Rawdon, il semble qu’ils avaient déménagé.
F. Lanoue donne aussi la liste des occupants des lots en 1861. Le lot 643 appartenait alors en partie à Joseph Jarret dit Beauregard (moulin) et en partie à Peter McGill (commué) qui possédait le 644 en entier. J.-H. Dorwin possédait une partie du 645 (ayant appartenu à D. Manchester) et il avait fait commuer une partie du 574 situé en face sur la rivière. Le village actuel de St-Liguori est situé en aval sur les lots 589 et 590 à peu près.
Le moulin à farine des seigneurs de St-Sulpice
Le moulin banal que les Messieurs de St-Sulpice ont fait construire à partir de 1819 est mieux documenté dans les livres racontant l’histoire de Saint-Liguori. La lecture des contrats permet de préciser cette histoire. Nous en avons trouvé quelques uns, il doit y en avoir d’autres chez d’autres notaires.
4 novembre 1818 Construction du moulin à farine des Seigneurs de St-Sulpice. Pour construire leur moulin à farine banal dans le haut de leur seigneurie les Sulpiciens ont choisi de reprendre une partie des terres de Pierre Ratel (590) et Alexandre McClalan (589).
29 décembre 1819 Rapport sur la construction du moulin à farine. Joseph Charrêt dit Beauregard, maître-meunier, a été engagé pour la surveillance de la finition de la construction du moulin qui a été commencée en 1819 par Alexandre Walker. Mais il n’est pas terminé, il manque le second étage et le gargouchet (grenier pour entreposer la farine) et beaucoup de mécanismes du moulin.
31 décembre 1819 État des ferrures et des bois des mouvements du moulin à farine au Lacouareau confiés à la garde de Joseph Charrêt. Alexandre Walker a remis à la garde de Joseph Charrêt tous les mécanismes qui manquaient.
La liste est difficile à lire: six chevilles de fer (dans la boutique du forgeron), six platines et leurs chevilles, quatre bras, six gantes (?) pour le grand rouet, 16 platines et leurs chevilles, 16 gantes(?), 16 bras, 80 godets, 53 planches pour les aubes, 2 garants pour la grande roue et grand rouet, 141 (planches) doilles(?) pour les (?) des meules, un grand rouet horizontal, un sac de clous. Lesquels articles le dit sieur Chârret reconnait être dans le dit moulin et promet en avoir soin, sans pourtant s’obliger à aucune garantie.
25 janvier 1820 Inventaire des effets appartenant à Messieurs du Séminaire de Montréal étant à leur moulin bâti sur la rivière Lacouareau.
Dans cet inventaire tous les meubles sont répertoriés ainsi que les immeubles: une maison ayant 24 pieds quarrés, ayant 7 chassis dont quatre de neuf verres et trois de 4 verres. Il semble que le bâtiment du premier moulin faisait 24 pieds carrés (sans doute 24 par 24). Joseph Charrêt et sa famille vivaient au second étage du moulin selon les autres contrats, dans cet inventaire la maison semble signifier le moulin. Joseph Charrêt est désigné comme responsable de la finition des travaux à faire au moulin.
Inventaire des effets appartenant à Messieurs les prêtres du Séminaire de Montréal étant à leur moulin bâti sur la rivière du Lacouaro et Convention entre les Messieurs prêtres Bédard, prêtre procureur du Séminaire et Jos Charret, Amb. Barbeau et Ignace Bertrand.
L’inventaire est long et difficile à lire, voici une partie de la transcription faite par Y. Forest:
L’an 1820,le 25 du mois de janvier avant-midi, a été par devant les Notaires Publics soussignés, fait inventaire ou état des ustensile de ménage, outils, et autres effets qui ont servi à la bâtisse du moulin bâti sur la rivière du Lac Ouaro, les dits ustensiles de ménage appartenant à Messieurs les Seigneurs de St-Sulpice de Montréal, propriétaires du dit moulin , les dits ustensiles et effets montrés et mis en évidence par Louis Ménard et Ignace Bertrand, et laissés en la garde de Joseph Charret, maître meunier. Le tout fait en présence de sieur Amb. Barbeau, comme suit, savoir :
- Un poêle de fer et un tuyau de 11 feuilles et 2 recoudes
- Une scie de long et agrès,
- Un godendar
- Un chaudron de 5 sciaux
- Une marmitte de 5 sciaux
- Une bombe un canard
- 2 cafetières de fer blanc… (l’énumération est longue)
Bâtiment :
- Une maison ayant 24 pieds quarrés, ayant 7 chassis dont quatre de neuf verres et trois de 4 verres
- Une dépense attenante à la dite maison
- Une boutique de forgeron ayant 12 pieds sur 18 pieds avec 2 chassis
- Une écurie de 36 pieds de long sur 12 de large
- 2 fours en terre
- Une chèvre et 2 bancs pour scier
- Un paillasson et 24 brasses de – du banc…
Et à ce faire était présent Messire Bédard prêtre, Procureur du Séminaire de St-Sulpice de Montréal, d’une part. Et sieur Joseph Charret, maître meunier, sieur Ambroise Barbeau et sieur Ignace Bertrand maître forgeron.
Lesquels, savoir le dit Messire Bédard reçoit les effets ci-dessus, livrés par le dit sieur Ambroise Barbeau et l’en décharge, et en remet la garde au dit Charret qui s’en charge sans pourtant en répondre aucunement, promettant seulement d’en prendre soin comme de choses à lui appartenant. Comme aussi le dit Messire Bédard reconnait avoir reçu du dit sieur Barbeau, les ouvrages de menuiserie et autres par lui faits dans le dit moulin et déclare en être content, sauf néanmoins au dit sieur Ambroise Barbeau à rendre compte de l’emploi de l’argent et de toutes choses à lui livrés par Messires les Supérieur et Procureur du Séminaire de Montréal, pour la construction du moulin et fournir les quittances des paiements qu’il aura faits à ce sujet.
Et le dit Messire Bédard a déclaré aux dits sieurs Barbeau et Bertrand qu’il n’entendait pas faire continuer les ouvrages de maçonne, menuiserie, ferrure et autres à faire pour le dit moulin, de laquelle déclaration, les dits sieurs Barbeau et Bertrand sont satisfaits, sans pouvoir prétendre à aucun dédommagement quelconque pour l’interruption des dits ouvrages.
Et les dits Messire Bédard et Jos Charret conviennent ensemble que lui le dit Charret sera chargé, comme par le présent il se charge de surveiller ou faire faire tous les ouvrages à faire, tant au-dedans qu’au dehors du dit moulin, pour tel et par tels ouvriers dont les dits Messire Supérieur et Procureur conviendront.
Dont et du tout, les comparants ont requis acte à eux octroyé, au dit moulin, les jour et an susdits et ont signé avec nous notaires, excepté le dit Jos Charret, qui a déclaré ne le savoir faire, de ce enquis, lecture faite. Jos X Charret. « Signé » Bédard ptre, A Barbeau, Ignace Bertrand, Frs Médard Pétrimoulx NP, Thomas Bédard NP.
État des meubles et effets laissée en la possession et pour l’usage du sieur Jos Charret dit Beauregard, meunier.
3 poches simples de 3 pieds de long, non compris un poêle double ou à fourneau appartenant au dit meunier et y compris celui porté en l’inventaire des effets laissés à la maison sur la côte, deux tranches, 8 marteaux à piquer les meules, deux masses de fer et une pince de fer, portés au dit inventaire, deux gaffes.
Le 18 novembre 1822 Pierre Ratelle aubergiste de Maskinongé a vendu à Joseph Ratelle maître-charpentier de St-Jacques une terre de 3 arpents sur 30 sur la rivière Lacouareau de laquelle terre les seigneurs du lieu auraient repris 2 arpents pour y construire un moulin à farine; il avait eu la terre en concession de messieurs du Séminaire en 1798.
13 octobre 1823 Compromis entre Joseph Jaret Beauregard, meunier et Charles Chartier pour des propos injurieux tenus au moulin banal. Martin S. Parker et Clément Landry ont servi d’arbitres.
Le 22 octobre 1822 Jos. Ratel, maître-meunier, a vendu une terre à Victor Botquin dit André, meunier, située au lac Ouareau (¼ d’arpent par 1 arpent) bordée par Alexandre McLalan sur 2 côtés, les seigneurs de Montréal et Jos. Ratel. Ce lopin de terre se trouvait à côté du moulin banal mais il n’est pas précisé si Jos. Ratel et Victor Botquin y travaillaient. Le 20 septembre 1828 Joseph Ratelle père a vendu à Messieurs les Seigneurs de St-Sulpice représentés par Joseph Jaret dit Beauregard meunier le droit de faire un fossé ou décharge sur un terrain lui appartenant au lieu dit Lacouareau près de leur moulin à farine.
Le 17 janvier 1843 Thérèse Paquette dite Lavallée veuve de Joseph Jarret dit Beauregard meunier du moulin banal a distribué des lots de terre à ses héritiers autour du moulin: Narcisse Goulet époux d’Henriette, Justine, Joseph meunier, Théophile, Urgel, Ignace et Luger; une maison, une boutique, une forge, une laiterie sont mentionnées.
David Manchester, meunier, charpentier, marchand de bois, constructeur de moulins
Quand Joseph Bouchette a arpenté les cantons de Kildare et Rawdon en 1821 il a dessiné une carte qui montre aussi la rivière Ouareau au nord de St-Liguori. La carte montre le moulin de Philemon Dugat (Dugas) sur la rivière Rouge et 2 moulins sur la rivière Ouareau dans un lieu nommé Manchester Place. Plusieurs bâtiments sont dessinés près de ces moulins. Le moulin à farine construit par les Sulpiciens est plus en aval.
Dans les greffes des notaires de Terrebonne et L’Assomption on trouve beaucoup de contrats d’achat de coupes de bois de pin et de terres conclus par David Manchester dans ce secteur de la rivière à partir de 1818. Dans tous ces documents il n’est jamais fait mention qu’il était propriétaire d’un moulin et pourtant il a acheté des terres où des moulins ont été construits. Le commerce du bois impliquait plusieurs intermédiaires, D. Manchester achetait des coupes de bois de pin qu’il devait faire équarrir pour les transformer en madriers. Il fallait ensuite faire descendre les madriers jusqu’à Québec sur des cages (voir Philemon Dugas plus bas). Il n’avait pas besoin de posséder de moulin à scie.
David Manchester s’est marié en 1807 avec Mary Norris. Il s’est déclaré millwright, il était veuf ainsi que Mary Norris. Rod. McKenzie était témoin, les époux ne savaient pas signer. Il a d’abord habité à Terrebonne où il est devenu maître-meunier et a acheté des terrains.
21 mai 1810 Bail à loyer par Jean-Baptiste Legris à David Manchester meunier pour un emplacement de pêche à l’alose à Terrebonne.
26 septembre 1810 Bail à loyer par François Seguin à David Manchester maître meunier pour un emplacement dans le village de Terrebonne au bord de la rivière.
4 janvier 1814 Vente d’une terre par Gabriel Leclair à David Manchester sur la rivière Mascouche.
15 avril 1815 Cession par Charles Larrivé et son épouse à David Manchester demeurant au bourg de Terrebonne.
15 août 1815 Vente par Charles Larrivé et son épouse à David Manchester un emplacement à Terrebonne.
15 août 1815 Vente par Charles Rayon à David Manchester d’un emplacement à Terrebonne.
29 septembre 1817 Marché entre Jacob Oldham et David Manchester qui s’associent dans la gestion du moulin à scie situé sur la rivière Lacouareau; D. Manchester s’engage à y demeurer.
En 1818 David Manchester a commencé à acheter des coupes de bois de pin sur des terres du nord de la seigneurie de St-Sulpice près de la rivière Ouareau, 7 contrats ont été signés le 14 janvier.
14 janvier 1818 Vente de coupe de bois de pin par Charles Meunier à David Manchester sur sa terre bordée par Amable Lepage et M. An. Grignon veuve Guernon.
14 janvier 1818 Vente d’une coupe de bois de pin par Jean-Baptiste Richard (441) à David Manchester sur sa terre bordée par Am. Thibaudo, Jacques Balle, Jean-Baptiste Bourgeois et Joseph Bourgeois.
14 janvier 1818 Vente d’une coupe de bois de pin par David Guernon dit Belville (649?) à David Manchester à prendre sur sa terre bordée par la rivière Lacouaro, Jean-Baptiste Guernon, Louis Grenier (647?) et la base de St-Jacques.
14 janvier 1818 Vente d’une coupe de bois de pin par Louis Santon(?) dit Lépine à David Manchester à prendre sur un lopin de terre bordé par la rivière Lacouaro, Charles Desautels (576?), Joseph Guibord et la base de St-Jacques.
14 janvier 1818 Vente d’une coupe de bois de pin par Charles Desautels dit Lapointe (576?) à David Manchester 250 arbres de bois de pin à prendre sur sa terre bordée par la rivière Lacouaro, Louis Lépine, Armand Thibodo et la base de St-Jacques. Vente additionnelle le 20 janvier 1819 sur la même terre.
14 janvier 1818 Vente d’une coupe de bois de pin par Joseph Guibord à David Manchester 257 arbres de bois de pin à prendre sur sa terre bordée par la rivière Lacouaro, Louis Santon dit Lépine, Joseph Grenier et la base de St-Jacques.
14 janvier 1818 Vente d’une coupe de bois de pin par Marie-Anne Grignier veuve Guernon tous les arbres de pin à prendre sur sa terre bordée par la base de St-Jacques, Charles Lepage, Louis Dupuis et Louis Vigneux(?).
25 janvier 1818 Vente d’une coupe de bois de pin par Amable Lepage à David Manchester tous les arbres de pin à prendre sur sa terre bordée par Paul Landry, Charles Lepage, le chemin des continuations et la base de St-Jacques.
31 mars 1818 Cession d’une coupe de bois de pin par Jean-Baptiste Guernon dit Belleville à David Manchester pour une coupe de bois qu’il avait vendue mais qu’il n’avait pas livre complètement sur sa terre bordée par la rivière Lacouaro, Jean-Baptiste Guernon, Louis Vigneux et la base de St-Jacques.
Le 1er août D. Manchester résident au Lacouaro paroisse de St-Jacques a commencé à acheter des terres en plus des coupes de bois. La description des terres est plus précise et par recoupement on peut arriver à en situer certaines.
1er août 1818 Vente par Pierre Bonin à David Manchester de la terre marquée N°6 du côté du nord-est de la rivière du Lacouaro (646) de 3 arpents de front par 48 de profondeur bordée par la rivière Lacouaro, la ligne seigneuriale de Lavaltrie, Joseph Bassinet(?) et au N°7 appartenant à Panis Lepage sans aucun bâtiment le tout en bois debout obtenue le 29 mars 1809 des seigneurs.
1er août 1818 Vente par Joseph Bonin à David Manchester de la terre marquée N°5 du côté du nord-est de la rivière du Lacouareau (645) de 3 arpents de front par 48 de profondeur bordée par la rivière Lacouaro, la ligne seigneuriale, au N°4 appartenant à l’acquéreur D. Manchester (644) et Pierre Bonin sans aucun bâtiment dessus le tout en bois debout.
23 novembre 1818 Vente par Pierre Langlois fils à David Manchester de la terre marquée N°19 (655?) de 3 arpents de front par 27 de profondeur bordée par la rivière du Lacouaro, la ligne seigneuriale de Lavaltrie, Jean-Baptiste Langlois et Jean-Baptiste Lavigne(?) sans aucun bâtiment, partie en bois debout, partie en désert.
16 janvier 1819 Vente par Pierre Langlois fils à David Manchester d’une terre (654?) de 3 arpents de front par 29 arpents de profondeur bordée par de la rivière Ouareau, la ligne seigneuriale de Lavaltrie, Louis(?) Rivêt et l’acquéreur (D. Manchester) sans aucun bâtiment, partie en bois debout, partie en désert.
David Manchester a commencé par acheter des lots sur la rive gauche de la rivière. Le lot 643 appartenait à Jacob Oldham, il a acheté les lots 644, 645, 646, 654, 655 et plusieurs autres que je ne peux pas situer précisément.
Certains contrats parlent de terres situées sur la rivière Lacouaro, d’autres mentionnent seulement des terres bordées par le Lacouaro. Sur la première carte dessinée par Joseph Bouchette en 1815 il y avait un Lac Ouareau sur la rivière au niveau de St-Liguori. Il a disparu aujourd’hui mais on peut le situer en amont de St-Liguori à l’mplacement de Manchester Place où des moulins ont été construits, transformant le cours de la rivière.
23 janvier 1819 Vente de coupe de bois de pin par Joseph Richard à David Manchester toute la coupe de bois de pin à prendre sur une terre de 1½ arpent de front par 30 arpents de profondeur bordée par le Lacouaro, la base de St-Jacques, Louis Dupuis et Joseph Bourgeois.
23 janvier 1819 Vente de coupe de bois de pin par Louis Dupuis à David Manchester toute la coupe de bois de pin à prendre sur une terre de 2½ arpents de front par 30 de profondeur bordée par les terres du Lacouaro, la base de St-Jacques, la veuve Guernon-Belleville et Frederick Richard.
23 janvier 1819 Vente par Joseph Bro à David Manchester d’une terre de 3 arpents de front par 60 de profondeur bordée par la rivière Lacouaro, la ligne seigneuriale de Lavaltrie, Jacob Oldham et Antoine Rat(??) sans aucun bâtiment, le tout en bois debout. (642 ou partie du 644?)
25 février 1819 Marché entre Raymond Beaudouin et autres de St-Paul et David Manchester pour le travail de 19 érables.
25 février 1819 Marché entre Charles Cornet de St-Paul et David Manchester pour le travail de 8 érables.
25 février 1819 Bail d’un terrain sur la grève par Charles Cornet à David Manchester sur la rivière Ouareau bordé par la rivière Lacouareau, la côte de la rivière, Raymond Beaudouin et une ravine. Le contrat a été résilié par un avenant du 7 octobre 1822.
8 octobre 1819 Vente de bois de pin par Jean-Baptiste Lajeunesse à David Manchester du bois de pin debout sur une terre bordée par devant au Lacouareau, par derrière aux continuations, par les représentants de Joseph Marion et par Jeannot Terrien(?).
28 février 1820 Marché pour bardeaux entre Joseph Magneron dit Lajeunesse et David Manchester pour 16 milliers de bardeaux de bois de pin de 18 pouces de long et le tout faire sur toiture d’une maison qu’il a acheté de Lachapelle, le bois est à prendre sur la terre de Lachapelle que D. Manchester a achetée (?).
6 mars 1820 Vente de coupe de bois de pin par Augustin Cantin père à David Manchester de tout le bois de pin debout sur une terre bordée par la rivière Lacouaro, la ligne seigneuriale, Charles Labacasse(?) et Jos.(?) Gareau.
6 mars 1820 Vente de coupe de bois de pin par Augustin Cantin fils à David Manchester de tout le bois de pin debout sur une terre bordée par la rivière Lacouaro, la grande ligne, Jean-Baptiste Gregnier (Grenier?) et Charles Labacasse.
6 mars 1820 Vente par Louis Grignier(?) à David Manchester une terre de 3 arpents de front par 30 de profondeur bordée par la rivière Lacouaro, Joseph Bourgeois, Clément(?) Thibodo et Jean-Baptiste Guernon avec une maison et une étable (?).
7 mars 1821 Rapport d’experts choisis par Dame veuve Panet et Mr. Morrel Barter où David Manchester est un des deux experts, constructeur de moulins.
Le moulin banal de Dailleboust sur la rivière L’Assomption avait été construit par M. Barter et D. Manchester a été consulté en tant qu’expert pour voir si il avait respecté le devis. C’est la seule mention qui relie Manchester à la construction de moulins.
Le 25 juin 1821 David Manchester a fait une demande pour le lot 22 du 5ème rang de Kilkenny; Daniel wyman et David Cleveland étaient impliqués dans le commerce du bois.
4 avril 1822 Vente par Richard Finlay à David Manchester du lot 18 du rang 4 à Rawdon. Ce lot est situé dans le village actuel sur la rivière Ouareau aux chutes Dorwin.
15 novembre 1822 Vente par David Manchester maître-charpentier demeurant au Lac Ouareau à John McKenzie d’un terrain comprenant 3 emplacements réunis dans le bourg de Terrebonne.
25 février 1823 Vente par Augustin Cantin à David Manchester de tout le bois de pin à prendre sur sa terre sur la rivière du Lacouareau.
3 février 1824 David Manchester cède ses droits dans le moulin à scie situé au Lac Ouareau à Henry McKenzie et Norman Bethune avec le consentement de Jacob Oldham.
19 septembre 1824 Vente par David Manchester à Dominique Amireau d’une terre de 3 arpents sur 30 tenant au sud de la rivière Lacouareau, à Joseph Bourgeois, à la veuve d’Armand Thibodeau et à Jean-Baptiste Guernon avec maison, grange et étable pour 1.500 livres.
6 juillet 1826 Accord et convention entre David Manchester et Dominique Amirault le bois de pin de la terre vendue à Amirault par Manchester avait déjà été vendue à messieurs McKinsey (McKenzie?), Bethune et compagnie.
15 octobre 1827 Vente par David Manchester à Paul Chartrand de 2 terres de 3 arpents de front par 29 de profondeur bordées par la rivière Lacouareau, la ligne seigneuriale de Lavaltrie, Louis Rivet et Jean-Baptiste Lavigne (654 et 655?).
7 mars 1828 Vente par Théophile Dusablé dit Lavigne(?) à David Manchester d’un lopin de terre bordé par la rivière Lacouareau sur 2 côtés, Paul Chartrand et le vendeur T. Dusablé sans bâtiments dessus.
20 septembre 1828 Vente par Roderic McKensey (McKenzie) à Murdoch Campbell du lot 24 rang 2 du township de Rodon avec maison, grange et écurie; inventaire des outils pour un four à chaux.
1er février 1830 Accords et quittance entre David Manchester et Benjamin Brisson pour des dommages sur sa propriété.
À partir de 1830 David Manchester a commencé à vendre des terres et il est décédé peu après.
1er février 1830 Vente par David Manchester à Marguerite Gariépy épouse de Benjamin Brisson d’une terre de 3 arpents de front par 48 de profondeur bordée par la rivière Lacouaro, la ligne seigneuriale de Lavaltrie, Jean Chartrant et John McKensey (McKenzie), avec une maison et une grange.
20 septembre 1830 Vente par David Manchester à Jean-Marie Chartrant une terre de 3 arpents de front par 48 de profondeur bordée par la rivière Lacouaro, la ligne seigneuriale de Lavaltrie, Panis Lépine et Benjamin Brisson sans bâtiment ni clôtures. Plus une paire de boeufs de 3 ans pour Marie Mory épouse de D. Manchester.
À partir de cette date David Manchester est inscrit comme résident dans le township de Rawdon; dans ce contrat le notaire a ajouté paroisse St-Jacques.
18 juin 1831 Vente par David Manchester à Paul Chartrant d’un lopin de terre bordé par la rivière Lacouaro sur 2 côtés, Jean Laprairie et au dit Paul Chartrant sans bâtiment construit dessus.
2 août 1833 Inventaire des biens de la communauté entre feu David Manchester et Mary Purs tous les meubles, créances et dettes sont inventoriés. Il n’y a pas d’immeuble ni de terre mais des dettes. D. Manchester avait 4 enfants, David, Esther mariée à Benjamin Dupuis, Mary mariée à Isaac Burbridge et William Jacob encore mineur. Les créanciers sont 2 marchands de L’Assomption, Laurent Leroux et Benjamin Beaupré, les 2 gendres Isaac Burbridge et surtour Benjamin Dupuis; il y a aussi William Long et Philemon Dugas.
5 août 1833 Procès-verbal de la vente des meubles répertoriant le nom des acheteurs de chaque objet. La veuve et la famille en ont acheté beaucoup, le reste a été vendu aux voisins, Philemon Dugas en a acheté plusieurs.
25 octobre 1834 Vente par Paul Chartrand à Samuel Henderson (Anderson) d’une terre qu’il avait achetée de David Manchester en 1828 (contrat introuvable).
10 septembre 1836 Acte de notoriété par Mary Purs et David Manchester fils pour une somme dûe à Benjamin Beaupré marchand de L’Assomption.
Sur une autre carte dessinée par Joseph Bouchette fils il n’y a plus qu’un moulin sur le site renommé Manchester Mills. Le moulin à farine des Sulpiciens est dessiné en aval, il n’y a pas de pont dans le village de St-Liguori. À la limite de Rawdon il y a le seul pont, celui du camp Notre-Dame actuel(?).
Moulin de Philemon Dugas
L’histoire du moulin de Philemon Dugas est la mieux documentée par les historiens de Rawdon et St-Liguori puisqu’il se trouve à la limite des 2 territoires. Le moulin a été construit peu avant 1817 par 3 associés ayant des liens de parenté avec les meuniers des moulins de L’Achigan appartenant aux seigneurs de Saint-Sulpice.
En 1817, un moulin à scie est construit à Montcalm (Saint-Liguori), le long de la rivière Rouge, par trois hommes influents, Firmin et Isaac Dugas ainsi que Pierre Richard. Les meuniers de l’Achigan ont de la relève; Firmin est le petit-fils de Claude tandis qu’Isaac est celui de Joseph (à Abraham). Cinq ans plus tard, Firmin construit également un moulin à farine.
La Nouvelle-Acadie, mosaïque acadienne…
Daniel Parkinson auteur du livre Up to Rawdon que j’ai interrogé m’a fait ces commentaires sur Philemon Dugas qui était un acadien né au Massachusetts protestant et anglophone, associé avec des acadiens catholiques et francophones:
We know that Philemon and Joseph Dugas were brought up in their Mother’s language and religion. Philemon, for whatever reason, identified as Protestant almost all his adult life…
“Patty” / Martha Edwards (recorded as Marthe Eduard) was baptized on 21 April 1828, at St-Jacques-de-l’Achigan she was 42 years and 8 months, and the wife of Firmain [sic] Dugas, “meunier de Radonne”, miller of Rawdon…
Philemon remained Protestant until 1863 see Baptisms for Daniel Truesdell and Philomen Dugas. This was nine months before his death in 1864.
23 février 1817 Acte de société entre Pierre Richard, Isaac Dugas et Philemon Dugas
L’association n’a duré que le temps de construire le moulin, P. Dugas et son épouse Patty Edwards en sont devenu propriétaires en juin.
21 juin 1817 Vente par Pierre Richard et Isaac Dugast à Philemon (Firmin) Dugas et son épouse Patty Edwards du lot 24 rang 1 de Rawdon sur lequel est bâtie une petite maison et un moulin à scie pour 6.400 livres.
3 mars 1818 Bail à loyer par Philemon Dugas et Patty Edwards pour Joseph Préjean aubergiste pour une maison à St-Jacques, sans doute leur maison dont ils n’avaient plus besoin.
Martin S. Parker chirurgien à St-Jacques s’est associé avec le couple Dugas, en 1820 il s’est aussi associé avec Protais d’Odet d’Orsonnens dans son moulin à carder de St-Roch de l’Achigan.
9 mars 1818 Acte de société entre Philemon Dugas et son épouse Patty Edwards et Martin S. Parker pour le partage de moitié de la propriété du moulin. Dugas devait espérer que Parker apporte de l’argent pour pouvoir commencer les opérations, il ne travaillait pas au moulin ni au transport du bois, il devait payer un salaire aux Dugas qui ont conservé le privilège de construire un moulin à farine indépendant.
Le transport des billots de bois de pin équarris était problématique, il fallait les faire flotter sur des radeaux de bois mou pour qu’ils ne s’endommagent pas dans l’eau, des cages. Barthélémy Joliette était lui aussi obligé de transporter son bois sur des cages, ça coûtait trop cher et il a décidé de faire construire un train en 1850.
Le dit sieur Parker n’est pas obligé d’aller rester au moulin ni de conduire aucun transport de bois, mais pour indemniser le dit sieur Dugas qui sera seul chargé de conduire le dit moulin et les dits transports de bois à Québec ou ailleurs, le dit sieur Parker sera tenu et s’oblige de payer par chaque mois au dit Dugas, la somme de 6 piastres d’Espagne et de lui fournir moitié des aliments nécessaires quand le dit Dugas restera au moulin. Et quand il conduira des cages au(?) transport de bois à Québec ou ailleurs, alors il sera nourri aux dépens de la dite société et le dit sieur Parker lui payera alors 9 piastres d’Espagne par mois au lieu de 6.
Transcription Y. Forest
8 mars 1820 Avenant au contrat entre Martin S. Parker, Philemon Dugas et Patty Edwards où Philemon Dugas renonce à un paiement de 5.250 livres plus 375 madriers, 300 planches et 75 madriers de (?) que Martin S. Parker s’était engagé à lui payer en 1818 pour reprendre ses parts. Il semble que leur société n’ait pas fonctionné.
Dans le recensement du Bas-Canada fait en 1825 P. Dugas a rédigé celui du township de Rawdon, il a d’abord inscrit le Révérend James Burton et sa famille de 21 personnes puis il s’est inscrit sous le nom de Firmain Dugas, 10 personnes.
Dans leurs testaments rédigés le 22 avril 1828 Philemon Dugas et Martha Edwards affirment qu’ils ont adopté John Copping qui va devenir meunier au moulin.
Autres moulins sur la rivière Lacouaro
Le 17 août 1818 Pierre Dupuis capitaine à la retraite et Marie Josephe Bourgeois ont fait cession à leurs enfants de plusieurs terres et un moulin à scie sur la rivière Lacouareau.
Le 27 octobre 1820 François Dugas et Louis Dupuis ont signé une convention pour l’exploitation partagée d’un moulin à scie situé au Petit Lacouareau sur la rivière Lacouareau.
Le 20 avril 1822 Louis Dupuis a vendu à François Dugas la juste moitié de son moulin à scie construit sur la terre appartenant au capitaine Pierre Dupuis. La moitié de ce moulin lui avait été donné par ses parents Pierre Dupuis, sa mère et ses frères le 17 août 1818.
Le 29 juin 1822 Pierre et Antoine Dupuis ont cédé à Germain Dupuis leur frère un terrain sur la rivière Lacouareau bordé par Moïse Dupuis et Elisabeth Bro avec part d’un moulin à scie construit par le cessionnaire.
10 décembre 1822 Inventaire des biens de Anne Agathe Thibaudault veuve de Pierre Dupuis et son fils Pierre Dupuis fils qui déclarent posséder, entre autre, 2 terres contigües de 6 arpents de front par 28 de profondeur bordées par la rivière lac ouareau (sic), aux terres des continuations, Ignace Beaupré et Élisabeth Bro ayant 2 moulins à scies construits dessus (601 ou 602?).
11 décembre 1822 Testament de la veuve Dupuis qui avait beaucoup de bien à léguer. Au point 13 elle lègue 1 moulin à son petit-fils Germain Dupuis. Il était situé sur une terre bordée par la rivière du lac ouéreau, les continuations, Moïse Dupuis, et Élisabeth Bro.
25 mai 1824 Échange entre Germain Dupuis et Pierre Dupuis son frère un moulin à scie, Germain se réserve le bénéfice du moulin à l’exception du quart.
Le 24 octobre 1823 Joseph Policain fils a fait un marché avec Joseph Lesage fils pour la construction d’un moulin à vent pour scier le bois à St-Jacques sur un emplacement acquis de Jean-Baptiste Gibault; je ne sais pas où situer exactement ce moulin très particulier. Il a passé un autre marché avec Gibault le même jour.
2 octobre 1826 – Bail emphytéotique du moulin à scie de Saint-Jacques de l’Achigan, passé entre les seigneurs de l’île de Montréal, et de Saint-Sulpice, et Jean-Baptiste Morin et François Dugas. Prêtres de Saint-Sulpice de Montréal. (Notaire François Allard)
le moulin à scie les chemins et autres droits que les dits preneurs auroient acquis de Paul et Etienne Mercier… si les dits messieurs exclésiastiques de Montreal désirent batir, au dit lieu un moulin à farine, et ce à l expiration du present bail, au dit cas, ils auront le droit de reprendre ce que dessus baille avec le dit moulin…
Transcription par Jules Guérard (page 439)
Le site de ce moulin situé en amont du pont des Dalles avait déjà été donné en bail en 1798 par les seigneurs de St-Sulpice à Régis Bruquière qui l’avait cédé à Antoine Janson Lapalme en 1804 pour les terres N°44 et 45 au lieu communément appelé Les Dalles. Le 19 janvier 1808 ils avaient résilié 2 actes sans qu’aucun moulin n’ait été construit.
Le 2 octobre 1826 Jean-Baptiste Morin et François Dugas ont conclu un bail avec les seigneurs de St-Sulpice pour un terrain qu’ils avaient acheté de Paul et Étienne Mercier bâti d’un moulin à scie situé sur la rivière Ouareau; le bail était pour 9 ans, le moulin était loué et appartenait aux seigneurs qui se réservaient le droit de le reprendre pour y construire un moulin à farine. Le 22 janvier 1827 Joseph Comte procureur de Messieurs du Séminaire de Montréal a accordé un titre nouvel à Jean-Baptiste Morin et François Dugas pour le moulin à scie situé sur la rive sud de la rivière du Lac Ouareau; l’acte de concession de cette terre datait de 1799. Le privilège de construire des digues (sans nuire à la navigation), des moulins à carder et à fouler et toutes autres machines excepté des moulins à farine leur était accordé.
Le 29 mars 1829 Jacques Magneron dit Lajeunesse a fait un bail à Pierre Chênevert dit Lemarle pour la location de la moitié d’un moulin à scie construit sur la terre d’Isaac Dugas au lieu nommé Lacouareau.
Le 18 mai 1829 dans un acte de vente entre Joseph Ratelle père et fils les moulins à scie de Joseph Jaret dit Beauregard et de J.-B. Morin et F. Dugas sont mentionnés.
Le 24 mars 1832 Cyrille Morin et Narcise Dugas ont conclu un marché pour la construction d’un moulin à avoine attenant à leur moulin à scie; c’étaient les garçons majeurs de Jean-Baptiste et François. Joseph Beauchamp et Félix Magneron dit Lajeunesse menuisiers de St-Jacques ont pris le contrat pour la somme de 2.000 livres. Le 5 mai 1832 Cyrille Morin a épousé Eulalie Dugas et les membres des 2 familles avaient signé le contrat de mariage de leur nom ce qui était rare en 1832. Cyrille Morin a ensuite été un des fondateurs de Chertsey, maire et juge de paix, propriétaire d’un moulin à scie.
Le 19 juin 1845 Wilfrid Dugas a vendu à Médard Marion la juste moitié indivise d’un moulin à scie situé dans la paroisse St-Jacques au bord d’une rivière qui n’est pas nommée sur une terre appartenant à Joseph Beauchamps bordée par celles de François Landry, Antoine Lanoue et Paul Sourdiffe.
Les moulins de St-Jacques et Rawdon en 1831
Le recensement fait en 1831 dénombre les moulins; dans celui du township de Rawdon les lots sont précisés, pas dans celui de St-Jacques, malheureusement. Il y avait 2 moulins à farine et 2 moulins à scie à Rawdon:
- Philomon Dugas, lot 24 rang 1, master-miller, 14 personnes, 1 moulin à farine et 1 moulin à scie
- Geo. Hobbs, lot 22 du rang 7, farming, 5 personnes, 1 moulin à farine et 1 moulin à scie
Dans St-Jacques qui comprenait encore le territoire de St-Liguori il y avait 4 moulins à farine, 1 moulin à carder et 9 moulins à scie. On ne peut pas les situer mais on peut faire des suppositions:
- ? Gaudet, cultivateur, 1 moulin à scie (Bas du ruisseau Vaché)
- Jos. Gaudet père, cultivateur, 1 moulin à scie (Bas du ruisseau Vaché)
- Jos. Jarret dit Beauregard, 1 moulin à farine, 1 moulin à scie (Lac Waro)
- Samuel Anderson, 1 moulin à carder (Lac Waro)
- Cyrile Morin, scieur, 1 moulin à scie (Lac Waro)
- Jos. Cantin, cultivateur, 2 moulins à scie (Lac Waro)
- Jos. Policain, cultivateur, 1 moulin à scie (Grande ligne)
- Jean-Baptiste Laporte, 1 moulin à scie (Grande ligne)
- Mich. Chamberland, meunier, 2 moulins à farine (Petite ligne)
- Ant. Langlois, brasseur, 1 moulin à scie et 1 distillerie (Bas du ruisseau Vaché)
Joseph Policain avait construit un moulin à vent pour scier le bois en 1823, il est bien recensé en 1831.
Le moulin à carder de Samuel Anderson est bien documenté. Ce sont 2 industriels de Chambly, les frères Andres, qui ont obtenu le bail; Samuel Anderson a construit le moulin entre 1830 et 1838. Le bail décrit aussi un moulin à scie appartenant à Joseph Beauregard situé lui aussi en aval du moulin des seigneurs.
Bail par la Seigneurie de Montréal à Samuel et Stephen Redington Andres, le 11 novembre 1830
Par devant les Notaires Publics pour la province du Bas-Canada, résidant à Montréal, soussignés.
Fut présent : Messire Joseph Comte, prêtre, du Séminaire de Montréal, Procureur de Messieurs les Ecclésiastiques du dit Séminaire de l’Isle de Montréal, de St-Sulpice et autres lieux.
Lequel, tant en son nom qu’au nom des dits Ecclésiastiques, a volontairement fait bail à loyer à prix d’argent pour 20 années à compter du 1er jour de janvier prochain et promet faire jouir pendant le dit temps à Samuel Andres fils et Stephen Redington Andres, marchands associés (clock makers) demeurant en la paroisse Ste-Marguerite de Blairfindle (St-Jean sur Richelieu?), présents et acceptant pour eux et leurs héritiers à l’avenir, de la place d’un moulin à carder et à fouler, sur la rivière du Lac Ouareau, paroisse de Saint-Jacques, près du moulin à farine des dits sieurs seigneurs à l’entrée du canal du moulin à scie de Joseph Beauregard, meunier à Saint-Jacques, du côté Nord-Est, en se servant de la dam ou digue du dit moulin à scie et plaçant les bâtisses qu’ils feraient faire sur l’eau en arrière de la digue ou dam avec privilège de se servir de l’eau sans nuire aux autres moulins pour faire travailler leurs machines à carder et fouler et autres excepté de travailler sur les grains.
Le tout les dits preneurs disent bien savoir et connaître et en être contents et satisfaits.
Ce bail est ainsi fait aux conditions suivantes, savoir :
- Que les bâtisses que feront les preneurs seront placées comme dit est ci-dessus ou au bas canal du moulin à farine à quelque place qu’il trouveront convenable, sans inconvénients aux bailleurs;
- Qu’ils feront à leurs frais, toutes les augmentations nécessaires à la dite digue ou dam pour fournir de l’eau à leurs machines et le tout de manière à ne porter aucun préjudice au moulin à scie ou au pont des seigneurs sur la dite rivière du Lac Ouareau et entretiendront seuls et à leurs frais la dite digue, dam ou chaussée pendant tout le cours du présent bail et pourront passer, en tout temps, par l’emplacement du moulin à farine pour communiquer à leur bâtiment, ainsi que tous ceux qui y auront affaire. Ils pourront aussi placer le long des quais des perches pour étendre et faire sécher les laines et étoffes, le tout sans causer de nuisance au meunier.
Ce bail est encore fait moyennant la somme de 30 chelins courant par année payable le 15 janvier de chaque année au manoir de l’Achigan ou à la Procure du Séminaire, dont le premier paiement se fera le 15 janvier de l’année 1832.
Ne pourront les preneurs travailler ou faire travailler dans le dit moulin les dimanches ou faites chaumées (!!) suivant les – catholique romaine. Et ne pourront céder à qui que ce soit en tout ou partie, sans la permission par écrit des bailleurs ou leurs successeurs.
Il sera loisible aux preneurs d’enlever leurs bâtisses à la fin du bail s’il ne — — pour leur valeur aux bailleurs. Car ainsi etc. Promettant & Obligeant etc.
Fait et passé, à Montréal, Étude, l’An 1830, le 11e jour du mois de novembre après-midi, et les parties ont signé avec les notaires, après lecture faite. (38 mots rayés nul).
«Signé» Jsh Comte, ptre, — Andres, — Andres, J. Grant N.P., N. B. Doucet N.P.
Aujourd’hui, le 7e jour du mois de septembre de l’Année 1838, par devant les notaires publics pour la province du Bas-Canada, résidant à Montréal, soussignés
Comparut Messire Joseph Comte agissant en la qualité qu’il a agi au bail qui précède. ET Samuel Anderson, demeurant en la paroisse Saint Jacques, cardeur représentant Samuel et Stephen Redington Andres, nommés au dit marché d’autre part.
Lesquelles parties ont déclaré en explication du dit acte que le dit Samuel Anderson aura le bas de l’isle où est bâti son moulins à carde et la moitié de la distance au dessus de la bâtisse à gagner le haut de l’Isle entre son dit moulin et le moulin à scie, sur toute la largeur de l’Isle et droit de passer pour lui-même et ceux qui auront affaire ou qui viendront communiquer avec le dit Sr Anderson ou son moulin, avec des voitures ou autrement pendant la durée du bail et droit de passer sur le pont au dessus du canal du moulin à scie, de la même manière en entretenant le dit pont par moitié avec le propriétaire du moulin à scie. Car ainsi etc.
Fait et passé, à Montréal, les jour et an susdits et les parties ont signé avec nous notaires, lecture faite. (les mots rayés sont nuls). «Signé» Jsh Comte, ptre, Samuel Anderson, — Cadieux N.P., N. B. Doucet N.P.
Documentation et transcription Yves Forest
25 octobre 1834 Vente par Paul Chartrand à Samuel Handerson d’un lopin de terre sur la rivière Lacouaro bordé par Jean Laprairie d’un côté et au dit acquéreur de l’autre sans bâtiment dessus acheté le 18 juin 1828 de feu David Manchester.
Vente par les seigneurs de St-Sulpice à J.-B. Demers en 1845
Il est rare qu’un document notarié donne autant d’informations. En 1845 les seigneurs de St-Sulpice ont vendu tous les baux qu’ils avaient accordés pour l’érection de moulins sur la rivière Ouareau à Jean-Baptiste Demers.
Le contrat fait 23 pages, en voici un résumé:
Le 25 mars 1845 vente et transport par Messieurs les seigneurs de Montréal à J.-B. Demers; messire Joseph Vincent Quiblier représentait les seigneurs de Montréal, Jean-Baptiste Demers fils était meunier et cultivateur de la paroisse St-Mathias, comté de Rouville. La vente comprenait:
- un lopin de 4 arpents de front situé sur les concessions N° 589 et 590 sur la rive sud de la rivière Ouareau sur lequel sont construits un moulin à scie et un moulin à farine et diverses bâtisses dépendant des moulins. Suivent des précisions sur les agrès, privilèges, chemin et canal. Il s’agit des moulins banaux des seigneurs de St-Sulpice situés dans le village de St-Liguori.
- un islet situé à côté sur la rivière Ouareau où un bail pour ériger un moulin à carder, à filer et à fouler a été accordé en 1830 à Samuel Andres et Stephen Reddington Andres; en 1838 le bail a été transféré à Samuel Anderson qui a construit le moulin.
- un autre islet situé à côté où se trouve un moulin à farine d’avoine construit par Alexis Bourgeois et Antoine Leblanc; le bail leur a été consenti en 1841 et Alexis Bourgeois exploite seul le moulin en 1845.
- un terrain de forme triangulaire situé sur le côté nord de la rivière Ouareau sur la concession N°659 où Louis Lanoue, tanneur de St-Jacques, a construit une tannerie; son bail a été consenti verbalement et il n’est pas daté.
- un terrain situé sur la rive nord de la rivière Ouareau dans les concessions N°643 et 644 appartenant à la succession de feu Jacob Oldham; un moulin à scie est bâti sur le dit terrain occupé actuellement par l’Honorable Peter McGill et Jedediah-Hubbell Dorwin, leur bail date de 1841.
- les droits sur un bail consenti à Cyrille Morin et Narcisse Dugas en 1841 de leurs droits de bâtir un moulin pour moudre et écaler de l’avoine (la date a été rectifiée à 1844 dans un avenant ajouté à la fin) lequel a été bâti et est en opération.
- les droits sur un bail consenti à Théophile Breault en 1845 de leurs droits de bâtir un moulin à scie.
- le droit de moudre le grain des censitaires en exigeant d’eux la moûture ordinaire (?).
- tous les privilèges, prises d’eau et autres droits que les dits sieurs seigneurs peuvent avoir sur la rivière Ouareau.
Le sieur Demers devait venir payer au manoir seigneurial de L’Achigan ou ailleurs le 11 novembre de chaque année 1 sol et une pinte de blé de cens et rente pour chaque arpent en superficie. Cette vente et concession est faite à la charge du sieur Demers d’entretenir les baux suivants, savoir:
- celui accordé à Samuel et Stephen Reddington Andres détenu par Samuel Anderson jusqu’en 1850.
- celui accordé à Antoine Leblanc et Alexis Bourgeois, détenu par A. Bourgeois, jusqu’en 1860.
- celui accordé verbalement à François Lanoue accordé pour 15 ans à partir de 1842.
- celui accordé à messieurs McGill et Dorwin jusqu’en 1871.
- laisser Cyrille Morin et Narcisse Dugas jouir des droits et privilèges accordés par les seigneurs qui leur ont vendu le terrain en 1827.
- laisser Théophile Breault jouir du droit qui lui a été accordé par les seigneurs de bâtir un moulin à scie sur sa terre.
Le gérant des moulins banaux à farine et à scie des seigneurs était Joseph Jarret dit Beauregard. J.-B. Demers devait entretenir les clôtures, répondre à tous les travaux publics et mitoyens tels que chemins, cours d’eau, fossés, ponts – spécialement de faire et entretenir la partie du pont public sur la rivière Ouareau dont les dits seigneurs sont chargés.
Le prix de vente était de 3.000 livres en 12 paiements. J.-B. Demers devait prendre une assurance de 1.500 livres sur les bâtiments des moulins banaux.
Texte original: document PDF
Après 1845
J.-B. Demers a ensuite signé plusieurs contrats au greffe du notaire Joseph Eugène Écrément qui n’est pas accessible en ligne. 20 février 1847: Bail JB Demers à Samuel Anderson minute 179; 14 décembre 1848: Vente JB Demers à Samuel Anderson minute 620; 14 juin 1848: Échange JB Demers et Joseph Jarret minute 714; 17 juin 1849: Quittance JB Demers Joseph Jarret minute 716).
Devant le notaire Patrice Lacombe le 16 octobre 1849: Signification de rétrocession aux sulpiciens par JB Demers et à la même date, significations à d’autres propriétaires sur la Ouareau. Il semblerait que les Sulpiciens aient alors repris leurs propriétés.
Le plan du recensement de 1861
Un plan du recensement de St-Liguori en 1861 montre les moulins Bourgeois en aval du village, c’est à peu près l’emplacement des moulins Dupuis. Il montre aussi les moulins Breault à la limite nord sous le lot 19 du premier rang de Rawdon près d’un pont. Le moulin à scie de McGill et Dorwin n’est pas dessiné ni le moulin à carder de Samuel Anderson. Le plan est peut-être incomplet.
Le plan permet aussi de situer le lot que les seigneurs de Lavaltrie ont acheté en 1823 sur la rivière Rouge pour y construire des moulins sur le lot 2 du rang 2 de Kildare.
14 septembre 1823 Vente par Joseph Mongin à Barthélémy Joliette et Peter-Charles Loedel du lot 2 rang 2 du township de Kildare.
Remerciements encore une fois à Yves Forest pour les documents notariés qu’il me signale, ils sont toujours très pertinents.